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Pas d'information précise, ce dolmen ou tombes en blocs ? figure dans les archives de Michel Gourdon
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1976 : photo M. Gourdon
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A la lecture des publications anciennes, il existe une confusion avec plusieurs mégalithes du secteur : le dolmen de l'Aspe ou des Bernard, la tombe en bloc du Brusquet ou de Pisso-Can et le Dolmen du Brusquet.
Paul Goby en 1906 dans son "Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse", énumère les dolmens de l'Aspe, des Bernards, du Brusquet ou Pisso-Can.
En 1929, dans sa publication "Les dolmens de Provence", il évoque les dolmens de l'Aspe et du Brusquet ainsi que le tumulus du Brusquet "d'un type plus petit formé de dalles basses". Même si la dénomination varie, il existe bien pour lui trois mégalithes dans ce quartier de Saint-Cézaire.
Sauzade en 1979, pense à tord que le dolmen de l'Aspe (ou des Bernards) et celui du Brusquet ne font qu'un.
En 1970, Cheneveau évoque une tombe en blocs à propos du Dolmen des Brusquets, il fait vraisemblablement une confusion avec cette sépulture qui existe parallèlement au dolmen. Il situe cette dernière à l'est / sud-est de la route de Spéracedes à Saint-Cézaire et précise qu'elle a été détruite par la maison de retraite en 1970. Or, la sépulture détruite à cette époque se trouvait à l'ouest de la route.
Les documents transmis par Michel Gourdon sont clairs à propos de ce site. Il existe bien un "dolmen du Brusquet" qui n'a visiblement aucun point commun avec le dolmen de l'Aspe (ou des Bernards) et la tombe en blocs de Pisso-Can, détruite en 1970. M. Gourdon affirme que le dolmen était encore présent lorsque l'unité de retraite Riviera était en place, il a effectué ses relevés en 1974.
Doc 1 : photographie du Dolmen du Brusquet réalisée en 1974, M. Gourdon
Différents clichés de ce monument et une topographie nous montrent une petite structure comprenant une cella longue de 2 m et large de 1 m, formée de 2 dalles (est et sud) et de 3 blocs (deux au nord et un au sud). Deux piliers délimitent une entrée formant petit couloir à l'ouest / sud-ouest.
Doc 2 : relevé de la structure effectué par M. Gourdon
Les prospections effectuées par Gassin dans les années 80 n'ont pas permis de localiser le dolmen.
Bibliographie
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF Vannes, 1906
GOBY Paul, Les dolmens de Provence, XI congrès Rhodania Cannes Grasse, 1929
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 93, 1970
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, mise à jour N°1, t. XIII, p. 69, 1970
GOURDON Michel, Le néolithique et l'Age du Bronze dans les A.-M., mém. de maîtrise d'histoire, Université de NIce, 1976.
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint-Cézaire, 1979.
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, p. 101, CNRS, Paris, 1986.
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Un groupe de 4 menhirs découverts en 1987 par Jean Courtin à l'occasion d'un défrichement.
Trois des quatre menhirs sont de forme ovale (1,50 m de haut pour 0,60 m de large et 0,50 m d'épaisseur).
L'un est renversé. Le quatrième est de section quadrangulaire
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Bourguignat en prend connaissance en 1866 grâce au signalement de deux habitants de Saint-Cézaire sur Siagne. Le dolmen est fouillé par lui-même, puis par A. De Maret (1877), Emile Rivière (1879) et Paul Goby vers 1900, visité par les membres du congrès international de Monaco en 1906 et fouillé par Gérard Sauzade vers 1970.
Le relevé effectué par Bourguignat en 1866
En 1906, Goby parle des Dolmens de l'Aspe et des Bernards, il semble que Goby ait pris le dolmen des Bernards pour un deuxième alors qu'il n'existe en fait qu'un mégalithe dans ce secteur. L'erreur a été reprise par Cotte (1924) et Courtin en 1974.
De Maret décrit le monument comme en partie ruiné. Cheneveau (1968) parle d'un tumulus de huit mètres de diamètre avec une chambre de 2,15 m sur 1,35 m dont subsistent une dalle au nord, un muret au sud deux piliers au sud-ouest et la dalle sud d'un petit couloir. Cette description correspont au plan publié par Bourguignat en 1875 qui indique en plus, deux dalles à l'ouest et une dalle de seuil.
Matériel archéologique perdu.
