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La tombe en blocs de la Colle appelée tholos de la Colle 6 par G. Sauzade.
Découverte et fouillée par Casimir Bottin vers 1885, elle a été revue par Gérard Sauzade en 1970. La chambre, carrée et construite en utilisant un creux naturel du rocher, se trouvait au centre d'un petit tumulus ; elle a livré quatre squelettes et quelques silex. Elle est attribuée au Néolithique final Chalcolithique.
1970 : Photo Gérard Sauzade
1997 Photo L Del Fabbro
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Cette sépulture se situe à 2,5 km à l'ouest de Saint-Vallier, sur le chemin de Saint-Jean, 250 m au sud est de la croix métallique où la route plonge vers les gorges de la Siagne et où l'on emprunte le chemin pour se rendre au lieu-dit "Ponnadieu".
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Tholos ou tombe en blocs de Mala Graou en 1974 (M. Gourdon) |
Historique
Fouillée vers 1880 par Bottin et revue par Sauzade en 1970, la sépulture est formée d'une dalle au nord, et de blocs pour les autres côtés, délimitant une chambre carré de 1,30 m de côté, avec un ouverture à l'ouest. C'est Gérard Sauzade qui utilise en 1979 le terme de "tombe en blocs" (par opposition aux dalles plates utilisées pour la construction des dolmens), généralement de forme circulaire, parfois polygonales et de formes réduites.
Le matériel archéologique
La tombe en bloc renfermait selon Bottin, un seul squelette, la tête à l'ouest, avec quelques tessons, deux silex, quatre incisives de boeuf, des charbons et des os brûlés.Courtin date le site du Chalcolithique
Bibliographie
BOTTIN Casimir, Mémoire sur neuf tumuli de la période néolithique, Ann. Soc. Lett. Sc. et Arts des A.-M., 1885
CASTANIER Paul, Histoire de la Provence dans l'antiquité, t. 1, La Provence préhistorique et protohistorique, Marseille-Paris, 1893
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF Vannes, 1906
COTTE, Documents sur la Préhistoire de la Provence, 1924
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém. IPAAM, t. XI, 1968
COURTIN Jean, Le néolithique de la Provence, Mém. SPF, t. 11
GOURDON Michel, Le néolithique et l'Age du Bronze dans les A.-M., mém. de maîtrise d'histoire, Université de NIce, 1956.
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint Cézaire (Alpes-Maritimes), BAP, N°4, 1979
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du Midi Méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, 1986
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Le tumulus ou tholos de la Colette à Escragnolles, se trouve près du hameau de la Colette à une altitude de 1000 m.
Localisation : carte de l'inventaire des sites
Description
Cette structure funéraire se présentait sous la forme d'un tumulus de pierre (plates) de 10 m de diamètre et 1,5 m de hauteur. Selon Marcellin Chiris, qui fouilla la tombe en 1880, le sommet présentait un cercle de pierres régulier de 5 m de diamètre dont il est délicat de préciser la datation. La place de la « couche à ossements » de 3,5 m de diamètre et 25-30 cm d’épaisseur par rapport à la chambre évoquée n’est pas précisée.
J. Courtin évoque la possibilité d’une tholos pour ce monument bien que les descritpion de Chiris sur lesquelles il se fonde soient relativement imprécises. Il s'agirait alors d'une tombe à chambre ronde, pourvue d'une voute en encorbellement, dont la structure se serait effondrée.
Le mobilier archéologique
Il comprend 3 tessons correspondant à 3 vases distincts. Un tesson est décoré de lignes incisées horizontales et d’une bande en fermeture éclair incisée (phase 3 / Lemercier 2002). Un tesson présente 3 lignes horizontales réalisées au peigne et le troisième présente une bande croisillonnée au peigne encadrée de deux bandes réservées.
Ces éléments sont rattachable à la période Campaniforme.
