Cette deuxième partie propose un classement chronologique des édifices étudiés dans les notices communales. Sont présentés succinctement les éléments d’appréciation qui ont permis cette approche. La date de la première mention, la situation géographique de l’édifice, le contexte archéologique et le titulaire sont les données essentielles. Bien souvent les preuves formelles manquent et nous reconnaissons la fragilité de nos propositions. Ce n’est pas, par exemple, parce qu’un édifice est construit sur un site antique que sa fondation remonte automatiquement à la même période. Il a pu être construit bien après. On est plus assuré quand il existe des tombes ou des témoins plus probants.

I. Les premières églises paroissiales rurales
des origines au IXe siècle

Par cette appellation nous désignons les édifices ruraux élevés pour l’exercice du culte depuis la fin de l’Antiquité jusqu’au IXe siècle. Sont exclus tous ceux construits dans les villes. On peut diviser en deux phases cette période de 500 ans : post-paléochrétienne et carolingienne.

La première période, post-paléochrétienne, débute à partir de la création des évêchés dans notre région. On ne connaît pas les dates exactes, seulement le moment où ils sont nommés la première fois au cours des Ve et VIe siècles. Les paroisses du département actuel dépendaient alors de 9 évéchés : Aix, Apt, Embrun, Gap, Sisteron, Digne, Riez, Senez et Glandèves. Ce ne fut que progressivement que furent élevés des lieux de culte. On en comptait à peine une trentaine au VIe siècle par diocèse. Les moines, principalement de l’abbaye de Lérins dans notre région et les premiers évêques, en furent les instigateurs. Les civitas et les vici les plus importants furent les premiers à être christianisés, les campagnes restant encore attachées aux dieux païens. Quand on rencontre un lieu de culte associé à un site antique, il existe de fortes probabilités pour qu’il ait été édifié sur l’emplacement d’une villa gallo-romaine. Il en est de même pour tous les lieux reliés aux sources miraculeuses, aux sommets remarquables de montagnes dominant un territoire, aux grottes et baumes ayant pu abriter les premiers ermites et anachorètes. Ce sont des lieux à forte prégnance spirituelle qui, de tout temps, ont attiré les hommes en quête de vérité et de ressourcement. D’abord païens, ces sites ont été très vite christianisés. Les titulaires sont en premier les apôtres, auxquels il faut joindre saint Etienne, premier martyr, la Vierge, les martyrs et pour notre région les premiers évêques évangélisateurs, Marcellin d’Embrun, Vincent et Domnin de Digne, Maxime de Riez. Il faut y ajouter saint Martin, l’apôtre de la Gaule, évêque et non martyr.

La deuxième période, du VIIIe au IXe siècle, constitue l’épisode carolingien. L’empire de Charlemagne, qui couvrait une grande partie de l’Europe de l’ouest, apporte stabilité du pouvoir et des institutions, une organisation centrale et une alliance entre l’Eglise et l’Etat. C’est l’éclosion des paroisses rurales avec la création d’églises paroissiales et d’oratoires privées. Ces derniers sont élevés à l’initiative des grands propriétaires de villae. Ces édifices, dotés et entretenus par le propriétaire de la villa, vont constituer le premier réseau paroissial regroupant une population disséminée dans la campagne, mais dans un cercle ne dépassant pas les 2 kilomètres. D’où la grande quantité d’édifices. Chacun d’entre eux est desservi par un prêtre qui distribue les sacrements et qui perçoit la dîme sur le territoire que l’église dessert. On reconnaît ces fondations carolingiennes quand elles sont liées aux toponymes villa, curtis, oratorium et capella. De même, quand elles sont rendues ou restituées par des laïcs à des religieux aux XIe et XIIe siècles, n’ayant pu être élevées lors de la période instable du Xe siècle. Leur implantation en milieu ouvert, non défensif, souvent au sommet d’une petite colline à la mode antique, est significative. Comme les villae romaines, elles sont situées un peu à l’écart de la voie ; on y accède par un diverticule. Elles réinvestissent d’ailleurs souvent des sites antiques. L’eau est très proche, ruisseaux, torrents ou sources fournissant l’eau nécessaire à l’alimentation. Les bâtiments sont de petite dimension, 50 à 80 m², à une seule nef, couverts d’une charpente en bois.

________________________________

AIGLUN
. Saint-Jean (1). Avant 1180 dépendait de l’évêque de Digne avant d’être donné au chapitre. Sur un site antique. Milieu ouvert et isolé, sur une colline. Titulaire, saint des origines. En ruine.
ALLEMAGNE
. Saint-Marc (6). Sur un site antique. Milieu ouvert et isolé, sur une colline. Titulature, saint évangéliste, transmise à l’église castrale. Pèlerinage. En état.
ALLONS
. Saint-Domnin (9). Premier protecteur du terroir. Sur un site de villa évoquant la période carolingienne, quartier du Moustier. Milieu ouvert, isolé et objet d’un pèlerinage. Au pied d’un habitat antique. Près d’un ruisseau. Titulaire saint évêque évangélisateur du diocèse. En état.
ALLOS
. Notre-Dame de Valvert (11). Tombes en coffres. Milieu ouvert, isolé, près d’une rivière. Titulature à Notre-Dame. En état.
ANNOT
. Saint-Pons. Est donnée à Saint-Victor par un laïc en 1042 donc antérieure. Devient paroisse castrale à partir du XIIe siècle et l’est toujours. Sur une colline, près d’un ruisseau. Titulaire, martyr de Cimiez milieu IIIe siècle. En état.
. Notre-Dame de Vers-la-Ville (13). Sur un site antique. Paroisse jusqu’au XIIe siècle, remplacée par Saint-Pons. Procession. Titulaire, Notre-Dame. En état.
AUBIGNOSC
. Eglise paroissiale Saint-Julien. Sur un site antique avec un autel au dieu païen Silvain. Milieu ouvert et isolé, au pied du castrum. Titulaire, martyr d’Auvergne au IIIe siècle. N’a pas été délocalisée lors de l’enchâtellement.
. Notre-Dame du Forest (18). Pas de certitude, mais des présomptions, pour un site de type villa carolingienne ainsi qu’avec le toponyme le Prieuré. Le hameau a gardé sa structure de maisons disposées en carré avec cour centrale. Titulaire, Notre-Dame. En état.
BANON
. Notre-Dame des Anges (23). Chapelle, sur un site antique, sans doute de type villa. Milieu ouvert et isolé. Pèlerinage. Titulature à Notre-Dame. En état.
. Saint-Just (24). Sur un site antique et près d’une voie romaine. Première paroisse, dont la titulature a été reprise par la paroisse castrale. Milieu ouvert et isolé. Titulaire, martyr de Lyon en 177. Disparue.
. Saint-Hilaire (25). Tombe sous lauzes. En milieu ouvert. Titulaire : saint évêque et docteur de l’église au IVe s. Disparu.
. Saint-Martin (26). Dépendance de Montmajour signalée en 950. Nécropole et inscriptions chrétiennes. Milieu ouvert et isolé. Titulaire, apôtre de la Gaule. Disparu.
BARRAS
. Saint-Pierre de Bonnafosse (33). Sur un site antique avec cimetière. A été donné à Ganagobie au XIe siècle qui en fait un prieuré. Milieu ouvert et isolé. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise. Disparu.
. Saint-Domnin (32). Eglise au centre d’une villa donnée à St-Victor par des laïcs en 1070. Milieu ouvert, sur un site de domaine agricole, près d’un torrent. Titulaire, saint évêque évangélisateur du diocèse. Disparu.
BAYONS
. Notre-Dame de Nazareth (40). Première paroisse en milieu ouvert et isolé, près d’un ruisseau, sur un site antique. Tradition d’une fondation carolingienne. A transmis sa titulature à la paroisse castrale et le nouveau prieur venait s’y faire introniser. Disparue.
. Chapelle du Forest-Lacour (41). Probabilité d’une église carolingienne à proximité d’une curtis fortifiée. Milieu ouvert. Le hameau a gardé sa structure de maisons disposées en carré avec cour centrale. On ne connaît pas le titulaire. Disparue au début du XXe siècle.
