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Enchastrayes

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Écrit par : Laurent Del Fabbro
Publié le : 12 Octobre 2023
Clics : 920

Faisait partie de la Vallée de Barcelonnette et du diocèse d’Embrun, aujourd’hui dans le canton de Barcelonnette. Cette commune, de 4419 hectares est située au SE de Barcelonnette dans un milieu montagneux et traversés par plusieurs torrents dont les deux principaux enserrent le village situé à 1450 m d’altitude. La commune a été créée en 1790 en distrayant une partie du territoire de Barcelonnette. Mais elle dépendait spirituellement de la paroisse de Faucon. C’est dans celle-ci que l’abbé Albert en 1783, place à l’Aupillon 23 familles, à Enchastrayes 45 et à la Conche 28 (I, p. 218). Mais il n’en dit pas plus sur les églises et chapelles. En fait, ce n’est qu’au XIXe siècle que furent érigées trois paroisses. L’abbé Féraud en donne le détail.

. Paroisse d’Enchastrayes comprend 7 hameaux : Enchastrayes, Sauze, Collet, Chaurand, les Pélissiers, les Nouoros, la Rente. Eglise paroissiale St-Pierre et St-Paul. Jadis succursale de Faucon, desservie par un vicaire.
. Paroisse de Laupillon. Paroisse érigée en 1806, autrefois succursale de Faucon desservie par un vicaire. A l’époque de son érection la chapelle dédiée à saint Sébastien fut agrandie.
. Paroisse de la Conche. Compte quelques années d’érection. Elle était réunie auparavant à celle de Laupillon dont elle n’est distante que de 2 kil. Eglise sous le titre de ND des Neiges, construite en 1816, elle n’était originairement qu’une petite chapelle.


Les visites pastorales du XIXe siècle ne citent qu’une seule chapelle rurale, celle du Sauze dépendant d’Enchastrayes. Elle est sous la titulature de saint Roch et est  propre (2 V 86, visites de 1858, 1867 et 1876). La carte IGN en signale deux autres à la Conchette dédiée à saint Barthélemy et au Villard-de-Faucon.

  • À propos de l'auteur : Daniel Thiéry
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Entrages

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Écrit par : Laurent Del Fabbro
Publié le : 12 Octobre 2023
Clics : 1029

Faisait partie du diocèse et de la viguerie de Digne, aujourd’hui dans le canton de Digne Est. Situé à l’est de Digne, traversé par l’ancienne voie impériale, le territoire compte un peu plus de 2200 hectares, s’étageant dans un milieu montagneux. Il est cité dès 1035 lors de la donation faite à Saint-Victor du prieuré Saint-Michel de Cousson sous la forme de villa Tragilas avec deux cabanes et un jardin (CSV 2, n° 743, p. 91-92). Puis, c’est aux alentours de 1040 qu’est donné à Saint-Victor un manse dans le lieu appellé Traguilas (CSV 2, n° 745, p. 94). On sait ensuite que l’église d’Entrages est sous la dépendance du chapitre de Digne lors de la confirmation de 1180. Cette dépendance est réaffirmée en 1350 avec la prebenda de Autragelis et le cappellanus de Antragelis, retrouvant ce dernier en 1376 (Pouillés, p. 255-256 et 259). Ce n’est qu’en 1683 que l’on apprend que l’église est sous la titulature de saint Pons avec saint Julien comme patron (1 G 5). Mais il n’est pas sûr que cette église soit la première église du castrum cité en 1252, castrum de Antragenis (Enquêtes, n° 520, p. 351). En effet, sur la colline qui domine le village, subsiste les ruines d’une chapelle dédiée à Notre Dame qui pourrait être l’église originelle du castrum.

158. La chapelle Notre-Dame

Elle n’est pas citée par l’évêque en 1683, mais seulement en 1857 où parmi les chapelles rurales il y en a une près du village dédiée à Notre Dame de la Conservation qui a besoin d’être réparée. En fait elle est sous le titre de Notre-Dame de Consolation  comme stipulé sur la carte de Cassini et confirmé en 1899 : chapelle Notre Dame de Consolation sur une colline au dessus d’Entrages. Messe le jour de Ste Agathe, procession à la St Marc, à la fête patronale et l’Assomption. Aujourd’hui, on la nomme Notre-Dame-du-Barry, elle est en ruine et passe pour avoir été fondée au XIe siècle.

159. La chapelle Saint-Joseph à Chabrières

Le 22 juin 1683, le curé d’Entrages rapporte à l’évêque en visite dans sa paroisse qu’il y a à l’ameau de Chabrières une chapelle bastie et bien meublée d’argenterie et d’ornements aux dépans des habitans dud. ameau, laquelle chapelle est sous le titre St Joseph et que par nostre permission on y a fait un cimetière attandu l’incomodité qu’il y a de porter les corps à la paroisse (1 G 5). C’est en 1857 que l’on apprend qu’elle est dédiée à saint Joseph mais qu’elle est bien pauvre. Il est probable que cette chapelle a été construite au cours du XVIIIe siècle, la titulature à saint Joseph étant courante à cette époque, mais inusitée auparavant. Elle est en bon état aujourd’hui, crépie, avec un oculus surmontant la porte d’entrée et un clocheton portant une cloche.