De nombreux tessons non décorés ont été mis également au jour. La sépulture contenait les restes d'une trentaine de squelettes adultes et enfants selopn Chiris. Parmi ceux-ci ont été découvertes des rondelles osseuses découpées dans des os crâniens. Leur interprétation reste problématique
Fouille Chiris 1885 - restes humains (D.R. Barbiero - Musée d'Histoire de Provence - Grasse)
L’industrie lithique taillée comprend quatre lames en silex dont une de 10 cm à section trapézoïdale, une armature biface foliacée allongée et épaisse et un fragment de poignard à retouches « en pelures » et face inférieure plane polie.La parure comprend des fragments d’un brassard d’archer en grès fin probablement à quatre trous. Et des petites perles irrégulières en « callais » (variscite ?), minéral voisin de la turquoise de provenance lointaine.
Fouille Chiris 1885 - (D.R. Barbiero - Musée d'Histoire de Provence - Grasse)
Les objets métalliques : une alêne bipointe à section carrée en cuivre de 115 mm dont l'analyse a donné : arsenic 0,61, argent 0,03, nickel 0,03, bismuth 0,022, traces d’antimoine et de fer. (Dr Schröder Landesmuseum de Stuttgart).
Le matériel archéologique d'après Jean Courtin
Bibliographie
CHIRIS M. – Mémoire sur un tumulus de l’époque néolithique situé à la Collette, Escragnoles (Alpes-
Maritimes), Draguignan, 1889.
COTTE V. – Documents sur la préhistoire de Provence, Aix-en-Provence : Editions A. Dragon, 4
volumes, 1924.
COURTIN J. – Les dolmens à couloir de Provence orientale, L’Anthropologie, LXVI, 3-4, 1962, p. 269-
278. 1962.
COURTIN J. – Le Néolithique de la Provence, Paris : Klincksieck, 1974, 355 p. (Mémoire de la Société
Préhistorique Française, 11). 1974
GASSIN B. – Atlas préhistorique du Midi méditerranéen, feuille de Cannes, Paris : CNRS, 1986.
GOBY P. – Coup d’oeil d’ensemble sur le préhistorique de l’arrondissement de Grasse, et notamment
sur ses dolmens, tumulus et sépultures, Congrès Préhistorique de France, Vannes, 1906, p. 382-410.
TREINEN F. – Les poteries campaniformes en France, Gallia Préhistoire, Tome XIII, 1970, 1 p. 53-107,
2 p. 263-332. 1970
LEMERCIER O. - Le Campaniforme dans le sud-est de la France. De l’Archéologie à l’Histoire du troisième millénaire avant notre ère. Thèse de doctorat. Aix, 2002.
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Localisation et accès
Situé sur la commune d'Escragnolles, à 500 m au sud-est de la Chapelle Saint Pons.
Description
La structure est érigée au centre d'un tumulus ovalaire de 10,50 m (axe nord-sud). La chambre de 1,50 m X 1,30 m est délimitée par trois dalles en calcaire local dressées sur ses côtés nord, est et sud. La dalle sud, 2 m X 2,80 m, plus longue, dépasse à l'est la dalle de chevet. Un des piliers situé à l'origine à l'entrée de la cella, se trouve désormais couché dans cette dernière. L'entrée s'ouvre à l'ouest sur un couloir de 3 m de long et un peu plus d'1,20 de large. Il est formé d'une dalle et de murets en pierre sèche. Certains blocs se trouvant à l'heure actuelle sur le tumulus sont vraisemblablement des éléments de ce couloir. Un bloc imposant gîsant sur le tumulus correspond à ce qui devait être la dalle de couverture du monument.
Relevé du dolmen par M. Gourdon, 1974.
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Dolmen de la Colette dans les années 50, crédits J. Luzi (SIIVU)
Les clichés suivants pris en 1974 par M. Gourdon nous montrent une structure déjà affectée par les actions anthropiques. La végétation, quand à elle, restant peu invasive sur le site. On note toutefois la présence d'un chêne pubescent sur le tumulus, discret dans les années 70 et qui 40 ans plus tard occupe une place plus importante.