BEAUJEU
. Saint-Appolinaire ou Sainte-Marie du Clucheret (49). Prieuré confirmé à Saint-Victor en 1079, donc antérieur. Peut être une église de domaine dépendante de l’Ager Caladius en 814. Devient simple chapelle succursale au XVIIe siècle. En état avec le cimetière.
. Saint-Pierre des Auches (50). Qualifiée d’ancienne église paroissiale en 1603. Sur une colline aménagée depuis la Protohistoire, romanisée ensuite, reprise au XIe siècle par les chanoines de Saint-Ruf de Valence. A pu être le siège d’un domaine carolingien entre temps. Titulature, chef des apôtres et de l’Eglise, transmise à l’église du hameau de Saint-Pierre. Pèlerinage. Disparue.
BELLAFFAIRE
. Saint-Joseph de la Freyssinie (60). Elevée et érigée en église paroissiale en 1708 sur une ancienne chapelle. Liée au toponyme Pré la cour, évocateur d’un domaine carolingien dépendant de la villa Jugurnis. Devait posséder une autre titulature. A gardé son statut d’église. En état avec le cimetière.
BEVONS
. Saint-Jean (62). Sur le site d’une villa gallo-romaine, au bord d’une voie antique. Milieu ouvert, isolé. Titulaire, saint des origines. Disparu.
LE BRUSQUET
. Notre-Dame de Mannano au Mousteiret (77). Sur un site antique, en plein champ et isolée. Sans doute fait suite à l’Anana du polyptique de 814 où réside un clerc. Paroisse jusqu’au milieu du XVIIe siècle, devient chapelle et lieu de pèlerinage et d’intronisation du nouveau curé. Titulaire, Notre-Dame. Restaurée.
LE CAIRE
. Notre-Dame de Romesias (80). Sur un site antique, près d’un cimetière gallo-romain. A pu également être le siège d’une villa carolingienne. Milieu ouvert et isolé. Qualifiée d’ancienne et éloignée paroisse. Devenue simple chapelle, abandonnée au début du XVIIe siècle. Titulaire, Notre-Dame. Disparue, sauf le cimetière.
CASTELLANE
. Saint-Trophime à Robion (81). Qualifiée d’ancienne paroisse, dans un site rupestre. Prieuré confirmé à Saint-Victor en 1079, donc antérieur. Le site de hauteur a succédé à un site au pied de la falaise. Matériel archéologique dont un couvercle de sarcophage et une stèle mérovingienne. Titulaire, premier évêque d’Arles. Restaurée.
. Saint-Thyrse à Robion (82). Sur un site antique, en milieu ouvert et isolé. Paroissiale jusqu’en 1748, mais conserve le cimetière. Titulaire, martyr du IIIe siècle, particulièrement vénéré à Sisteron. Chapelle en état.
LE CASTELLET
. Saint-Pierre de Taillas (91). Sur le site d’une villa romaine et sans doute également d’une villa carolingienne. Petit fief à la fin du Moyen Age puis l’église redevient chapelle de domaine pour desservir les habitants des environs. Milieu ouvert. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise. En état.
CERESTE
. Saint-Sauveur du Pont (95). Prieuré éphémère sous la dépendance de Saint-André-de-Villeneuve. Placé près de la voie domitienne au passage d’un cours d’eau, peut succéder à une mansio romaine. Titulaire, Saint-Sauveur, vocable des origines évoquant un saint mystère du christianisme. Détruit.
. Saint-Pierre de Carluc (96). Nombreux indices d’une présence précoce dans un lieu voué à l’érémitisme des origines et peut-être succédant à un culte païen lié à l’eau. A servi également de nécropole rupestre. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise.
CHATEAU-ARNOUX
. Saint-Pierre (101). Prieuré desservi par Chardavon, devient église paroissiale jusqu’à la fin du XVIIe siècle. En milieu ouvert et isolé, avec le cimetière. Sur un site antique avec des tombes sous lauzes. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise. Quelques pans de murs en opus spicatum intégrés à une maison d’habitation.
CHATEAUFORT
. Saint-Pierre d’Entraix (104). Sur un site antique. Milieu ouvert, près de deux ruisseaux. A servi d’église paroissiale pour un castrum délocalisé, le Castellet d’Entraix. Devient simple chapelle de prieuré suite aux guerres de Religion. Le hameau est abandonné début XXe siècle et l’édifice en ruine a disparu. Edifice orienté, 35 m². Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise.
. Saint-Vincent à Saint-Véran (105). Sur un site antique. Milieu ouvert près de deux ruisseaux. Simple chapelle, à l’origine peut-être de domaine, desservant un habitat dispersé. Titulaire, martyr du IIIe siècle, très renommé. Edifice inconnu.
CHATEAUNEUF-MIRAVAIL
. Saint-Michel de Jansiac (106). Sur un site antique et du haut Moyen Age. L’habitat et l’église disparaissent au XVe siècle suite aux guerres et à la peste. Titulaire, chef de l’Armée céleste, culte en Occident à partir de la fin du Ve siècle. Disparu.
CHATEAUREDON
. Saint-Martin de Solia (111). Prieuré dépendant de Saint-Victor cité dès le début du XIe siècle. Devient église d’un petit fief cité au XIIIe siècle. Abandonné à la fin du XVe siècle par dépopulation. Titulaire, apôtre des Gaules. Edifice détruit.
. Saint-Michel de Cousson (113). En milieu ouvert, sur le sommet d’une montagne, dominant la plaine de Digne. Prieuré donné à Saint-Victor vers 1010 et reconstruit en 1035. Haut lieu de pèlerinage, sur un site antique et du haut Moyen Age. Titulaire, chef de l’Armée céleste, culte en Occident à partir de la fin du Ve siècle. En état.
CHAUDON-NORANTE
. Notre-Dame du Plan à Chaudon. En milieu ouvert avec cimetière qui a livré des tombes sous tegulae. Paroisse jusqu’au XVIe siècle. Avant de disparaître est qualifiée d’ancienne paroisse.
CLAMENSANE
. Notre-Dame d’Alamond (116). Sur un site qui a livré des tegulae, la commanderie des Hospitaliers de Claret fonde un prieuré et une église fin XIIe-début XIIIe siècle. Milieu ouvert, près d’un ruisseau. Abandon sans doute fin XVe siècle suite aux guerres et à la peste. Titulature à Notre-Dame. Procession. Détruit.
. Saint-Amand (118). Chapelle sur une montagne, site perché sur des limites antiques qui a pu sacraliser un édifice païen de frontière. A livré des tegulae et des tombes. Titulaire, plusieurs saints des origines portent ce nom. Pèlerinage. Restaurée.
CLARET
. Saint-Jean des Auches (120). A pu être une église de domaine à l’époque carolingienne. Echoit aux Hospitaliers au XIIe siècle. Disparue.
. Notre-Dame de la Visitation aux Roches (121). Sur un site antique, habitat en milieu ouvert qui forme ensuite une communauté médiévale éphémère jusqu’au XVe siècle. L’église devient chapelle et est reconstruite en 1673. Un cimetière la jouxtait. Succède sans doute à un établissement carolingien. Titulature à Notre-Dame. En état.
CLUMANC
. Saint-Honorat. Eglise donnée par des laïcs à Lérins au milieu du XIe siècle, donc antérieure. Il s’agit sans doute d’une restitution puisque l’église porte déjà le titre du fondateur de Lérins, Honorat. Le prieuré devient ensuite paroisse à part entière. Titulaire, saint fondateur d’un monastère. En état.
. Notre-Dame. Prieuré de Saint-Victor qui devient paroisse. Si son architecture date du XIVe siècle et de l’art roman tardif, elle renferme deux piliers sculptés pouvant dater de la période carolingienne. Titulaire, Notre-Dame. En état.
CORBIERES
. Saint-Brice (131). Sur un habitat protohistorique, puis antique, chapelle médiévale avec nécropole. Titulaire, successeur de saint Martin. En état.