160. La chapelle Saint-Pierre aux Courtiers

C’est lors de la même visite de 1683 que l’on découvre qu’il existe une autre petite chapelle à l’ameau des Courties meublée d’ornemens mais sans calice à laquelle on va dire la Ste messe la seconde feste de la pentecoste et on y va en procession. Et en 1857, on apprend qu’elle est dédiée à saint Pierre et qu’elle est très pauvre. En 1899, la chapelle St Pierre est à 7 kil. Grand messe le lundi de la fête et ensuite à la demande des habitants. Elle a restaurée récemment.

Synthèse

Notre-Dame-du-Barry paraît bien être l’église castrale avant la descente de l’habitat au pied de la colline avec une nouvelle église paroissiale. La procession faite par les paroissiens rappelle cette antériorité.

  • À propos de l'auteur : Daniel Thiéry
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Entrepierres

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Écrit par : Laurent Del Fabbro
Publié le : 12 Octobre 2023
Clics : 962

Faisait partie du diocèse de Gap et de la viguerie de Forcalquier, aujourd’hui dans le canton de Sisteron. Le territoire côtoie la Durance sur sa rive gauche et s’enfonce dans un milieu montagneux à l’est du fleuve. Il est composé de trois territoires, celui situé au sud avec le village d’Entrepierres et le prieuré de Vilhosc. Séparé par la Montagne de la Baume et les hauteurs des Rochers de St-Michel (altitude maximum 1248 m), le deuxième, au nord, comprend les hameaux de Mézien et de Naux. Le troisième, à l’est, séparé du premier par le Vançon, forme le terroir de Saint-Symphorien.  L’occupation antique est particulièrement dense, surtout aux abords de la Durance et des vallées du Jabron et du Vançon (CAG, n° 075, p. 173 à 176). Une certaine continuité d’habitat semble avoir perdurée aux alentours de Vilhosc où se remarquent plusieurs témoins d’habitats avec une crypte peut-être paléo chrétienne encore en bon état aujourd’hui dans la ferme du prieuré de Vilhosc. Les premières mentions du vocable Entrepierres datent du début du XIe siècle. C’est à l’occasion de dons faits à l’église de Saint-Geniez dépendante de l’abbaye de Saint-Victor. C’est d’abord, vers 1030, la citation d’un habitant d’Entrepierres, Ermenfredus de Inter Petras. Puis, vers 1040, c’est le don d’une terre qui est subtus in Inter Petras, à las Nogeiras. A la même date c’est le territoire de anti Petras qui est cité. De même courant XIe siècle, Inter Petras (1).

L’étendue du territoire, 4780 hectares, sa diversité géographique compartimentée, vont favoriser l’éclosion de plusieurs communautés et donc d’églises. Vers 1350 et en 1351, on en rencontre trois desservies par des prieurs : prior Sancti Simphoriani, prior de Villosco, prior de Interpetris (Pouillés, p. 88-89 et 93-94). Ces trois communautés vont rester indépendantes et former des communes distinctes jusqu’en 1975 où elles seront réunies pour former une commune unique sous la dénomination d’Entrepierres. En dehors de ces trois églises paroissiales citées au XIVe siècle, il faut en ajouter d’autres qui apparaissent lors de la visite de l’évêque de Gap en 1602. Il cite en effet l’église Saint-Pierre de Naux, une chapelle Saint-Jean et une église appelée St Puech. En 1687, il en cite une quatrième, l’église Saint-Saturnin de Mézien (2). Pour une meilleure compréhension, nous allons les détailler dans chacune des anciennes communes.


ENTREPIERRES

Si Saint-Victor reçoit quelques dons sur le territoire d’Entrepierres au XIe siècle, il ne semble pas avoir fondé de prieuré. Le premier habitat est perché au-dessus du village actuel, avec une église dédiée à saint Marc. C’est sans doute ce que signale Achard en 1787, on voit aussi les ruines des maisons et d’une église dans le quartier, que l’on nomme Fouerço ; mais on ignore s’il y a eu dans cet endroit un village. Texte recopié par l’abbé Féraud, on voit aussi les ruines de maisons et d’une église dans le quartier du Fouerco, mais on ignore s’il y a eu un village ou hameau dans cet endroit (p. 450). Après avoir compté quelques 100 habitants en 1315, la communauté est déclaré inhabitée en 1472. Elle se relève péniblement au cours des siècles suivants pour atteindre 372 habitants en 1765 puis 452 en 1851. C’est au cours du XVIe, puis du XVIIe siècle, que le village va se former et se doter d’une nouvelle église, reprenant la titulature de la première, saint Marc. Elle est datée communément du XVIIe siècle (Collier, p. 216).