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Dolmen de La Colette en 1974. M. Gourdon |
Historique et matériel archéologique
Le monument a été fouillé par Chiris. Le matériel archéologique comprend 2 perle à ailettes, des perles discoides, une dent percée et une perle olivaire. Ce mobilier évoque le chalcolithique.Selon M. Gourdon, des pointes de flèches, des grattoirs et des perles en schistes auraient été également mis au jour.Le Dolmen des Claps a pour particularité de disposer d'un tumulus en relatif bon état, que l'on distingue facilement ce qui n'est pas le cas de nombreux autres mégalithes du secteur dont les tumulus sont très souvent occultés par la végétation. Malheureusement, la structure du dolmen est dégradée, et ce n'est pas ici une exception à la règle.
Bibliographie
GOBY Paul
Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF Vannes, 1906
COTTE
Documents sur la Préhistoire de la Provence, t. IV, 1924
CHENEVEAU René
Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém. IPAAM, t. XI, 1968
COURTIN Jean
Les dolmens à couloir de Provence Orientale, L'anthropologie, t. 66, 1962
COURTIN Jean
Le Néolithique de la Provence, Mémoires de la SPF, t. 11, 1975
GOURDON Michel
Le Néolithique et l'Age du bronze dans les Alpes-Maritimes, mém. de maîtrise d'histoire, université de Nice, 1975
GASSIN Bernard
Atlas Préhistorique du Midi Méditerranéen, feuille de Cannes, 1986
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Tumulus 1 à 7 de Canaux
Il se situent sur la commune d'Andon, par l'unique route d'accès au village de Canaux, il faut poursuivre 2 km après le village, la nécropole tumulaire se trouve en contrebas de la route sur la gauche, derrière les champs cultivés sur un terrain karstifié. Elle s'organise d'est en ouest. A noter dans la proche périphérie, la "grotte Bottin ou du Cafard" ayant livré des restes humains et de la céramique de l'age du bronze, des charbons de bois et de restes fauniques. "On y pénètre par un étroit passage actuellement obstrué de grosses pierres... Les quelques fouilles pratiquées dans un coin de la grande salle...nous ont permis de constater qu'elle avait été habitée. C'est la présence de foyers, de pierres calcinées, de charbon, de cendres, de fragments de poterie très grossière et seulement cuite au soleil, ainsi que quelques os de bêtes brisés ; qui a établi sa destination primitive". (Bottin 1897)
La grotte Bottin ou du Cafard, 2010 (photo L Del Fabbro)
A proximité également, se trouve la "grotte des Poteries", en contrebas du village de Canaux, fouillée en partie par G. Vindry dans les années 70 et qui a révélé de nombreuses inhumations et du mobilier s'échelonnant du Chalcolithique au Bronze.
La grotte des Poteries en 2001 (photo L Del Fabbro)
Découverts en 1885 par Casimir Bottin, il s'agit de 7 petits tertres de 7 à 12 m de circonférence, alignés d'est en ouest. Ces différentes structures ont été bouleversées à des périodes antérieures. Une fouille de révision a été réalisée par G. Sauzade.
Tumulus N° 1
Bottin nous livre ses observations : "Cette sépulture est située au commencement de la colline du côté de l'est ; elle présente un petit tertre formant tumulus de 8 mètres environ de circonférence, toutes les pierres devant former la sépulture avaient disparu : cependant, malgré son désordre intérieur, nous avons reconnu que cette tombre ne devait contenir qu'un seul squelette de structure ordinaire, devant être orienté de l'ouest à l'est , accompagné seulement de quelques vases en terre fabriqués avec une pâte noire, fine, crue, assez homogène, dépourvus de toute sorte d'ornement et était dépourvue aussi de toute espèce d'arme"
Tumulus N° 2
Il se présente sous la forme d'un "tertre de 10 à 12 m de circonférence, sa perspective extérieure, les grosses pierres renversées qui gisaient sur le sol, que les bergers avaient disposées pour donner du sel au bétail, tout enfin indiquait la présence d'une sépulture importante; et l'on verra par le résultat de nos fouilles que nous n'avons pas été trop trompés dans notre attente. Toute les pierres devant former la sépultue avaient disparu, sauf une ordinaire restée sur place du côté de l'ouest et qui devait être suivie d'une série d'autres, disposées en cercle ou en carré pour former la tombe."