DAUPHIN
. Notre-Dame de Chamberlay (139). Milieu ouvert, sur un site antique, ancienne paroisse et cimetière. Détruite.
. Notre-Dame d’Ubage (140). Probabilité d’une fondation pré castrale par son implantation et sa titulature. Lieu de pèlerinage. En état.
. Saint-Patrice (141). Donné aux Hospitaliers en 1168, donc antérieure. Disparu.
DIGNE
. Saint-Martin à Gaubert (150). Prieuré dépendant du chapitre de Digne, sur une nécropole de l’Antiquité tardive. Disparu.
ENTREPIERRES
. Saint-Puech. Sur une terrasse dominant la Durance, près d’une voie romaine, site antique christianisé. Disparu.
. Prieuré Saint-Gervais de Vilhosc (166). Sur un site gallo-romain. Reste une crypte d’origine du haut Moyen Age. Première paroisse de Vilhosc avec cimetière.
ENTREVENNES
. Notre-Dame de Santé (169). Chapelle sur un site antique, isolée. Pèlerinage. Titulaire : Notre Dame.
L’ESCALE
. Sainte-Consorce (173). Tradition d’une fondation au Ve siècle par la fille de saint Eucher. Eglise donnée à Saint-Victor en 1061. Devient ensuite simple chapelle. Détruite dans les années 1962.
ESPARRON-DE-VERDON
. Saint-Vincent (176). Eglise fondée à la fin du Xe siècle et donnée à Lérins avec d’autres terres. Milieu ouvert et isolé sur un site antique, avec nécropole du haut Moyen Age. Titulaire : premier évangélisateur du diocèse. Disparu.
. Saint-Marcel à Quinson (179). Eglise signalée une seule fois en 1338. Semble être un lieu de culte de domaine issu de la période carolingienne. Titulature : plusieurs saints des origines. Disparu.
ESTOUBLON
. Saint-André-du-Désert à Trévans (180). Avant d’être un monastère des religieux Carmes au XVe s., appartenait à un autre ordre dont on ignore le nom. Les restes de l’édifice sont implantés sur un piton rocheux dominant les gorges de l’Estoublaisse qui a servi d’oppidum durant la Protohistoire et de poste romain. Titulature : apôtre. Ruine.
. Notre-Dame de Vie à Estoublon (181). Première paroisse sur un site antique et carolingien, peut-être déjà citée en 909. Devient chapelle lors de la création de l’église castrale. Détruite en 1967. Titulaire : la Vierge.
. Saint-Jean (182). A l’emplacement d’un petit oppidum. Titulaire : le Précurseur. Détruit.
. Saint-Savournin (184). Chapelle signalée par Cassini. Représente l’église Saint-Saturnin citée en 1011, donnée par des laïcs à Montmajour. Titulature : Saturnin (Savornin à partir de 1539) est un martyr des premiers siècles. En ruine.
FONTIENNE
. Saint-Pierre apparaît comme une fondation de la période carolingienne. La villa avec son église est rendue à Saint-Victor par l’évêque de Sisteron en 1055. Nécropole à sarcophages. Paroisse depuis l’origine. Titulaire, chef des apôtres.
FORCALQUIER
. Saint-Promasse (188). Eglise citée en 814 par le polyptique de Wadalde, détruite au Xe siècle, reconstruite en 1030 et 1044 et redonnée à Saint-Victor. Ruine.
GIGORS
. Prieuré Sainte-Marie (198). Eglise du prieuré signalée en 1062, reconstruite à l’emplacement de la villa Jugurnis aux mains de Saint-Victor à l’époque carolingienne. Détruit.
GREOUX
. Saint-Pierre (199). A l’écart, sur un site antique, peut-être sur un temple païen dédié aux sources. Représente le lieu de culte précédant celui du castrum. Donnée en 1096 par l’évêque de Riez à Montmajour. Détruit.
. Notre-Dame d’Aurafrède ou Notre-Dame des Oeufs (200). Sur une colline et un site antique, devient église d’un castrum éphémère. Lieu de pèlerinage et d’ermitage. Restauré.
. Saint-Martin (204). Sur un site antique avec un titulaire des origines. Ruine.
LIMANS
. Saint-Vincent (218). Mobilier du haut Moyen Age. Devient prieuré de Carluc au XIe s. Disparu.
. Saint-Pierre de Majargues (219). Sur un site antique. Ruine.
LURS
. Notre-Dame des Anges (222). Elevée sur une mansio desservant la voie domitienne. Chapelle de pèlerinage pour la contrée. En état.
. Notre-Dame du Plan (223). Isolée, en plein champ, près d’un ruisseau. En état.
. Saint-Michel (225). Sur un site antique. En état.
. Saint-Martin (226). Sur un site antique. Romane. Privée.
MAJASTRES
. Saint-Sauveur (227). Sur un site antique et du haut Moyen Age (villa), en milieu ouvert, au pied d’un castrum médiéval. La titulature laisse envisager une fondation des origines. Détruit.
. Saint-Pierre (228). Semble être la première paroisse. Titulaire : prince des apôtres. Localisation Inconnue.
MALIJAI
. Sainte-Marie de Rourebelle (230). Eglise donnée en 1060 à Saint-Victor, devient prieuré et première paroisse de Bezaudun. Titulaire : Marie. Détruit.
. Sainte-Madeleine (231). Petit édifice, isolé, près de la Bléone. Eglise de la villa Fracca qui a transmis sa titulature à l’église du castrum de Malijai.
MANE
Territoire fortement romanisé sur lequel se sont implantés très tôt des lieux de culte.
. Notre-Dame de Salagon (236). En état.
. Saint-Laurent (237). Réapproprié. Titulaire : martyr du IIIe s., vénéré très tôt.
. Notre-Dame à Châteauneuf (238). Devenu ermitage et lieu de pèlerinage. En état.
MANOSQUE
. Saint-Martin de Montlorgues (239). Eglise et terres données par le comte de Provence à Saint-Victor en 1013. En milieu ouvert, près de la Durance. Sans doute fondation carolingienne. Titulaire : apôtre de la Gaule. Détruit.
MARCOUX
. Saint-Martin (240). Donné par l’évêque de Digne à son chapitre au XIIe s. Chapelle de domaine au pied d’un site antique, devient prieuré, puis chapelle domestique. Disparue.
. Saint-Marcellin (241). Eglise citée en 1180 comme dépendant du chapitre, auparavant aux mains de l’évêque de Digne. Titulaire : premier évêque d’Embrun. Localisation inconnue.
LES MEES
. Saint-Antoine (246). Propriété de l’évêque de Gap donnée à Saint-Victor en 1098. Milieu ouvert. Titulaire : fondateur du monachisme au IVe s. Disparu.
. Notre-Dame de Plein Champ (248). Sur un site antique, milieu ouvert, en plein champ. Titulaire : Notre Dame. En ruine.
. Saint-Michel (250). Sur un site antique et isolé. Prieuré dépendant de Ganagobie.
MEZEL
. Notre-Dame de Liesse (264). Donné à Montmajour en 1096 par l’évêque de Riez. Fondation antérieure. Titulaire : Marie. Objet d’un pèlerinage annuel. En état.
MIRABEAU
. Saint-Christophe (268). Sur un site antique, aux abords d’une voie romaine. Devient prieuré de Saint-Victor au XIIe siècle. Titulaire : saint martyr du IIIe s., protecteur des voyageurs. Chapelle en état, avec le cimetière.
MISON
. Saint-Pierre (274). Sur un site antique et en milieu ouvert. Titulaire : chef des apôtres. Disparu. A peut-être transmis sa titulature à l’église de la Silve toute proche. Disparu.
MONTAGNAC-MONTPEZAT
. Les deux prieurés Notre-Dame (277). Proches l’un de l’autre, en milieu ouvert, dont un donné à Lérins en 1113 par l’évêque de Riez.
MONTFORT
. Saint-Donat (281). Tradition érémitique au VIe siècle. Monastère existant en 1018 donné à St-André de Villeneuve par le comte de Provence. Titulaire : saint ermite du VIe s. En état.