1971 : fouille Sauzade (photo G. Sauzade)
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1974 : photos M. Gourdon
Relevé du dolmen M. Gourdon 1974
Le dolmen en 2001 (Photo L. Del Fabbro)
Bibliographie
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986.
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF, Vannes, 1906
MARET A. de, Les dolmens de Saint-Cézaire, Matériaux t. VIII, 1877
RIVIERE Emile, Nouvelles recherches dans les Alpes Maritimes en 1879, Congrés AFAS, 1880
RIVIERE Emile, De l'antiquité de l'homme dans les Alpes-Maritimes, 1887
CASTANIER Paul, Histoire de la Provence dans l'antiquité, t. I, La Provence Préhistorique et protohistorique, Paris-Marseille, 1893
COTTE V., Documents sur la préhistoire de la Provence, Aix, t. IV, 1924
GOBY Paul, Dolmens de Provence, XI ème congrès Rhodania, Cannes-Grasse, 1929
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 92-93
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint-Cézaire, 1979
COURTIN Jean, Le Néolithique de al Provence, Mem. SPF, t. 11, p. 223
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Visualisation des emplacements Google Earth (B. Fertard)
(Coordonnées précisées ci-dessous pour chaque dolmen)
Photos supplémentaires
Dolmen des Adrets 1 (Brignoles, Var)
Localisation
Dolmen 1 : 43.427650 6.059760
dolmen de b...
Le monument, restauré à la fin des années 80, est inclus dans un tumulus de pierres de 8 à 10 m de diamètre.
Le dolmen possède une chambre sépulcrale rectangulaire, limitée à l'est par une dalle de chevet plantée verticalement mais inclinée. A l'ouest s'ouvre un couloir de 1,62 m de long, découvert lors de la fouille Berard. La dalle de couverture évaluée à 10 tonnes, repose en partie sur le tumulus.
La porte s'ouvre entre deux piliers de hauteur inégale, celui de gauche a semble-t-il été brisé lors d'un déplacement de la dalle d'origine sismique.
La chambre est complétée au nord et au sud par 2 murets de pierre.
Le monument a subit de nombreuses agressions dans le passé du fait de sa structure en abri : cabane de charbonnier, abri de chasseurs et violations remontant à l'antiquité ayant touché le fond de la chambre !
Crédit Photo : M. Royon
Le mobilier archéologique
Les fouilles réalisées par Berard ont mis en évidence différentes niveaux archéologiques :
Couche A - Remaniée et compremant des éléments témoignant des violations antérieures : céramique gallo-romaine du IIe siècle, céramique du XIIè et XVIè s., pierres à fusil, cartouches et une monnaie de la III ème république. Le mobilier se compose de nombreuses perles (9, fig. 2), plus de 60 (bauxite, stéatite, os et calcaire) et pendeloques (4, 5 fig. 2), une trentaine (os, cristal de roche (22, fig. 2), canine de renard (16, fig. 2), coquillages méditerranéens perforés et opercule de Turbo). |
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figure 2 : le matériel archéologique (Berard)
couche A = 9,15,4,5,22,16,11
couche B = 18,19
couche C = 21,14,10,11,12,13,23
La couche C au contact avec le fond dallé contient des éléments en place, pour l'essentiel des ossements humains incinérés. 5 flèches à retouche bifaciale, une grosse perle en calcaire de forme hexagonale (21, fig. 2), 1 perle cylindrique en calcaire blanc (14, fig. 2), 1 perle en os en forme de tonnelet (10, fig. 2), 65 perles en stéatite et bauxite, 6 perles en bauxite rouge, 7 cônes percés, des dentales (11, 12, 13 fig. 2), 1 fragment brûlé d'anneau en bronze, 1 objet indéterminé réalisé dans une énorme défense de sanglier (23, fig. 2), 1 fragment de carapace de tortue fossile du danien du Val.
Quelques menus tessons.
Des restes de lapins, de lézard et de serpent ont été prélevés mais les vioaltions anciennes ayant perturbé les niveaux, il est difficile d'en tirer des interprétations.
1200 dents humaines ont été recueillies dans les différentes couches. Elles proviennent tout aussi bien d'enfants, d'adultes que de vieillards.
Dolmen des Adrets 2 (Brignoles, Var)
Localisation
Dolmen 2 : 43.424970 6.054730
Découvert en 1962, il été recouvert par un cairn. Contruit sur un tumulus très dégradé dont la périphérie a été renforcée par un mur à double parements. A sa découverte, seule la dalle de chevet dépassait du sol. Cette relative discrétion lui a permis d'échapper aux pillages.
dolmen de b...