J. Courtin interprète la sépulture en terme de tholos possible. L’incertitude du fouilleur et la présence de grosses pierres plates renversées pourraient indiquer qu’il s’agissait à l'origine d’un dolmen.
1974 : Photo M. Gourdon
Il recelait selon Bottin, les restes de 20 à 25 individus. Des crânes y ont été retrouvés, accompagnés de parures : plaques d'os, perles en virgule ou en griffe, perles discoïdes en test de coquilles marines, spath, calcaire, jais et stéatite, une canine de sanglier (Sus scrofa), un bouton conique en os à perforation en V, 2 rondelles hemisphériques en os et 3 objets de bronze (une armature de flèche en forme de feuille de laurier, l'extrémité d'un poignard et un très petit anneau). A ces objets s'ajoutent des restes fauniques et des dents de carnassiers. Une partie du contenu archéologique de cette hinumation a été vidé pour faire place à de nouvelles inhumations. En effet, un poignard en silex de 15 cm de long et une longue armature de flèche pédonculée, accompagnés de perles en stéatite et des fragments d'ossements humains ont été trouvés dans le tumulus aux abords immédiats de la chambre. (cf doc 2 ci-dessous)
Doc 1 : matériel récolté par G. Sauzade, tumulus N°2 - De gauche à droite, alène en cuivre, pendeloques en crochet ou griffes en os, perles en calcaire, os ou test. (Photo M . Gourdon)
Les alênes sont quasi systématiquement des objets bipointes de section carrée, dont la fonction reste indéterminée, mais que de rares exemplaires emmanchés dans un tube en os, comme à Saint-Vérédème à Sanilhac (mentionnée par Barge-Mahieu 1995) classent dans les outils plutôt que dans les parures de type piercing. Leur répartition selon H. Barge-Mahieu montre une concentration en Languedoc oriental et dans une moindre mesure en Provence occidentale, ce qui n’est pas confirmé dans les publications des sites campaniformes du Languedoc. Il faut alors envisager que leur concentration languedocienne correspond à la culture de Fontbouisse, alors qu’en Provence elles sont le plus souvent associées au Campaniforme. Sur un plan plus général, il semble s’agir d’un objet essentiellement méditerranéen présent dans la péninsule ibérique, l’Italie et les îles méditerranéennes avec de notables extensions rhodaniennes jusqu’à la Suisse et au sud du Jura (Barge-Mahieu 1995).
Ces alênes s’associent à tous les styles de céramique décorée. Les alênes losangiques doivent, en revanche, être rattachées au Bronze ancien et sont présentes sur plusieurs sites à céramique à décor incisé et barbelé. Des variantes morphologiques des alênes sont présentes avec des alênes rondes – carrées, rares. (Lemercier 2002)
Doc 2 : matériel récolté par G. Sauzade, tumulus N°2 - Poignard en silex, armature de projectile pédonculée, perles en stéatite. (Photo M . Gourdon)
Tumulus N° 3
A 100 m de précédent. Cette sépulture "présente un petit tertre assez bombé, avec quelques pierres disposées au dessus provenant sans doute de la destruction de la sépulture ; une de celles qui devait former le cercle de la tombe se trouve encore placée du côté de l'ouest dans sa disposition primitive. Nous avons constaté que cette tombe, malgré son désordre intérieur, ne renfermait les restes que d'une jeune personne devant être orientée de l'ouest à l'est ; les ornements que nous avons recueillis, quoique peu nombreux, sont assez précieux et marquent un manque d'attention de la part des profanateurs ; ces ornements se composent de deux petits bracelets ouverts tige quadrangulaire de 0,048 m destinés à un bras très grêle.