. Sainte-Madeleine (282). En milieu ouvert avec le cimetière de la communauté sur un site évoquant une curtis carolingienne. Titulature transmise à la paroisse castrale. Ruine.
MONTFURON
. Saint-Elzéar (283). Sur un site antique, peut être l’église pré castrale et sa première titulature serait celle de Notre Dame transmise à l’église du castrum. En état.
MONTJUSTIN
. Saint-Roman (284). Existait déjà en 1053 lors de donations faites à Saint-Victor. Sur un site antique et au bord d’une via publica dont l’origine pourrait être également antique. Titulaire : saint ermite du VIe siècle vénéré en Provence. Disparu.
. Saint-Laurent (285). Sur un site antique et en milieu ouvert. Eglise citée en 1175 avec cimetière et sépultures du haut Moyen Age. Titulaire : martyr des origines. Disparu.
. Saint-Maurice (286). Eglise donnée à Saint-Victor en 1030 par l’archevêque d’Arles. Sur un site antique. Titulaire : martyr de la légion thébaine au IIIe s., très vénéré dans les Alpes. En ruine, réappropriéé.
. Sainte-Croix (287). Citée également en 1053 ; en milieu ouvert. Disparue.
MONTLAUX
. Saint-Pierre (288). Prieuré situé dans la plaine dans un contexte de nécropoles. Titulaire : prince des apôtres. Détruit.
MONTSALIER
. Notre-Dame de la Ferrade (289). Sur un site antique de villa et de nécropole. Disparu.
. Saint-Pierre (290). Sur un site antique ainsi que des tombes en coffres et un sarcophage. Réapproprié en maison d’habitation. Titulaire : chef des apôtres.
. Saint-Pons (291). Sur un site antique, en milieu ouvert. Titulaire : martyr de Cimiez. Détruit.
MORIEZ
. Notre-Dame de Serret (292). En milieu ouvert. Eglise existant déjà quand elle est donnée par des laïcs à Lérins au XIe siècle. Cimetière avec mobilier. Réappropriée dans une maison.
LA MOTTE-DU-CAIRE
. Saint-Etienne (298). Eglise donnée avec ses chapelles à la fin du XIe s. par des laïcs à Saint-Victor. Revient ensuite au chapitre de Gap. Milieu ouvert. Le cimetière continue sa fonction jusqu’au XVIIe siècle. Titulaire : premier martyr. Détruite.
MOUSTIERS-SAINTE-MARIE
. Notre-Dame de Beauvoir (300). Tradition d’une fondation carolingienne. Dans une falaise et lieu de pèlerinage. En état.
. Saint-Jean (301). Eglise appartenant à Cluny en 909, puis donnée à Saint-Victor au XIe siècle. Milieu ouvert. Ruine.
. Saint-Saturnin (302). Site antique, milieu ouvert. Mentionnée au XIe s., à Lérins. Titulaire, premier évêque, martyr, de Toulouse au IIIe siècle. Réappropriée dans une maison.
. Saint-Martin d’Orbesio (304). Sur un site de villa carolingienne citée au VIIIe siècle. Titulaire : apôtre des Gaules. Ruine.
LA MURE-ARGENS
. Saint-Etienne de Ville Haute à la Mure. Soupçon pour un établissement carolingien avec le toponyme villa, la titulature à saint Etienne et son patronage transmis à la paroisse castrale. Disparu.
NIOZELLES
. Bienheureuse Marie (316). Eglise d’un oppidum du haut Moyen Age ayant précédé l’église du castrum. Disparue.
. Saint-Marcellin (317). Eglise donnée par des laïcs à Saint-Victor en 1031. Titulaire : premier évêque d’Embrun. Disparue.
ONGLES
. Notre-Dame (326). Sur un site antique, isolée, dans la plaine. En état.
ORAISON
. Saint-Georges (332). Sur une colline dominant l’Asse. Tombes en bâtières. Titulaire : saint très renommé du IVe siècle. Edifice disparu.
LA PALUD-SUR-VERDON
. Saint-Maurice de Maireste (337). Tradition érémitique remontant à saint Maxime. Confirmation d’une cella en 1079 dépendant de Saint-Victor. Titulaire : martyr de la légion thébaine au IIIe s., très vénéré dans les Alpes. Détruit.
PEIPIN
. Saint-Pierre (338). Possibilité d’une implantation carolingienne dans un milieu ouvert, aux abords de la Durance et de la voie domitienne, avec un titulaire renommé. Inconnue.
PEYRUIS
. Saint-Marcellin (343). Sur un site antique, première paroisse en milieu ouvert. Lieu de pèlerinage avec absoute pour les morts. Titulaire : premier évêque d’Embrun. Disparue.
. Saint-Pierre (344). Eglise d’une villa carolingienne donnée à Ganagobie par l’évêque de Sisteron en 967. Disparue.
PIERRERUE
. Saint-Pierre de Viviers (347). En milieu ouvert, sur un site antique christianisé très tôt. Procession et pèlerinage annuel. Titulaire : saint des origines. En état.
PUIMICHEL
. L’Hospitalet (372). En milieu ouvert. Cimetière avec mobilier. Sur une voie de passage, dépendait de la commanderie des Hospitaliers de Puimoisson. Disparu.
PUIMOISSON
. Saint-Appolinaire (373). Site antique. Villa carolingienne citée en 909. D’abord à Cluny, passe aux Hospitaliers. Titulaire : plusieurs évêques des origines. Restaurée.
REVEST-DES-BROUSSES
. Saint-Julien (386). Sur un site de villa gallo-romaine et aux abords d’une voie antique. Titulaire : saint du IVe s., protecteur des voyageurs et des pèlerins. Disparu.
REVEST-SAINT-MARTIN
. Saint-Martin (388). Prieuré cité dès 1040 sur un site carolingien. Ruine.
RIEZ
. Saint-Pierre (389). Sur un site antique, église donnée à Lérins fin Xe s. par l’évêque de Riez. Privée.
. Saint-Etienne (390). Sur un site antique, église, cimetière et terres donnés à Lérins par des laïcs au XIe s. Titulaire : premier martyr. Disparu.
LA ROBINE-SUR-GALABRE
. Saint-Vincent le Vieux (395). Tradition d’un ermitage créé par saint Vincent, premier évêque de Digne au IVe s. Disparu.
LA ROCHETTE
. Saint-Saturnin (401). Sur un site antique, au bord d’une voie importante. D’abord prieuré de Lérins, puis au chapitre de Glandèves. Objet de pèlerinage. Titulaire, martyr, premier évêque de Toulouse au IIIe siècle. Restaurée
ROUGON
. Saint-Christophe (404). Milieu ouvert, sur un site de villa gallo-romaine et de voie de même époque. Cimetière de la paroisse. A transmis sa titulature à la paroisse. Titulaire : saint martyr du IIIe s., protecteur des voyageurs. En état.
. Saint-Maxime (405). Sur un site antique. Eglise donnée par un laïc en 1056 à Saint-Victor. Passe ensuite aux Templiers, puis aux Hospitaliers. Titulaire : moine de Lérins, puis premier évêque de Riez milieu Ve s. Réappropriée.
ROUMOULES
. Saint-Pierre de Roumoules et Saint-Martin d’Alignosc (406). Deux églises données à Lérins par des laïcs en 1081. Titulaires : saints des origines. Seule subsiste Saint-Pierre, église paroissiale.
SAINTE-CROIX-A-LAUZE
. Saint-Didier (412). En milieu ouvert, avec le cimetière, peut-être sur un site antique. Titulaire : plusieurs saints du haut Moyen Age. Restaurée.
SAINTE-CROIX-DU-VERDON
. Sainte-Croix (413). Dans la plaine, église et prieuré confirmés à Saint-Victor en 1098. Disparu.
SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES
. Saint-Etienne. Eglise donnée par des laïcs à Saint-Victor en 1073. Titulature : premier martyr, transmise à l’église paroissiale. Disparue.