La chambre sépulcrale de forme carré mesure 1,30 m de côté. Elle est délimitée à l'est par la dalle de chevet. (1,58 m X 1,30 m), à l'ouest par 2 piliers qui délimitent une porte (absence de couloir), au nord par un muret de pierres plates et au sud par un second muret incomplet.
Lors de sa découverte, le pilier sud de la chambre était brisé et entérré dans celle-ci. La pierre a été ainsi préservé de l'agression des agents athmosphérioques et les archéologues ont pu constater que le contour et les arêtes du piliers avaient été volontairement arrondis par bouchardage au maillet de pierre.L'interpretation des archéologues laisse à penser que le dolmen a été utilisé au moins 2 fois avec vidage de la chambre entre les 2 occupations.
Le mobilier archéologique
Le mobilier comprend : fragments d'un vase à fond plat, de facture locale (dégraissant) (couche A), des ossements humains incinérés provenant de 2 à 4 dépôts successifs (couche B).
La fouille a permis de déterminer la façon dont les dépôt s'étaient déroulés dans le temps : les premiers ayant débutés dans l'angle nord-ouest et s'étant constitués peu à peu par accumulation succésives juxtaposées en direction de la paroi ouest. Le dernier dépôt étant celui du crâne N°1.La couche B a donné des fragments de céramique, une pointe de flèche folicée, des pendeloques (coquillages, sanglier et cerf), des perles, un anneau filiforme en cuivre ou bronze et un anneau de bronze. Quelques restes fauniques complètent cette couche. Les ossements humains comprennent entre autres 1 crâne et sa mandibule, 5 mandibules à peu près complètes. 629 dents, adultes et enfants.La couche C a livré quelques perles en roche, quelques tessons et un anneau metallique témoignant d'une utilisation plus récente du monument. Quelques perles (tonnelet et rondelle) et une pendeloque à pointe en os. Dix tessons appartenant à un même vase de forme globulaire, 3 tessons en contact avec des molaires en germe d'un jeune veau. Restes faunique : serpent, lézard et veau. 96 dents humaines.
dolmen de b...
Dolmen des Adrets 3 (Brignoles, Var)
Localisation
Dolmen 3 : 43.424720 6.059990
dolmen de b...
Découvert en 1962, il est constitué de dalles dressées à l'ouest et à l'est et de murets limitant la chambre sépulcrale au nord et au sud. Son architecture et orientation sont voisines des 3 autres monuments. Il ne possède plus de dalle de couverture. Mesurant 4m de long sur 2 m de large, il est inclus dans un tumulus de pierraille de 6m de diamètres dont on suppose que de nombreuses pierres ont été prélevés pour la construction d'un mur voisin.
La chambre est délimitée à l'est par une dalle de 2,75 m dressée de chant, au nord et au sud par des murets, et à l'ouest par une porte de 0,45 m de largeur. Le fond de la cella n'était pas dallé, ce qui est plutôt rare en comparaison des dolmens du secteur. Une violation importante du dolmen remontant au VI ème s. a été observée et datée grâce à des tessons. Les déblais de cette intrusion on été retouvés dans la partie nord du monument. Un tiers du volume de remplissage semble avoir été déplacé à cette occasion.
(Dolmen des Adrets 3 / Berard)
Le mobilier archéologique
Le mobilier funéraire se compose surtout de perles en forme de tonnelet (calcite et serpentine). Les dépôts plus récents comptaient comme offrande des perles en rondelles (stéatite, os, vertèbres de poisson, bauxite).Dans la couche 1a supérieure juste au dessous de la violation, deux dépôts funéraires en place ont été observés : un crâne couvert d'une centaine de perles en rondelles de facture locale (bauxite rose, noircie au feu pour peut-être imiter les perles d'importation). Un deuxième dépôt moins complet accompagné d'un collier fait d'une soixantaine vertèbres de poisson percées.Dans la couche inférieure 1b, 4 dépôts moins bien conservés car plus anciens ont été observés.
Parmi ceux-ci on note la présence d'un crâne et des ossements d'enfant accompagnés de perles tonnelet et de perles à coche. Au cente du dolmen les restes d'un autre enfant ont échapés à la violation ancienne. Ce dépôt contenait des vertèbres de serpent, un perle plate en calcaire, des os dentaires de lézard.La faune de ces deux couches comprend : lapin, écureuil, mouton, renard, fouine, hérisson, lézard ocellé, serpents (espèces locales). 572 dents appartenant à une trentaine d'individus au total.