Une bague à fil metallique à triple enroulement, diamètre intérieur des plus grêle, le bout de notre petit doigt entre à peine.
Un anneau fermé, épaisseur 0,003 m, diamètre intérieur 0,015 m qui a pu servir de bague. Ces quatre objets représentent, à ne pas en douter, la parure d'une jeune personne de 15 ou 16 ans au plus, le tout accompagné de quelques tessons de poteries. Ces vases étaient fabriqués d'une pâte très noire, fine et assez homogène. une grande dalle de 1,50 m de long sur 1,50 m de large, qui gît renversée du côté de l'ouest, indique qu'elle devait être disposée sur la sépulture en guise de table."
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1974 : Photo M. Gourdon
Tumulus N° 4
Situé à 10 m du précédent, ce tertre renfermait tout au plus trois squelettes en très mauvais état. Outre de la poterie analogue aux précédentes, une aiguille courbe à chas losangique en bronze a été également découverte. Ce type de mobilier a été identifié dans des ensembles datables du Hallstat A en Haute-Bavière (H Muller-Karpe)
1974 : Photo M. Gourdon
Tumulus N°5
A 10 m du précédent. "les premières fouilles ayant été entreprises à notre insu, nous ne nous y sommes arrêtés un moment que pour la forme, et parce qu'elle fait partie de la série de nos découvertes, le tertre devant former le le tumulus de cette sépulture avait disparu et il ne restait qu'un petit exhaussement gazonné comme une prairie, au milieu de laquelle apparaissait, à fleur du sol, la sépulture formée par dix pierres ordinaires, disposées sur un carré de 1,20 m de long sur 1,50 m de large, une grande dalle semblable à celle de la sépulture précédente gît à côté et elle devait servir à recouvrir la tombe ; nous ignorons si on a trouvé quelques objets d'ornement, pour ce qui nous concerne nous avons rencontré deux petites perles d'ornement semblables à celles recueillies dans la tombe N°2. Et nous sommes d'avis que cette sépulture ne devait contenir que deux outrois squelettes."
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1974 : Photo M. Gourdon
Tumulus N°6
A 100 m du précédent, ce tertre de 10 m de circonférence a livré les restes de 2 adultes et d'un enfant, orientés ouest-est. Le mobilier se composait de perles blanches tirées de polypiers marins, d'une alène et d'une épingle à cheveux à tête ovoïde pointue percée en bronze. Ce type de mobilier est datable du Bronze moyen (G. Bailloud)
1974 : Photo M. Gourdon
Tumulus N°7
A 150 m plus à l'ouest. "Elle présente un joli tertre en forme de tumulus assez relevé, formé d'une quantité de pierrailles, remplie de buis, d'un aspect très abrupt et d'une forme très régulière... Il y avait lieu d'espérer ici la présence d'une tombe non profanée. Cependant, nous avons été trompés dans notre attente ; cette sépulture a été trouvée dépourvue de tout objet d'ornement et ne renfermant que les restes d'un fort squelette paraissant d'une structure au dessus de la moyenne, qui devait être orienté de l'est vers l'ouest. Quelques restes de vases, d'une pâte très noire comme celle des précédents étaient les seuls vestiges d'ornement que nous y avons rencontrés, néanmoins, nous devons nous arrêter sur la particularité d'une anse semblable à la queue d'une cuillère. Cette anse se sépare à quatre centimètres, sur lequel probablement s'appuyait le fond d'une espèce de coupe qui devait servir à boire. Une anse à peu près analogue avit été trouvée par nous, au tumulus N°11, situé au quartier des Mauvans; cette sépulture contenait aussi quelques débris d'os brûlés."
Ces tumulus ont été réutilisés au bronze moyen/final et partiellement vidés à cette occasion comme le prouve le mobilier d'horizon Chalcolithique découvert à la surface des tumulus.