161. L’ancienne église Saint-Saturnin de Mézien

Elle n’est pas citée par l’évêque lors de sa visite en 1602, mais seulement en 1687, sous le titre de saint Saturnin. L’abbé Féraud avoue que la paroisse n’est érigée que depuis fort peu de temps. Il est probable que le même phénomène survenu à Entrepierres se soit répété ici. Un quartier dit l’Eglise signalé par le cadastre napoléonien a révélé les vestiges de l’église paroissiale de Mézien (attestée en 1707, peut-être plus ancienne) et d’un  cimetière, et au sud de ceux-ci, des tegulae dispersées et des ruines d’habitations modernes (CAG, p. 176). La nouvelle église de Mézien a dû remplacer la première au XVIIe siècle comme dans le cas d’Entrepierres.

162. La chapelle de Naux

Elle est citée en 1602 sous le titre d’église Saint-Pierre de Naux, voûtée et couverte, ce qui signifie qu’elle n’a pas trop souffert lors des guerres de Religion qui viennent de se terminer, cas assez rare. Elle est encore mentionnée en 1687, mais cette fois-ci comme chapelle située à un quart de lieue. Elle dépend de la paroisse de Mézien et en 1858 elle est qualifiée de chapelle rurale au hameau de Naux. Mr le curé assure que tout est décent (2 V 91).  Elle est encore citée en 1867, 1869, 1873 et lors de l’inventaire de 1906 la chapelle de Naux est en état, meublée, 50 m². Le village va se vider peu à peu et la chapelle va aller en se dégradant. Aujourd’hui le village est inhabité. Il est difficile de connaître la naissance du village et de l’église, mais l’existence de cette dernière en 1602 laisse envisager une fondation au début du XVIe siècle, les guerres de Religion depuis le milieu de ce siècle n’ayant pas favorisé une telle entreprise. Ces dernières années la chapelle a été entièrement restaurée.

163. L’église Saint-Puech

Le site de Saint-Puy est situé complètement à l’extrémité ouest de la commune sur une terrasse en bordure de la Durance et de la voie  antique Digne/Sisteron. On y a découvert des tombeaux antiques. C’est Achard qui, le premier, relate que l’on trouve les débris d’une maison de Templiers sur la route de Volonne à Sisteron, au quartier du S. Puits. Féraud lui emboite le pas : on trouve au quartier du Saint-Puits les débris d’un ancien monastère qu’on attribue aux Templiers. Maison ou monastère des Templiers, il existait en effet une église, elle est citée en 1602 : église appelée St Puech, toute découverte. Ici, les guerres de Religion ne l’ont pas laissé en état et il semble que rien n’ait été fait par la suite pour la redresser. Elle ne réapparaît plus dans aucun texte. Le vocable évoque une colline sur laquelle est bâti un sanctuaire. Dominant la Durance et une voie importante, sur un site antique, la colline a pu abriter à l’époque romaine un petit temple, un fanum, christianisé par la suite (CAG, p. 173).

164. La chapelle Saint-Jean aux Andrieux

En 1602 est citée une chapelle Saint-Jean toute découverte. Ce n’est qu’en 1687 que l’on en apprend un peu plus : à Mézien, loin de l’église Saint-Saturnin, au hameau des Andreux, il y a la chapelle Saint-Jean. Détruite lors des guerres de Religion, elle semble avoir été réparée dans le courant du XVIIe siècle. Mais les archives n’en disent pas plus, elle n’apparaît pas lors des visites du XIXe siècle et semble avoir complètement disparu.


SAINT-SYMPHORIEN

Cette ancienne commune occupait 1484 hectares à l’est d’Entrepierres, arrosée par le Vançon. Elle est citée en 1038 lors de donations faites au prieuré de Saint-Geniez par un certain Arnaldus presbiter de Sanctus Simphorianus qui fait un don du lieu qu’on appelle Claperio. Puis, Umbertus de Sancto Simphoriano, son fils Pierre font un don de leur héritage d’un champ appellé Clapera (CSV 2, n° 721, p. 67).

165. La Tour, l’église et le castrum de Saint-Symphorien

A l’est du village s’élève une colline dite côteau de la Tour par le cadastre napoléonien de 1814. C’est là que s’élevait le premier village avec son église et le château. Ce dernier est cité plusieurs fois au cours du XIIIe siècle, castrum Sancti Simphoriani (RACP, n° 165, 275, 375). On a reconnu plus haut que l’église était desservie par un prieur au XIVe siècle. Elle dépendait de la prévôté de Chardavon. La population, pendant cette période, est prospère avec 68 feux en 1315, soit près de 350 habitants. En 1471, le territoire est déclaré inhabité. Les bandes de Raymond de Turenne sont passé par là en 1392 et ont détruit le château et le village. C’est au début du XVIe siècle que le village actuel va se constituer, au pied de la colline de la Tour, avec une nouvelle église qui reprend, comme à l’accoutumée, la titulature de la première. La population va atteindre son maximum avec 225 habitants en 1865, mais l’exode commence déjà, 180 habitants en 1851, pour aboutir à 2 personnes en 1962 (Atlas, p. 198). Aujourd’hui, le village est abandonné.