La parure est composée de :
11 perles olivaires en serpentine, 1 perle en calcite, 1 perle en test de coquillage (spondyle) avec renflement médian (objet unique dans le Midi, ressemblant aux perles en métal du chalcolithique languedocien), 1 perle en test de coquillage et renflement médian et perforations obliques, 1 coquille de dentale, 6 perles à coche en os, 1 petite perle en callaïs, 1 pendeloque en test de coquillage, 3 perles annulaires (calcaire, calcite, callaïs - roche verte), 2 pendeloque (quartz et coquillage). 294 perles en rondelles complètent le mobilier, 1 perle en calcaire, 2 fragments de perle annulaire, 3 tessons d'un coupe Bronze final III, 2 dentales et 2 éclats de silex.
Dolmen des Adrets 4 (Brignoles, Var)
Localisation
Dolmen 4: 43.423880 6.055110
A 100 m au sud du dolmen II
dolmen de b...
- Le dolmen IV des Adrets (Brignoles), HAMEAU P. ; PAHIN-PEYTAVY A. C. ; VIGARIE H. ; Cahier de l'ASER 1989
Résultats d'un sauvetage entrepris à la suite de fouilles clandestines dans ce 4e dolmen des Adrets, Brignoles, Var. Céramique, industrie lithique et parure de type campaniforme. Le matériel anthropologique laisse supposer l'existence de 55 à 70 inhumations. Faune dominée par les reptiles. Le dolmen IV semble être le dernier érigé de l'ensemble des Adrets. Au total, une population de 150 à 200 personnes serait inhumée dans ces 4 monuments, population dont on ne connaît pas l'habitat.
Bibliographie
- Quatre sites funéraires chalcolithiques du Centre-Var : Le point de vue de l'anthropologie = Four Chalcolithic funeral sites of Centre-Var : The anthropological point of view, REYNAUD C. ; Cahier de l'ASER, 1997
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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Coordonnées Lambert x=961,99 y=3159,949 z=463
L'accès s'effectue derrière l'usine, en stationnant sur un petit parking sur la route des Grottes.Appelé aussi Dolmen de la Grau, il a été découvert en 1866 par Bourguignat. Ce dolmen se trouve à quelques dizaines de mètres du carrefour de la route de Saint-Cézaire à Cabris et de la bretelle qui mène à la grotte touristique de Saint-Cézaire. En 1995, l'implantation d'une usine a proximité immédiate du dolmen nécessite l'intervention du Service Régional d'Archéologie. On effectue des sondages en périphérie du monument mais ces derniers n'ont révélé aucun indice archéologique. Aujourd'hui, le dolmen est inclus dans le périmètre de l'usine, le site est complètement dénaturé. Ce monument a été classé MH en 1889, il paraît inconcevable d'avoir laissé s'implanter une usine à quelques mètres alors que les terrains alentours ne manquaient pas.
Fouillé en 1866 par Bourguignat qui n'y vit "qu'un amas confus d'ossements brisés et de tessons", puis par De Maret vers 1875, Rivière en 1879, Goby en 1900 et 1904 et enfin Sauzade en 1971.
1892, le 31 mars. James Jackson réalise cette photo du dolmen de la Graou. Il écrit : " Ruines du dolmen de la Graou de l'époque du Bronze, dans les dolomies du Jurassique inférieur à 2,5 km est de Saint-Cézaire. Vue prise au pied du dolmen."
Cette photo du dolmen de la Graou a été réalisée par James Jackson à la fin du XIX ème siècle. Ces vieux clichés de plus d'un siècle sont très intéressants car ils permettent des observations directes sur la structure du dolmen et sur sa périphérie. On remarque ici que le couvert végétal est extrèmement clairsemé contrairement à ce que l'on peut observer de nos jours, et ce constat est valable pour l'ensemble du pays grassois. La progression du couvert végétal a souvent pour conséquences de porter atteinte à l'intégrité des mégalithes, surtout lorsque rien n'est fait pour la stopper. Le remplissage du couloir semble encore important, les préhistoriens de l'époque fouillant en priorité la chambre. On distingue la dalle de seuil (décrite plus bas) entre les piliers.