SAINT-GENIEZ
. Saint-Geniez. Eglise donnée par l’évêque en 1030 à Saint-Victor qui en font l’église paroissiale. Titulaire : martyr d’Arles au IIIe s., très populaire. En état.
. Notre-Dame de Dromon (421). La crypte sous l’église est communément datée du haut Moyen Age.
SAINT-JULIEN-D’ASSE
. Saint-Pierre de Viletta (426). Sur un site antique, prieuré donné à Montmajour en 1096 par l’évêque de Riez. Titulaire : chef des apôtres. Disparu.
SAINT-JURS
. Saint-Georges (432). Sur un site antique avec nécropole. Dans la plaine, chapelle reconstruite au XIIe s. Avec le cimetière. Titulaire : saint très renommé du IVe siècle. En état.
SAINT-LAURENT-DU-VERDON
. Saint-Laurent. L’église paroissiale et le village sont implantés dans la plaine et sur un site antique. Il n’existe pas de trace d’enchâtellement, cas assez rare. Titulaire : martyr des origines. En état.
SAINT-MARTIN-DE-BROMES
. Saint-Martin. En 1042, don de l’église par des laïcs à Saint-Victor. Va devenir paroisse lors de la construction du village fortifié. Titulaire : apôtre des Gaules. En état.
. Saint-Pierre d’Archincosc (435). En 1031, don à l’église dépendant de Saint-Victor. Prieuré disparu.
. Saint-Jean (436). Eglise mentionnée en 1065, à Saint-Victor. Disparue.
. Sainte-Marie (437). Comme la précédente.
SAINT-MICHEL-L’OBSERVATOIRE
. Saint-Michel (439). Eglise donnée à Ganagobie vers 967 par l’évêque de Sisteron. Puis prieuré de Saint-André de Villeneuve. En état.
. Saint-Jean-de-Fuzil (440). Au carrefour de deux voies antiques avec occupation au Bas-Empire et du haut Moyen Age. Don de l’église en 1042 par des laïcs à Saint-Victor. Passe au XIIe à Saint-André de Villeneuve. Restaurée, MH.
. Saint-Paul (441). Sur un site antique, chapelle élevée sans doute sur un mausolée. Prieuré dépendant de Carluc. Reliquat de la chapelle.
. Notre-Dame d’Ardène (442). Prieuré de Saint-André de Villeneuve à l’emplacement d’un relais antique sur la voie domitienne, avec sarcophage. Restauré, propriété privée.
. Saint-Sauveur (443). Sur un site antique avec une crypte de même origine. Sarcophages. Titulaire : mystère de la religion des l’origine du christianisme. Disparu.
SAINT-PIERRE
. Saint-Pierre (452). Eglise donnée par des laïcs à Saint-Victor en 1044 qui fonde un prieuré. Milieu ouvert. Après son abandon au XIVe sera réinvesti lors du déperchement au XVIIIe.
SAINTE-TULLE
. Sainte-Tulle (457). Tradition de la tombe de sainte Tulle dans une crypte rupestre surmontée d’une chapelle dédiée à la sainte. Sur un site à sarcophages. En état.
SAINT-VINCENT-SUR-JABRON
. Chapelle du cimetière (461). Première paroisse, en milieu ouvert, associée à une curtis et à une villa carolingiennes. En état.
SAUMANE
. Saint-Michel-de-Bertranet (464). Milieu ouvert, semble avoir une origine antique. En état.
SELONNET
. Notre-Dame (467). Première paroisse sur un site de villa carolingienne. Devient au XIIe le siège d’un prieuré bénédictin et paroisse jusqu’à son abandon lors de l’édification de la nouvelle église paroissiale au XVIIe. Ruine.
. Sainte-Madeleine (469). Possibilité d’une fondation carolingienne avec le toponyme Villaudemard. En état.
SENEZ
. Saint-Jean au Poil (472). Eglise donnée par des laïcs à Saint-Victor en 1056. Milieu ouvert. Disparue.
SIGONCE
. Aris. Territoire cité vers 967 comme villa, donné à Ganagobie. Eglise mentionnée plus tard. Milieu ouvert. Disparue.
SIGOYER
. Saint-Cézaire (483). Lieu-dit près du cimetière, devait être un prieuré de Cluny dépendant de celui de Thèze. Sur un site de villa et de curtis carolingiennes. En plein champ. Titulaire : moine de Lérins et célèbre évêque d’Arles au VIe s. Disparu.
SIMIANE-LA-ROTONDE
. Saint-Pierre (484). Sur un site antique et du haut Moyen Age, au pied du castrum. A transmis sa titulature à l’église du castrum. Détruit.
SISTERON
. Saint-Domnin (491). Sur un site antique, milieu ouvert, objet d’un pèlerinage annuel et ermitage. Titulaire : premier évêque de Digne avec saint Vincent. En état.
. Sainte-Marie de Paresous (492). Sur un site antique, milieu ouvert. Eglise citée en 1217. Disparue.
SOLEIHAS
. Saint-Barnabé (496). Milieu ouvert, à un col, proche d’une voie romaine. Pierre d’autel faisant partie d’un mausolée romain, avec inscription. Objet d’un pèlerinage annuel. Titulaire : compagnon de saint Paul. En état.
THORAME-HAUTE
. Notre-Dame-du-Serret (519). Cella donnée par des laïcs à Saint-Victor en 1009. Sur un site antique, sur une colline, milieu ouvert. Restaurée.
VACHERES
. Saint-Ambroise (548). Sur un site antique, milieu ouvert, église de prieuré. Titulaire : évêque de Milan au IVe s. Ruine.
VALBELLE
. Saint-Pons (550). Chapelle rupestre à tradition paléo-chrétienne avec ermitage. Procession. Titulaire : martyr de Cimiez au IIIe s. En état.
VAL-DE-CHALVAGNE
. Saint-Cassien. Eglise existant en 1043 quand elle est donnée par des laïcs à Saint-Victor qui en font une église de prieuré. Quand le castrum est élevé, elle devient une simple chapelle et disparaît au profit de la nouvelle église dédiée à saint Laurent. Titulaire : fondateur de Saint-Victor au Ve s. Disparu.
VALENSOLE
. Saint-Jean (558). Sur un site antique, en plein champ. Chapelle objet d’une procession. Titulaire : saint des origines. En ruine.
. Notre-Dame des Blaches (559). Citée en 909 dans la villa abia. Milieu ouvert. Fondation carolingienne. Ruine.
. Saint-Etienne (560). Eglise citée en 909 dans la villa Marigas. Sur un site antique et en milieu ouvert. Titulaire : premier martyr. Disparue.
VALERNES
. Saint-Heyriès (563). Don d’un manse et de l’église en 1069 par des laïcs à Saint-Victor. Le domaine pourrait correspondre à la corte Valerignaca donnée en 739 à l’abbaye de Novalaise par le patrice Abbon. L’église, d’abord paroissiale, est détrônée au début du XIIe s. par l’église élevée dans le castrum. Simple prieuré, seul le cimetière continuera sa fonction jusqu’à la fin du XVIIe s. Titulaire : évêque de Gap au VIe s. Disparu.
. Saint-Didier (564). Sur un site antique, en plein champ, église mentionnée en 1208 à l’abbaye d’Aniane. Titulaire : sans doute l’évêque de Vienne au VIIe s. Disparue.
VENTEROL
. Saint-Pons de Villarson (568). Milieu ouvert, près de la Durance et d’une voie antique, sur un site de villa gallo- romaine. Devient un petit castrum au XIIIe s. pour disparaître et devenir un simple domaine. Eglise inconnue.
. Saint-Jean des Tourniaires (569). En milieu ouvert et isolée, église orientée avec cimetière. Près d’une ancienne curtis carolingienne. Dépendait des Hospitaliers au XIIe s. En état.
LE VERNET
. Saint-Clément (575). Sur un site de villa carolingienne, prieuré et église en milieu ouvert confirmés à Saint-Victor en 1113. Sur le passage d’une voie dite grand chemin. Titulaire : 4e évêque de Rome à la fin du Ie s. Disparu.