VILHOSC

L’occupation gallo-romaine semble avoir laissé son empreinte, non seulement sur le terrain, mais également dans le nom de Vilhosc. Celui-ci est en effet formé d’un gentilice latin, Villius, auquel a été adjoint le suffixe gaulois -sc-, pour former le nom d’un domaine gallo-romain, Villioscum (Rostaing, p. 350-351). D’autre part, lors des deux premières citations du XIe siècle, il est précédé du terme villa, vocable faisant référence à une exploitation domaniale de l’époque carolingienne. Il semblerait que l’on soit en présence à Vilhosc d’une occupation pérenne concrétisée par une église présentant une crypte rapellant l’époque paléochrétienne.

Vilhosc apparaît donc au XIe siècle dans les mêmes conditions qu’Entrepierres et Saint-Symphorien, à l’occasion de donations faites au prieuré de Saint-Geniez. C’est d’abord en 1038 où est cité le territorium ville Viliosco, puis vers 1040 avec le don d’une vigne qui est in territorio de villa que nominant Vilosco, que est in loco quem nominant Lars (CSV 2, n° 719, p. 65 et n° 728, p. 70). L’église est desservie par un prieur comme on l’a vu plus haut et elle dépend de la communauté de Chardavon. Elle est sous le patronage des saints Gervais et Protais. En 1602, l’évêque de Gap la trouve seulement avec les quatre murailles, c’est-à-dire sans voûte ni toiture. Revenant quinze ans plus tard, il demande qu’elle soit bientôt finie. D’après l’abbé Féraud on la fait remonter au XIIe siècle.

166. Le prieuré Saint-Gervais de Vilhosc

Ce prieuré a fait l’objet de plusieurs articles par la qualité de son architecture (3). Classé Monument Historique, il ne reste de l’édifice primitif que la crypte surmontée des bâtiments d’une ferme ayant remplacé l’église. Les auteurs divergent sur les dates de construction. Si une partie de la crypte située à l’est est datable des Xe-XIe siècles, il faudrait dater pour certains l’autre partie des Ve-VIe siècles. Le site du prieuré recèle en outre de nombreux éléments révèlant une occupation gallo-romaine, monnaies, tegulae, poteries, ainsi que des sépultures de type indéterminé. Il est probable que l’édifice a servi d’église paroissiale durant la période du Moyen Age avant la construction d’une église à Vilhosc même. C’est ce qui apparaît lors de la visite de l’évêque en 1602 où les consuls font remarquer que les paroissiens allaient autrefois en procession à l’église Saint-Gervais pour assister à la messe le dimanche qui suit la fête de Pâques. Ils font remarquer également que le cimetière attenant renferme bon nombre de morts enterrés.


Synthèse

On constate le déperchement, c’est-à-dire l’abandon de l’habitat perché et fortifié à Entrepierrres avec le site de Fouerco, à Mézien avec le site de l’Eglise et à Saint-Symphorien avec la Tour. Les guerres et la peste du XIVe siècle ont été particulièrement meurtrières dans ces communautés.Il faut mettre à part l’église de Saint-Puech. Sur un site antique et aux abords d’une voie également antique, il a pu succéder à un établissement romain. Enfin le prieuré de Vilhosc présente des caractéristiques qui peuvent le faire remonter au moins à la période carolingienne. Son implantation sur un site antique indique une perennité d’occupation.


(1) CSV, II, vers 1030 (n° 714, p. 60) ;  vers 1040 (n° 723, p. 68) ; vers 1040 (n° 724, p. 68) ; XIe (n° 729, p. 71).  

(2) Visite de 1602, ADHA G 780, visite de 1687, G 786.

(3) Provence romane 2, p. 92-93. Alpes romanes, p. 239 à 243. R. Collier, p. 50-52. Bailly, p. 47. Carte Archéologique, p. 174.

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Entrevaux

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Écrit par : Laurent Del Fabbro
Publié le : 12 Octobre 2023
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Aujourd’hui chef-lieu de canton, cette vaste commune de 6037 hectares est située aux confins sud du département. Elle est arrosée par le fleuve Var et le torrent le Coulomp qui offrent en certains endroits des rives élargies propices aux cultures. Après avoir été le siège d’une cité romaine sous le nom de Glanate, elle devient un évêché dont le premier évêque connu est Claudius en 541 sous le nom de civitas Glannatina. Cette cité et l’évêché étaient situés en aval du village actuel, sur la rive droite du Var selon les historiens et archéologues (1). C’est vers la fin du XIVe siècle que la cité antique fut abandonnée et l’habitat transféré au village actuel.