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1970 : les fouilles menées par G. Sauzade (photos G. Sauzade)
Le dolmen de la Graou avant l'implantation de l'usine, Del Fabbro, 1994
Le dolmen de la Graou avant l'implantation de l'usine, Del Fabbro, 1994
Description
Le dolmen, au centre d'un tumulus de 16m de diamètre traversé par un mur en piere sèche récent, se compose d'une chambre rectangulaire de 1,90m x 1,50 m, formée de trois orthostates à l'est au sud et au nord, complété par un muret dans l'angle sud-est et de deux piliers à l'ouest (1,85 m et 1,35 m) formant une entrée de 65 cm autrefois barrée par une dalle de seuil de 43 cm de hauteur et s'ouvrant sur un couloir de 2,15 m de long et 1,13 m de large.
La topographie du dolmen par Jean Courtin
Relevé du dolmen
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Un siècle sépare ses deux clichés du dolmen pris quasiment sous le même angle. Le monument très imposant de par son architecture a bien résisté bien que fortement occulté par la végétation. Le site est par contre complètement dénaturé par la présence de cette usine, de grillages et d'un mur de pierre coupant le tumulus. Nous avons ici le parfait exemple d'un monument idéalement situé en bordure de route, doté d'une architecture monumentale qui en fait un digne représentant des mégalithes provençaux typiques, sacrifié pour des intêrets dont on s'imagine bien loins de la préservation et la mise en valeur du patrimoine archéologique. On peut se demander si le classement en tant que M.H. a eu une quelconque incidence sur le site. Lorsqu'on sait que la législation concernant l'urbanisation est particulièrement drastique aux abords de tels édifices, cela laisse rêveur. Sur de nombreux sites internet vantant le patrimoine de Saint-Cézaire, le dolmen de la Graou classé Monument Historique est systématiquement évoqué. On imagine bien le désarroi du visiteur arrivant aujourd'hui sur les lieux en découvrant le triste spectacle.
Le mobilier archéologique
Les seuls vestiges connus comprennent des ossements humains, dont une partie étaient brûlés, une pointe de flèche en silex, des tessons dont certains micacés (Goby), trois perles en dentallium, un fil de bronze et des haches polies.Ce dolmen est datable du Chalcolithique avec une possible réutilisation à l'Age du Bronze.
Bibliographie
BOURGUIGNAT Jean-René, Monuments mégalithiques de Saint-Cézaire, près Grasse, Mém Soc. Sc Nat. et Hist. des Lettres et Beaux-Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, t. V, 1875
MARET A. de, Les dolmens de Saint-Cézaire, Matériaux, t. VIII, 1877
RIVIERE Emile, Nouvelles recherches dans les Alpes-Maritimes, Congrès AFAS, 1880
RIVIERE Emile, De l'antiqquité de l'homme dans les Alpes-Maritimes, 1887
CASTANIER Paul, La provence préhistorique et protohistorique, 1893
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF Vannes, 1906
GOBY Paul, les dolmens de la "Grau" et de "Lou Serre Dinguille", Congrès AFAS, 1906
RIVIERE Emile, Vente aux enchères publiques, importante collection de préhistoire, Paris, Hôtel Drouot, 15-16 mai 1922
COTTE, Documents sur la Préhistoire de la Provence, t. II, 1924
GOBY Paul, Les dolmens de Provence, XI congrès Rhodania Cannes Grasse, 1929
DANIEL G., The prehistoric chambers tombs in france, London, 1960
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém. IPAAM, t. XI, 1968
COURTIN Jean, Le néolithique de la Provence, Mém. SPF t. XI, 1974
GOURDON Michel
Le néolithique et l'Age du Bronze dans les A.-M., mém. de maîtrise d'histoire, Université de NIce, 1956.
COURTIN Jean, Les dolmens de Provence, Livret guide B2, Congrès UISPP NICE, 1976
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint Cézaire (Alpes-Maritimes), BAP, N°4, 1979
GASSIN Bernard, Atlas Préhistorique du Midi Méditerranéen, feuille de Cannes, 1986
LLOPIS E, GALICE F, Saint-Cézaire - Dolmen de la Graou, document final de synthèse, SRA PACA, 1995
SOULIER P. dir., La France des Dolmens et des sépultures collectives, 1998
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Le dolmen du Prignon (Prignon N°2) a été découvert par J.-R. Bourguignat en 1866, fouillée par A. de Maret en 1876 et par Gérard Sauzade en 1972.
Sur la pente sud-ouest de la colline du Prignon, à 300 m à l'ouest de la tombe en blocs du Prignon.
Le dolmen vu par Bourguignat en 1875 in Mem. Soc. des Sc. Nat. et Hist. des Lettres et Beaux Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, t. V, 1875.