VILLEMUS
. Saint-Trophime (583). Sur un site antique et de nécropole gallo-romaine, église non mentionnée par les textes, en milieu ouvert. A transmis sa titulature à l’église paroissiale. Titulaire : fondateur de l’église d’Arles au IIIe s. Disparue.
VILLENEUVE
. Saint-Saturnin (586). Milieu ouvert et site antique. Eglise citée en 812 lors de la création d’une abbaye. Passe en 1060 à Saint-Victor. Puis disparaît. Titulaire : martyr du IIIe s.
VOLONNE
. Saint-Jean de Taravon (588). Milieu ouvert sur un site antique, avec villa et tombes diverses. L’architecture évoque le VIIIe s. En état.
VOLX
. Notre-Dame de Baulis (590). Eglise donnée avec quatre autres en 812 lors de la fondation d’une abbaye bénédictine. Reconstruite, paroissiale jusqu’en 1648. Etait accompagnée du cimetière. Détruite.
. Saint-Jean (591). Eglise citée avec son baptistère en 812. Sur un site antique. Titulaire : le Baptiste. Disparue.
. Saint-Martin (591). Eglise également mentionnée en 812. Titulaire : apôtre des Gaules. Disparue.


II. Renouveau des monastères, fin Xe-XIIe siècle

Cette période débute en Provence en 974 quand les Sarrasins en sont chassés définitivement. Depuis le partage de l’Empire de Charlemagne lors du traité de Verdun en 843, l’unité vole en éclat. Dès la fin du IXe siècle, les Sarrasins s’installent en Provence, puis s’allient successivement avec deux partis qui veulent s’emparer du pouvoir. Les destructions sont innombrables, les évêchés sont abandonnés, les paroisses démantelées. Les propriétaires des villae sont désormais seuls maîtres sur leur territoire et ils perçoivent les dîmes que le clergé absent ne lève plus. Plus ou moins alliés avec les Sarrasins, ils se garantissent une sécurité précaire et tentent de survivre dans le chaos. Pour cela ils élèvent des places-fortes, premiers donjons dits mottes construits sur des sites de hauteur. La paix revenue, les moines réinvestissent les territoires abandonnés. Ils tentent de récupérer leurs anciens domaines et en créent de nouveaux. Les propriétaires, souvent réticents, sont poussés par les comtes et vicomtes, par les évêques et par la peur d’un au-delà incertain, à restituer terres, églises et dîmes. Il y a parfois des rebellions, comme en Haute Bléone en 1055 où les alleutiers de Chaudol maltraitent les moines de Saint-Victor jusqu’à déchirer leurs vêtements et les fouetter. Un plaid et un jugement de Dieu solderont l’affaire en faveur des moines qui récupèrent quelques terres et surtout la dîme prélevée sur les alleutiers (CSV 2, n° 739). De même à Gigors où il y a litige pour la possession de la villa Jugurnis entre moines de la Novalaise et ceux de Saint-Victor. Un jugement de Dieu clôturera la dispute en 1045 en faveur des Victorins (CSV 2 n° 691).

Le retour des moines se calque sur l’ancienne organisation carolingienne, c’est-à-dire en recréant les mêmes conditions d’implantation, en milieu ouvert. Les toponymes caractéristiques pour les reconnaître sont le prieuré, la clastre, le monestier et ses variantes, le couvent. Quand on a affaire aux ordres chevaleresques, on trouve la commanderie, le temple, l’hôpital, l’hospitalet. L’effort des moines va être rapidement anéanti et leurs lieux de culte abandonnés au profit de la nouvelle église paroissiale élevée dans le castrum. Ces lieux de culte vont disparaître en partie, qualifiés plus tard d’anciennes paroisses. Certains, faisant l’objet d’un pèlerinage, vont subsister à l’état de chapelles plus ou moins longtemps et plus ou moins entretenues. Leur titulature n’est cependant pas obnubilée, car le plus souvent transférée à l’église du castrum ; c’est d’ailleurs un élément infaillible pour les reconnaître quand on manque de sources explicites. Dans les campagnes, les édifices sont encore de petite dimension, souvent à une seule nef, couverts d’une charpente, prolongée par une abside voûtée en cul-de-four. Dans les agglomérations plus importantes, la nef est divisée en travées, couverte en plein cintre et l’abside centrale peut être accompagnée de deux absidioles. C’est le premier âge roman.

Nous avons classé durant cette période des édifices qui peuvent appartenir à la précédente. A part quelques-uns dont nous sommes assurés comme Saint-Martin d’Allons (8) et Saint-Barthélemy à Faucon-du-Caire (186), parce que l’église apparaît quelques années après la donation de terres, les autres sont plus aléatoires. Cependant, ils ne sont pas implantés sur un site antique et ne sont pas accompagnés de toponymes évoquant l’époque carolingienne.

__________________________________

ALLONS
. Saint-Martin (8). A la suite de l’arrivée des moines de Saint-Victor en 1042, ceux-ci fondent un prieuré cité en 1113 qui sert de paroisse jusqu’à la création de la paroisse castrale citée en 1122 et qui reprend la titulature de l’église du prieuré. Ruine.
ANGLES
. Notre-Dame-Saint-Honorat (12). Prieuré fondé par Lérins qui assure le service paroissial. On ne connaît pas la date de son érection, la première mention datant de 1259, suite au don de l’évêque de Senez. Reconstruite.
ANNOT
. Notre-Dame de Vérimande (14). Chapelle isolée, en milieu ouvert. Aurait appartenu aux Templiers du Fugeret, puis, après la suppression de l’ordre, réunie à l’abbaye Saint-Pons de Nice.
ARCHAIL
. Notre-Dame (17). Qualifiée d’ancienne paroisse, a transmis sa titulature à la nouvelle. Cimetière de la communauté et pèlerinage. Sur une colline, milieu ouvert et isolé. Restaurée. 30 m².
AUTHON
. Sainte-Marthe (20). A l’aplomb d’un plateau, en milieu ouvert et isolée. Pèlerinage. Reconstruite.
. Notre-Dame à Feissal (21). Prieuré existant en 1113, donné à Saint-Victor. Devient église paroissiale. Détruit.
AUZET
. Saint-André (22). Eglise en milieu ouvert, isolée, cimetière, et absoute pour les morts. Titulature, apôtre, transmise à la paroisse castrale. En ruine.
BARLES
. Saint-Pierre (28). Première paroisse en milieu ouvert avec le cimetière. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise. En état.
. Saint-André (29). Autre paroisse rurale avec cimetière. Devenu prieuré dépendant de l’évêque. Objet d’un pèlerinage. Milieu ouvert et isolé. Titulaire, apôtre. Disparue.
. Saint-Clément (30). Sans doute paroisse succursale, devenue prieuré. Milieu ouvert. Titulaire, sans doute le saint pape martyr au Ie siècle. Disparue.
BARRAS
. Saint-Valentin (35). Première paroisse objet d’un pèlerinage annuel, patron de la paroisse. Ruine.
BARREME
. Notre-Dame du Mont Carmel à Gévaudan (39). Peut-être la première paroisse. Milieu ouvert, isolé. Titulaire, Notre-Dame. Disparue.
BEAUVEZER
. Notre-Dame du Plan à Villars-Heyssier (53). Sans doute paroisse ayant précédé l’église du castrum. Milieu ouvert. Titulature à Notre-Dame. Disparue.
BEYNES
. Saint-Pierre d’Arcanson (63). Première paroisse avant celle du castrum. Milieu ouvert. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise. Disparue.
BLIEUX
. Saint-Pons au Thor (66). Eglise citée en 1122, donc antérieure. Dessert un habitat dispersé en milieu ouvert. Devient chapelle de secours et lieu de procession. Titulaire, martyr de Cimiez milieu IIIe siècle. En ruine.
BRAS D’ASSE
. Saint-Jean-Baptiste (69). En milieu ouvert, au bord d’une voie antique avec un cimetière. Titulaire, le Précurseur. En état, a perdu l’abside, propriété privée. Peut également relever de la période carolingienne.