La cathédrale de la Seds et l’église Saint-Michel de la Seds

Mais un problème se pose que personne n’a soulevé jusqu’à maintenant. Il existe deux sites éloignés l’un de l’autre de près de 1500 mètres. Sur les cartes modernes, il existe le lieu-dit le Parc où subsiste l’abside de la cathédrale romane et un autre site dit Glandèves avec une croix. La carte de Cassini n° 168 est encore plus précise et riche d’enseignements : le lieu-dit le Parc est appelé l’Evêché avec une église, l’autre site est dit Glandeve avec une église en ruine. Le cadastre de 1816 fournit les mêmes indications que Cassini (Section C 1, parcelle 292 et C 2 parcelle 424). Il y a donc deux lieux de culte. Si le premier correspond à Notre-Dame de la Seds, il faudrait peut-être placer à Glandeve l’ecclesia Sancti Michaelis de Sede citée par les Pouillés en 1351 et 1376 (p. 261 et 264). La position de ce Glandèves est en retrait du cours du Var et est même protégé des crues par une colline allongée d’une soixantaine de mètres de hauteur. Entre celle-ci et le départ de la pente de la montagne au sud il existe une sorte de couloir protégé des deux côtés où passait le chemin d’Entrevaux au Puget comme l’appelle le cadastre napoléonien. C’est là qu’était situé Glandèves, à l’abri. La France Pontificale relate que l’on trouve peu de vestiges d’habitation, excepté les débris de l’ancienne église, nommée Notre-Dame de la Sedz, à côté desquels on bâtit, au XVIIe siècle, le palais de l’évêque, car les évêques avaient d’abord habité dans un prieuré de Bénédictins situé à Glandèves, puis à Beuil dans le comté de Nice, ensuite à Annot, et enfin à la Sedz même (II, p. 296). L’abbé Féraud donne les mêmes indications dans ses Souvenirs Religieux (p. 273-276). Or, le cartulaire de Saint-Victor fait état en 1337 de deux prieurés, du Saint-Sépulcre et de Saint-Michel de Minet, érigés in cathedrali ecclesia Gladatensi (II, n° 1131, p. 620). Quant à Abbayes et Prieurés, il cite un prieuré Saint-Michel, uni au chapitre cathédral (p. 173).

Plusieurs indices concordent pour placer à l’origine le siège de l’évêché à Glandèves alors que la cathédrale se trouvait au lieu-dit le Parc. C’est là, dans ce dernier lieu, que s’élevaient l’agglomération gallo-romaine ainsi que l’église primitive comme l’a démontré Guy Barruol. On sait par ailleurs que le palais épiscopal fut construit par l’évêque Jean-Dominique Ithier (1654-1672) qui fit bâtir à la Sedz une maison de campagne, ornée d’une magnifique galerie et environnée d’un superbe parc (France Pontificale II, p. 336).

167. Notre-Dame de la Seds

Il ne subsiste de l’ancienne cathédrale de Glandèves que le dernier vestige de la cathédrale romane : les parties basses de l’abside et de la travée de choeur, d’un très beau moyen appareil, à soubassement biseauté, à colonnettes engagées sur dosseret. L’église devait être vaste et belle (Collier, p. 101). Alpes Romanes conclut après une brève description : la cathédrale de Glandèves est un jalon méconnu mais important de l’architecture romane dans le Sud-Est (p.52). Ces vestiges sont situés près de l’Hôpital au lieu-dit le Parc.

168. Saint-Jean-du-Désert

C’est le lieu d’un des pèlerinages le plus important du département. C’est peut-être également l’un des plus anciens. Ecoutons H. Bouche qui en parle par deux fois :

En ce Diocèse il y a une dévotion fort célèbre, où afflue une tres-grande quantité de peuple de toutes parts, à une Chapelle aux champs sous le titre de  S. Jean des Prés, à une lieuë de l’Eglise Cathédrale. Au jour de la veille de Saint Jean Baptiste les Prêtres de cette Eglise y viennent en procession portant la chasse de S. Jean, où il y a une de ses dents : et après avoir chanté les Vespres en cette Chapelle, qui est sur une éminence, ils descendent en bas à un prez, pour y bénir une petite source d’eau, qui, en vertu de cette bénédiction, guérit de beaucoup d’infirmités, et sur tout des écroüelles. Le petit peuple fait de grands contes des merveilles de cette fontaine ; mais outre la bénédiction de l’Eglise, qui imprime à cette eau une vertu surnaturelle, il ne s’y rencontre rien qui ne soit naturel. Je m’y suis porté expressement le iour de la veille de cette Feste, l’an 1655 pour voir et considérer tout ce qui s’y fait. Mais ie n’y ay rien veu d’extraordinaire, et qui ne soit chose naturelle (I, p. 280).