1974 : Photo M. Gourdon
Bibliographie
BOTTIN C. - Tumuli des Canneaux ou d’Andon près de Saint-Vallier-de-Thiey, Bulletin de l’Académie du Var, 1897.
GOBY P. - Coup d’oeil d’ensemble sur le préhistorique de l’arrondissement de Grasse, et notamment sur ses dolmens, tumulus et sépultures, Congrès Préhistorique de France, Vannes, 1906, p. 382-410.
COTTE V. - Documents sur la préhistoire de Provence, Aix-en-Provence : Editions A. Dragon, 4 volumes, 1924.
COURTIN J. - Le Néolithique de la Provence, Paris : Klincksieck, 1974, 355 p. (Mémoire de la Société Préhistorique Française, 11). 1974
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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Ce site présente un intérêt tout particulier : il nous offre deux monuments mégalithiques, espacés de 50 mètres seulement, disposant chacun d'une architecture spécifique. Le premier est un dolmen "classique" à chambre et couloir, ceinturé d'un tumulus ; le second est une tombe en blocs sous tumulus, monument typique qui s'inscrit dans une zone très restreinte correspondant aux territoires des communes de Saint-Cézaire et de Saint-Vallier dans les Alpes-Maritimes.
Localisation
Description du dolmen
La chambre, rectangulaire, est formée de 5 grandes dalles. Les dalles nord et sud sont encadrées par des murets. Le couloir s'ouvre à l'ouest et est composé de deux grandes dalles et murets. Le tumulus rond mesure 10 mètres de diamètre.
Photo dolmen en 2023
Les fouilles anciennes et le matériel découvert lors des fouilles
Le mégalithe a été fouillé par C. BOTTIN, par A. GUEBHARD en 1892, peut-être par P.GOBY en 1905, et par J. COURTIN en 1960
Le dolmen à la fin du XIXème - Photo Pranishnikoff (le couloir n'est pas encore découvert)
Les fouilles anciennes ont livré une "ascia" rectangulaire à sommet arrondi, très arquée à surface brune lissée et une autre anse "ad ascia" en trapèze rectiligne. Ces deux éléments sont datables du Bronze moyen (-1500 / -1200). Un poinçon plat en forme de losange a également été mis au jour, il s'agit en fait d'une alêne losangique.
Les fouilles récentes ont permis de découvrir dans le couloir deux perles olivaires en roche verte (Fig. 1 N°1& 2) , une pointe de flèche épaisse et allongée, biface, à bords denticulés (Fig. 1 N°4) et une alêne en cuivre ou bronze (Fig. 1 N°3). Ce mobilier évoque le Chalcolithique (-2600 / -1800). Les restes humains comprenaient une cinquantaine de dents selon Guébhard.
Fig 1 : Le matériel archéologique des fouilles contemporaine
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1970 : Fouilles et photos G. Sauzade
L'opération de mise en valeur du site en 1997 par L'institut d'Etudes Niçoises
En 1997, le Département des Alpes-Maritimes a chargé l'Institut d'Etudes Niçoises de procéder à un entretien superficiel de plusieurs mégalithes situés sur les communes de Saint-Cézaire-sur-Siagne et Saint-Vallier-de-Thiey. Le dolmen et la tombe en blocs de Mauvans sud ainsi que 4 autres mégalithes ont été retenus pour cette opération.
Le site en 1997 avant l'intervention de l'IEN
Le site après intervention
Datation : B. GASSIN (CRA/CNRS) pense que ce dolmen a été érigé au Chalcolithique et qu'il a pu être réutilisé au Bronze ancien et au Bronze moyen, peut-être même au début du Bronze final.
A voir également dans la rubrique blog, le dolmen et de la tombe en blocs des Mauvans Sud en 2023 : Le dolmen et le tumulus des Mauvans Sud à Saint-Cézaire sur Siagne (06780)