Description
Tumulus de 10m de diam. et de 1m de hauteur au centre duquel se trouve une chambre carré formée par une dalle de chevet, une dalle du côté sud qui dépasse largement la dalle de chevet, deux dalles et un mur de pierres sèches du côté nord. Le couloir, à l'ouest, est indiqué par 3 dalles alignées du côté nord. La dalle de couverture était déjà absente lors de la découverte du dolmen.
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2004 : photo J.J Napoule
Mobilier de la fouille A. de Maret
A. de Maret identifia 2 niveaux archéologiques séparés par un pavage irrégulier, il ne fouilla que le premier.
restes humains : ossements fragmentés "au moins 25 à 30 individus".
industries lithiques : 3 armatures de flèches, dont une foliacée avec deux coches à la base (4) et une pistiliforme à retouches marginales (3) - un poignard cassé à l'extrémité distale à retouches envahissantes sur la face supérieure, marginales sur l'autre, de 152 mm de long (1). Un fragment de lame ou poignard en silex rubané (2).
mobilier metallique : la tige d'une épingle en bronze (7) et une alène en bronze.
restes fauniques : equus cabalus
deux pendeloques en valves de cardium percées (5 & 6)
Mobilier de la fouille Sauzade :
Restes humains : fragments osseux, 1465 dents (au moins 91 individus)
Industries lithiques : 2 armatures de flèches foliacées (1 & 2), une lamelle apointie (3), un éclat de silex.
Céramique : tessons trés corrodés
3 canines de renard percées (4, 5 et 6), une perle en dentale (12), une pendeloque en incisive de suidé (7), deux pendeloques à pointe en os (10, 11), trois perles discoïdes en stéatite verte (13, 14, 15), trois perles en tonnelet en stéatite vert foncé (8, 9, 17) un fragment d'anneau en lignite (16).
datation au radiocarbone de ce niveau : 2070 BC + 110
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Perles en tonnelet en stéatite vert foncé et perle discoïde en stéatite verte (G. Sauzade)
datation
La couche de base évoque le néolithique final - chalcolithique ancien, le mobilier métallique de la couche sipérieure nous oriente vers un horizon bronze ancien
Bibliographie
GASSIN Bernard
Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986 - p. 93
COURTIN Jean
Le Néolithique de la Provence. Mém. de la S.P.F., T. XI, p. 209, 224.
BOURGUIGNAT J.- R.
Monuments mégalithiques de Saint-Cézaire, près Grasse - Mem. Soc. des Sc. Nat. et Hist. des Lettres et Beaux Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, t. V, 1875.
MARET A. de
Les dolmens de Saint-Cézaire, Materiaux pour l'Histoire Primitive et naturelle de l'Homme, t. VIII, 1887.
RIVIERE Emile
De l'Antiquité de 'Homme dans les Alpes-Maritimes - Paris - 1887
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Située à Saint-Cézaire dans les Alpes-Maritimes a été Tombe découverte par J.-R. Bourguignat en 1866, fouillée par ce dernier et revue par G. Sauzade en 1971. Elle se situe sur l'extrémité ouest de la colline du Prignon à 300m à l'Est du Dolmen du Prignon.
Description
Tumulus de 12m sur 9m.
Chambre circulaire complètement fermée, de 1,70m à 1,50m de diam., de 0,70m de profondeur constituée de dix blocs de calcaire.
1972 : dégagement de la chambre de la tombe en blocs (fouilles et photo G. Sauzade)
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1972 : dégagement de la base et de la périphérie de la tombe en blocs (fouilles et photo G. Sauzade)
Mobilier
Vase à fond rond (diam. ouverture 12cm) comportant un épaulement sur lequel sont implantés deux mamelons.
Quelques ossements humains
Datation
Chalcolithique
Bibliographie
GASSIN Bernard
Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986 - p. 93
COURTIN Jean
Le Néolithique de la Provence. Mém. de la S.P.F., T. XI, p. 209, 224.
BOURGUIGNAT J.- R.
Monuments mégalithiques de Saint-Cézaire, près Grasse - Mem. Soc. des Sc. Nat. et Hist. des Lettres et Beaux Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, t. V, 1875.
MARET A. de
Les dolmens de Saint-Cézaire, Materiaux pour l'Histoire Primitive et naturelle de l'Homme, t. VIII, 1887.
RIVIERE Emile
De l'Antiquité de 'Homme dans les Alpes-Maritimes - Paris - 1887