Dans son chapitre consacré aux fontaines, il ajoute : une autre (fontaine) au terroir de Glandeves ou d’Entrevaux, vulgairement dite S. Jean des Prez, laquelle après la bénédiction de l’Eglise, faite sur ses eaux au iour de la veille de S. Jean Baptiste, coule durant tout l’Octave de la feste du même saint, et guérit de beaucoup de sorte d’infirmités, et particulièrement des fievres, des écrouelles  et de la gale.  De cette fontaine font encore mention le sus-allégué Gervais, qui écrivait vers l’an 1200, et Pierre Marin Evêque de Glandèves, environ l’an 1448, en son livre manuscrit de ses Prédications, conservé dans le Couvent des Augustins  de la ville d’Aix.

Il établit cependant quelques réserves en concluant : mais il est à remarquer que, sur ce que le vulgaire croit qu’il soit chose miraculeuse, au sujet de ces deux fontaines de Saint Jean et Saint Auban, de ce que n’y ayant, ou n’y apparoissant quelque fois point d’eau, avant la bénédiction de l’Eglise, et qu’après cette bénédiction on y en découvre, j’estime que ce soit chose naturelle, et qu’il ne faut pas referer cela à un miracle particulier. Car comme après la bénédiction de l’Eglise, ceux qui y sont présents n’y voyant point d’eau, qui est un peu profonde, prennent de la terre ou de la bouë, qui cachent cette eau, pour les emporter à leurs maisons pour s’en servir au besoin de leurs infirmités, l’eau qui estoit cachée dessous, commence à paroître naturellement, puisqu’elle y estoit avant cette bénédiction, et ainsi opinèrent avec moi (qui me treuvay un iour présent à cette action) quelques personnages pieux et doctes, qui y estoient présents, et qui en firent le iugement (I, p. 36).

Bouche cite deux auteurs qui, avant lui, parlent de cette eau miraculeuse, un certain Gervais en 1200 et Pierre Marin, évêque de Glandèves de 1447 à  1458. Sur le premier le mystère demeure. Pour l’autre, un des sermons de l’évêque est retrancrit en partie par Fauris de Saint-Vincens, dans un manuscrit conservé à la bibliothèque Méjanes. En voici la reproduction fournie par le PR (2)  : une fontaine située au désert du diocèse de Glandèves, près de la ville d’Entrevaux, que l’on apelle la fontaine de Saint-Jean. Il dit que la veille de Saint-Jean, cette fontaine, après avoir été bénie par les prêtres, commence à couler, et donne de l’eau pendant les huit jours  de l’octave. Il ajoute qu’on attribue à cette eau des effets miraculeux pour la guérison de plusieurs maladies. Il évoque les miracles qui attirent chaque année une grande foule de pèlerins, lesquels affluent non seulement des environs, mais aussi du Piémont et de la Ligurie, jusqu’au nombre de trois ou quatre mille pour passer la nuit dans ce pré et assister au jaillissement de l’eau miraculeuse.

La chapelle, selon R. Collier, ayant conservé par miracle beaucoup de son antique saveur, révèle une structure plus complexe, témoignant aussi, peut-être, de survivances romanes ; dans son état actuel, elle doit dater en gros du XVIIe siècle. Tout en longueur, on la dirait faite de deux chapelles juxtaposées et terminées par un chœur à chevet plat, voûté d’arêtes ; la première serait formée d’une longue travée avec un berceau brisé, la seconde de deux travées voûtées de même et séparées par un doubleau finissant sur pilastres. Peut-être y avait-il au centre une chapelle romane qu’on aurait prolongée dans les deux sens (p. 219). La chapelle semble succéder à un site antique où, selon les observations faites par Pierre Bodard, aurait existé une fabrique de tegulae (3).

Certains auteurs font remonter son origine au Ve siècle et d’autres au XIe siècle. C’est ce qu’affirme l’enquête sur les lieux de culte de 1899 : chapelle S. Jean Baptiste du désert date du 5e siècle ; elle fut par ordonnance du 27 septembre 1735 érigée en chapelle annexe de l’église paroissiale (2 V 73, n° 118). Et de poursuivre sur les autres chapelles rurales : outre la chapelle du Parc, aujourd’hui fermée, il y a la chapelle à l’hospice et huit chapelles rurales ouvertes en tout temps et de date très ancienne.