BRAUX
. Notre-Dame du Serre (70). En milieu ouvert, a pu constituer l’église paroissiale du Villard avant celle du village. Titulaire, Notre-Dame. En état.
LA BREOLE
. Saint-Pierre, prieuré confirmé à Saint-Victor en 1079 et 1080. Abandonné comme paroisse lors de l’enchâtellement, retrouve son statut lors du déperchement en 1586. Titulature, chef des apôtres et de l’Eglise, transmise à l’église castrale.
. Sainte-Marie, prieuré confirmé à Saint-Victor en 1079 et 1080. Aucune trace.
BRUNET
. Sainte-Marie. Prieuré confirmé à Saint-Victor en 1098. Disparu.
. Saint-Martin. Prieuré dépendant de Saint-André-de-Villeneuve avant 1204 où il est rattaché à l’évêché de Riez. Titulaire, apôtre de la Gaule, qui va se transmettre à l’église castrale. Disparu.
LE BRUSQUET
. Saint-Maurice (75). D’abord possession de l’évêque de Digne, puis du chapitre (1180). Paroissiale jusqu’en 1845. En milieu ouvert, isolée, sur une petite élévation, avec cimetière. Procession. Titulaire, soldat romain, martyr au IVe siècle, de la Légion thébaine, particulièrement vénéré dans les Alpes. En état.
CASTELLANE
. Saint-Jean à Taloire (86). Eglise paroissiale suite à l’abandon de l’église castrale Saint-Etienne. Semble avoir été rebâtie sur un premier édifice qui constituait la première paroisse pré-castrale. Edifice orienté. Milieu ouvert. Titulaire, saint des origines. En ruine.
CASTELLARD-MELAN
. Sainte-Madeleine de Vileta (88). Eglise paroissiale pour deux castra jusqu’au XVIe-XVIIe siècle. Devient ensuite chapelle et lieu de pèlerinage. En milieu ouvert. En état.
LE CASTELLET
. Saint-Pierre (90). Prieuré dépendant de Saint-André-de-Villeneuve en milieu ouvert et isolé. A transmis sa titulature à l’église du castrum. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise. Ne subsiste que l’abside intégrée à une maison particulière.
CASTELLET-LES-SAUSSES
. Sainte-Madeleine (93). En milieu ouvert et autrefois isolée, hors les murs. En état.
. Notre-Dame du Moustier (92). Prieuré dépendant d’une abbaye du Piémont, en milieu ouvert et isolé. Eglise paroissiale de la petite communauté la Bastide de Sausses, désertée à la fin du Moyen Age. Devient chapelle dont il ne subsiste que quelques murs et les traces du cimetière.
LE CHAFFAUT-SAINT-JURSON
. Saint-Georges de Sargan (98). Prieuré de Lérins attesté en 1171 qui devient paroisse du castrum tout en restant en milieu ouvert et isolé jusqu’en 1810. Titulaire, martyr du IVe siècle. En ruine.
CHATEAUREDON
. Notre-Dame de Cornette (110). Milieu ouvert. Fait peut-être suite à une villa gallo-romaine où serait né saint Maxime de Riez. Est abandonnée au profit de l’église castrale de Châteauredon au XIIIe siècle. Titulaire, Notre-Dame. En ruine.
. Saint-Jean (112). Milieu ouvert, près d’un ruisseau. Est citée comme église en 1274, puis disparaît des sources. Titulaire, saint des origines. Edifice en ruine, orienté.
CHAUDON-NORANTE
. Sainte-Madeleine à Norante (115). En milieu ouvert et isolée. Représente la première paroisse avant celle du castrum. Titulature reprise comme patronne de la paroisse. Disparue.
COLMARS
. Saint-Pierre (125). Tradition d’une première paroisse avant celle construite en 1300. Titulaire, chef des apôtres et de l’Eglise. Abandon XIVe siècle. Détruit.
CURBANS
. Saint-Pierre (134). Au bord d’une voie antique, antérieure au castrum. MH, en état.
. Notre-Dame du Pin (135). Milieu ouvert pour desservir un habitat dispersé. Devient prieuré, puis paroisse. En état.
CUREL
. Saint-Cyrice (138). Tradition d’un couvent. Pèlerinage annuel. A donné sa titulature à l’église du castrum. Disparu.
DEMANDOLX
. Saint-Pierre (144). En plein champ, a donné sa titulature à l’église paroissiale. En état.
DIGNE
. Saint-Pierre à Courbons (145). En plein champ, avec cimetière. Procession et bénédiction des morts. En état.
. Saint-Véran aux Sièyès (146). En milieu ouvert, semble être la première paroisse. En état.
. Saint-Pierre à Gaubert (149). Signalé comme prieuré en 1683, sans fondation ni possesseur. Disparu.
. Saint-Jean du Villard aux Dourbes (154). Sans doute première paroisse détruite au XIVe s. Rebâtie comme chapelle de hameau. En état.
DRAIX
. Chapelle du cimetière (155). Signalée seulement par la tradition orale. Pourrait être la première paroisse antérieure au castrum situé au-dessus. Restaurée.
ENTREVENNES
. Saint-Michel (170). Première paroisse antérieure au castrum. Accompagnée du cimetière. En état, mais réappropriée.
FAUCON-DU-CAIRE
. Saint-Barthélemy (186). Suite au don de sa condamine fait par le vicomte de Gap en 1062 à Saint-Victor, les moines élèvent une église priorale citée vers 1080-1105, sous le titre de Sainte-Marie. En 1113, apparaît l’église castrale Saint-Pons. Sainte-Marie perd son statut d’église et devient simple chapelle. Après la peste, on change sa titulature en adoptant Barthélemy et on s’y rend en pèlerinage. En plein champ, avec cimetière. En ruine.
LE FUGERET
. Saint-Pierre (189). Isolée, semble être la première paroisse dont le titulaire est le patron de la communauté. En ruine.
LA GARDE
. Saint-Martin (196). Première paroisse au pied du castrum. Objet d’un pèlerinage. Titulaire : apôtre de la Gaule. En état.
GIGORS
. Saint-Pierre (198). Paroisse fondée et desservie par les moines du prieuré. Site antique avec cimetière. Change de titulaire après la peste, adoptant saint Laurent, plus protecteur. En état.
L’HOSPITALET
. Saint-Michel à Giron (208). Première paroisse fondée au pied d’un castrum, détrônée par la fondation des Hospitaliers au début du XIIe siècle. En état.
LAMBRUISSE
. Saint-Damase (215). Semble être la première paroisse. En milieu ouvert, près d’un ruisseau. Objet d’un pèlerinage annuel. Ruine.
LARDIERS
. Saint-Claude (217). Pas de preuve formelle pour une fondation de première paroisse, seulement des indices. En état.
MALIJAI
. Saint-Florent de Chénerilles (232). A donné sa titulature à l’église du castrum. En milieu ouvert, près de la Bléone. Disparu.
MALLEMOISSON
. Notre-Dame de Cathelières (233). Première paroisse en milieu ouvert et isolé, avec le cimetière jusqu’au XVIIe siècle. A transmis sa titulature à la nouvelle paroisse. En état.
MEAILLES
. Saint-Jacques (242). Peut constituer la première paroisse ayant donné sa titulature ou son patronage à l’église du castrum. Faisait l’objet d’un pèlerinage annuel. Titulaire : apôtre.
. Notre-Dame (243). Autre édifice situé à l’opposé du précédent. Titulature : Notre-Dame, transmise à l’église paroissiale.
MEOLANS –REVEL
. Prieuré de Lavercq (261). Fondé par les Chalaisiens en 1135. Ruine.
MISON
. Notre-Dame de la Baume (273). Première paroisse implantée en plein champ avec le cimetière. Disparue, remplacée par une nouvelle au début du XVIIe s.
MONTAGNAC-MONTPEZAT
. Saint-Saturnin (279). En plein champ. Premier âge roman. Pas d’indices d’antériorité. Réapproprié en maison.