Les chapelles rurales

Ce sont des lieux de culte établis dans des hameaux pour les desservir ainsi que les fermes voisines. Pour les retrouver nous allons comparer la carte de Cassini avec la carte IGN moderne.
. Baye avec une chapelle pour Cassini ; chapelle Saint-Claude au hameau du Bay sur IGN
. Le Plan avec chapelle pour Cassini ; chapelle Sainte-Marguerite au Plan sur IGN
. Valbonnette, chapelle sur Cassini ; quartier de Valbonnette sur IGN sans chapelle
. St Jean, chapelle sur Cassini, à l’ouest d’Entrevaux ; rien sur IGN pas même le toponyme
. St Joseph, chapelle sur Cassini, au nord de la précédente ;  rien sur IGN pas même le toponyme
. Agnerq Haut, chapelle sur Cassini ; chapelle Saint-Joseph au Haut-Agner sur IGN et Saint-Louis au Bas Agnerq
. St Pierre au Brec sur Cassini ; la même chose sur IGN
. Soumare avec une chapelle sur Cassini ; Bas et Haut Sumaure sur IGN sans édifice
. Lau, avec une chapelle sur Cassini ; les Lacs avec une chapelle sur IGN
. Le Clot avec une chapelle sur Cassini ; le Claux sans chapelle sur IGN
. Glandeve Bastide avec une chapelle sur Cassini ; sans doute Villepasson sur IGN sans chapelle, où les évêques possédaient une maison de campagne.


Synthèse

Entrevaux est riche en monuments religieux. Le premier est certainement la cathédrale primitive que l’on peut dater du VIe siècle, moment où est cité le premier évêque connu du diocèse. On pense la situer à l’emplacement ou tout à côté de la cathédrale élevée au XIIe siècle, sous le titre de Notre-Dame de la Sedz. La résidence des évêques à Glandèves a permis la construction d’une église dédiée à saint Michel qui était en même temps le siège d’un prieuré de Saint-Victor. Elle apparaît au XIVe siècle. C’est ensuite la construction de la cathédrale édifiée dans le village d’Entrevaux, ouvrage commencé en 1610 (Collier, p. 184). Il reste toutes les chapelles dont celle de Saint-Jean qui est déjà sûrement citée au milieu du XVe siècle. Pour les autres, Cassini, à la fin du XVIIIe siècle, en fournit une belle nomenclature.


(1) Sur cette cité et l’évêché, voir Carte Archéologique, p. 176-179. G. BARRUOL, « Deux citées de la Province des Alpes-Maritimes, Glandève et Briançonnet », Hommage à Fernand Benoît, Institut international d’études ligures, Bordighera, 1972, T. III, p. 231-243.

(2)  Jean Dieudé et Marie-Madeleine Viré, « Sanctuaires, pèlerinages et romérages au diocèse de Digne », A.P.R.H.P., 2009, p. 86.

(3) BODARD Pierre, « Le Haut pays niçois sous l’Empire romain et le Haut Moyen Age », Mém. IPAAM, T XXI, 1979, p. 35.

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Entrevennes

Détails
Écrit par : Laurent Del Fabbro
Publié le : 12 Octobre 2023
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Faisait partie du diocèse de Riez et de la viguerie de Digne, aujourd’hui dans le canton des Mées. Le village est perché sur une colline dominant la vallée de la Rancure. Le territoire de près de 3000 hectares est composé de plateaux et de coteaux entrecoupés par de nombreux torrents. La population atteignait les 730 habitants en 1315, mais était réduite à 180 en 1471. Elle va retrouver à peu près le nombre de 1315 en 1765 (646 habitants), puis décroître de nouveau pour aboutir à 112 en 1962 (Atlas, p. 174). Le castrum de Antravenis est cité en 1252 joint à celui du Castelleto, le Castellet (Enquêtes n° 568, p. 35). En 1274, sont cités un prior de Antravenis et un capellanus de Antravenis, puis en 1351 l’ecclesia de Antravenis (Pouillés, p. 106 et 112). Le prieur et le chapelain cités en 1274 évoquent deux églises, une paroissiale et une priorale. L’église paroissiale, dans le village, est celle du castrum. Elle est d’origine romane avec de nombreux remaniements et des adjonctions postérieures (1). Elle est dédiée à Notre Dame et a comme patron saint Martin. Féraud précise qu’il s’agit de Notre-Dame de l’Assomption. Bartel annonce qu’elle est sous le sous le titre de la B. Marie de villa veteris (p. 53-54). Cette dénomination que l’on peut traduire par ville vieille fait appel à un habitat abandonné qui ne peut correspondre à celui du village perché. Il faut donc chercher quel peut être cet ancien habitat.

169. La chapelle Notre-Dame de Santé sur un site antique

La première citation date de 1730 dans un Pouillé du diocèse de Riez, chapelle Notre-Dame de la Santé, fondée depuis trois ans dans le terroir d’Entrevennes, le sieur Augustin Martin bourgeois d’Entrevennes en est le patron laïc (5 G 4). Elle répparaît lors des visites pastorales de 1845 à 1892 sous le titre de Notre-Dame, mais sans commentaire. En 1888, on signale cependant qu’elle a été restaurée. Ce n’est qu’en 1899 qu’elle revient sous sa première appellation, chapelle Notre Dame de Santé, à un quart d’heure du village, donnée à la Fabrique en 1828 ; messe deux fois par an et quand les habitants le demandent.

La chapelle, encore en bon état actuellement, est implantée en plein champ, en légère surélévation sur un tertre semble-t-il artificiel et à l’aplomb de la vallée, à quelques 1000 mètres du village. Elle côtoie à l’est l’ancienne route allant à Saint-Julien d’Asse. L’édifice orienté vers l’est est composé de deux corps, celui de l’ouest étant plus récent que le coté du choeur et de l’abside. La porte d’entrée, à l’ouest, porte sur la clef de l’arc plein cintre de l’encadrement la date de 1856 (2). Seule cette façade est crépie, les autres murs présentant un appareil formé de galets disposé en lits plus ou moins rectilignes, noyés dans du mortier.

Aux alentours, dans les champs de lavande, traînent des fragments de tuiles romaines que ne signale d’ailleurs pas la CAG. Le quartier porte deux noms, Notre-Dame ou Plaine Notre-Dame et Rome, ce dernier toponyme donnant son nom également à un ravin. Les paroissiens ont doté et entretenu la chapelle et y viennent au moins deux fois par an en pèlerinage. La fondation du sieur Martin en 1727 n’est pas une création, seulement une dotation de la chapelle. Le pèlerinage est un retour, comme bien souvent, aux origines de la communauté. Il s’agit peut-être du premier habitat précastral installé sur un site antique et dont la titulature à Notre Dame a été repris pour l’église du castrum. C’est pourquoi elle était dite Notre-Dame de villa veteris.

170. La chapelle Saint-Michel du cimetière

Figurée sur Cassini et sur le cadastre de 1824, cette chapelle est située aux abords du village, près de la route menant à Saint-Julien d’Asse. Elle est accompagnée du cimetière de la communauté. Elle est citée lors des visites pastorales du XIXe siècle et en 1899 la chapelle S. Michel, attenante au cimetière, sert aux enterrements. Messe deux fois par an ; date inconnue ; non autorisée. L’édifice, orienté à 110°, présente un long vaisseau avec un chevet plat. Ce dernier offre, à la base, trois lits superposés horizontaux formés de gros galets de même calibre. On retrouve cet appareil également dans la base du mur côté route. L’entrée présente une porte que l’on peut qualifier de « cochère » formée par un arc légèrement surbaissé. Les piédroits, composés de moellons équarris, présentent une large moulure chanfreinée. De chaque côté de la porte, aux angles, deux gros piliers de forme ronde, engagés dans le mur, donnent à l’édifice une allure de petit château. Au-dessus de la porte, oculus ouvert vers l’extérieur. Sur le faîte clocheton portant une cloche. L’édifice aujourd’hui n’est pas en très bon état et sert d’entrepôt.

Cette chapelle pose problème car elle présente des éléments que l’on peut attribuer à l’époque précastrale. L’orientation vers l’est est d’abord une caractérisque de la période romane et l’appareil lité en galets que l’on remarque à la base des murs renvoie au premier âge roman, fin Xe-XIe siècles. Il faudrait donc placer cette église avant celle du castrum. Elle est d’ailleurs en milieu ouvert, non défensif, accompagnée du cimetière, ce dernier ayant continué sa fonction de champ des morts pour la communauté. Il est possible qu’elle soit celle qui est desservie par un prieur en 1274, tandis que celle du castrum, l’est par un chapelain. En 1351, elle n’est plus citée, seulement l’église du castrum, ecclesia de Antravenis.

171. La chapelle du hameau d’Ajonc

Elle est citée au XIXe siècle, mais ne semble pas figurer sur la carte de Cassini, ce qui indiquerait une édification au début du XIXe siècle. C’est l’abbé Féraud (p. 183) qui nous fait connaître sa titulature, le hameau d’Ayons a une chapelle dédiée à Notre-Dame, c’était jadis une annexe de la paroisse d’Entrevennes. On y fait aujourd’hui les offices publics, le jour de la Nativité de la Sainte-Vierge (8 septembre). Les cartes modernes indiquent la chapelle et un cimetière.


Synthèse

La chapelle Notre-Dame, par sa situation, son implantation, le pèlerinage qui s’y faisait et l’environnement, paraît bien relever des premières paroisses. En plein champ, isolée, sur un site antique et près d’une voie de passage, elle desservait un habitat dispersé sur le plateau.


(1) Alpes Romanes 2, p. 52. Collier, p. 100. Alpes Romanes reconnaît qu’elle ne peut pas être antérieure à la fin du XIIe siècle.

(2) Cette date n’est pas celle de l’édification de la partie ouest, mais seulement de réparations et d’installation d’une nouvelle porte, le cadastre de 1824 dessinant l’édifice tel qu’il se présente encore aujourd’hui.

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