MORIEZ
. Saint-Pierre (296). Sur une colline et objet d’une procession. Pas d’indices d’antériorité. Ruine.
MOUSTIERS
. Saint-Michel (303). N’est citée qu’en 1259, sans indice d’antériorité. Titulaire : archange. Ruine.
LA MURE-ARGENS
. Notre-Dame à Argens (310). Qualifiée d’ancienne paroisse. Cimetière. Disparue.
NIBLES
. Ulmebel et Saint-Jean (315). Prieuré cité dès la fin du XIe siècle aux mains de Saint-Victor. Abandonné et ruiné lors du perchement du village, réapproprié début XVIIIe comme église paroissiale.
NOYERS-SUR-JABRON
. Saint-Julien (319). Prieuré dépendant de Cruis, isolé. Titulaire : sans doute Julien l’Hospitalier. Disparu.
. Saint-Nazaire (320). Prieuré dépendant de Cruis. Titulaire : évangélisateur des Alpes, martyr sous Néron. Disparu.
ONGLES
. Sainte-Marie de Boira (327). Eglise donnée aux Hospitaliers en 1155. Devient succursale de hameaux. Disparue.
OPPEDETTE
. Saint-André (328). Semble avoir été la première paroisse. Titulaire : apôtre. Disparue.
ORAISON
. Saint-Pancrace (331). Sur une petite élévation au bord de la Durance. Lieu de pèlerinage. Titulaire : martyr de Rome en 304. Saint protecteur qui a donné sa titulature à l’église paroissiale. En état.
LA PALUD-SUR-VERDON
. Notre-Dame de la Baume (333). Grotte avec chapelle ayant accueilli des frères convers signalés dès 1274. Lieu de pèlerinage.
. Saint-Pierre de Chauvet (334). Eglise donnée par l’évêque de Riez à Montmajour en 1096. Disparue. Reconstruite sur un autre site.
PIERREVERT
. Notre-Dame du Bosquet (349). Prieuré cité en 1113 dépendant de Saint-Victor. Disparu.
. Saint-Patrice (350). En milieu ouvert. Pèlerinage. Titulature transmise à la paroisse. En état.
. Saint-Michel (351). Prieuré mentionné en 1178. Titulaire : chef de l’armée des anges. Détruit.
. Sainte-Marguerite (353). Parties romanes. En état.
. Saint-Jean-Baptiste (354). Prieuré cité en 1178. Titulaire : saint des origines. Détruit.
PONTIS
. Saint-Pierre (357). En milieu ouvert. A donné sa titulature à la paroisse. En état.
PRADS-HAUTE-BLEONE
. Notre-Dame de Beauvezer à Champourcin (360). Eglise et domaine de la Grange Neuve dépendant du chapitre de Digne dès le XIIe s. Première paroisse jusqu’au XVIIe siècle, remplacée par celle élevée dans le village. En état.
. Notre-Dame de Chavailles (361). Première paroisse jusqu’au XIIIe siècle. Ruine.
. Notre-Dame de Faillefeu (363). Abbaye fondée par Boscodon en 1145. Ruine.
. Saint-Esprit à la Frache (367). Possibilité d’une église pré castrale. Disparue.
PUIMICHEL
. Saint-Firmin (369). Dépendait de St-André de Villeneuve au XIIe s. Ruine.
PUIMOISSON
. Notre-Dame de Bellevue (374). Confirmée aux Hospitaliers en 1156. Devient chapelle de pèlerinage avec ermitage. En état.
QUINSON
. Notre-Dame (376). Milieu ouvert. En état.
REILLANNE
. Saint-Gilles (384). Sans doute fondé par les Hospitaliers, avec hospice sur l’ancienne voie domitienne. Titulaire : saint ermite et père abbé fondateur du monastère de Saint-Gilles au VIe s. Disparu.
REVEST-DU-BION
. Notre-Dame de l’Ortiguière (387). Eglise mentionnée en 1274, devient lieu de pèlerinage avec ermitage au XVIIe s. En état.
LA ROBINE-SUR-GALABRE
. Notre-Dame de Salloé à Ainac (391). Prieuré donné au chapitre de Digne au XIIe s. Détruit.
LA ROCHEGIRON
. Saint-Pancrace (400). En milieu ouvert. Pourrait être la première paroisse, ayant transmis sa titulature à la paroisse castrale. Titulaire : martyr au IVe s. Disparu.
LA ROCHETTE
. Saint-Martin (402). Mêmes données que le prieuré de Saint-Saturnin. Mais ici, pas de site antique ni de pèlerinage. Milieu ouvert. Disparu.
SAINT-ANDRE-LES-ALPES
. Saint-Jean à Troins (407). Chapelle élevée par un ordre militaire près d’une fortification. Détruite.
. Notre-Dame (409). Milieu ouvert. Pèlerinage et procession. Pourrait représenter la première paroisse, mais sans aucun indice, à part la titulature. En état.
SAINT-BENOIT
. Notre-Dame (410). Aucun indice de datation, à part dans un milieu ouvert, près d’un cours d’eau et la titulature à Notre Dame. Disparue.
SAINT-GENIEZ
. Notre-Dame de Chardavon (422). Création vers 1060 d’une prévôté de chanoines réguliers. Eglise détruite.
SAINT-JACQUES
. Prévôté de Saint-Jacques (424). Communauté de chanoines réguliers fondée au XIe s. L’église Saint-Martin sert de paroisse jusqu’au XIXe s. Cimetière avec mobilier du haut Moyen Age.
SAINT-JULIEN-D’ASSE
. Notre-Dame (428). En milieu ouvert, peut représenter la première paroisse. Disparue.
SAINT-JULIEN-DU-VERDON
. Notre-Dame (430). Milieu ouvert, au pied du castrum. Première paroisse, détrônée par celle du village, puis redevenue paroisse. En état.
SAINT-LAURENT-DU-VERDON
. Notre-Dame (433). Sur une colline et isolée, chapelle ayant pu être fondée durant le premier millénaire. En état.
SAINT-MICHEL-L’OBSERVATOIRE
. Saint-Siméon à Lincel (444). Peut constituer la paroisse pré castrale. Titulaire : évêque et martyr IIe s. Ruine.
SAINTE-TULLE
. Saint-Pierre (458). Possibilité d’une fondation pré castrale. Milieu ouvert et titulature. Disparu.
SELONNET
. Saint-Domitien (468). Milieu ouvert. Prieuré de l’Ile Barbe au XIIe s. Titulaire : fondateur d’un monastère au Ve s. Ruine.
SENEZ
. Saint-Maime (473). Milieu ouvert. Disparu.
SIGONCE
. Notre-Dame-des-Clots ou des Remèdes (480). Chapelle isolée sur une colline. Devait être l’objet de pèlerinage pour la guérison des malades. Notre-Dame : patronne de la paroisse. Restaurée.
. Saint-Claude (481). Simple lieu-dit, mais pouvant figurer la première paroisse. Titulature transmise à la paroisse. Titulaire : père abbé de monastère au VIIe s. Disparu.
SIGOYER
. Saint-Benoît (482). Eglise fondée au XIe-XIIe s. par les moines de Chane à Vaumeilh. Titulaire : fondateur de la règle monastique qui porte son nom. Ruine.
SISTERON
. Saint-Pierre (490). Eglise cité en 1217 dépendant de la cathédrale de Sisteron. Disparue.
SOLEIHAS
. Notre-Dame-du-Plan (494). Milieu ouvert. Semble être la première paroisse avant celle du castrum perché. Chapelle lors de l’enchâtellement, elle redevient paroisse lors de l’abandon du castrum, sans doute fin XIVe, et perd enfin son statut paroissial lors de la construction de l’église dans le village à la fin du XVIIe s. Elle est qualifiée d’ancienne paroisse par l’évêque de Senez. En état.
THEZE
. Chapelle et cimetière de Jean Clare (508). Milieu ouvert, en plein champ. Disparus.
THOARD
. Saint-Pierre d’Albera (510). Fondation clunisienne dépendant de Ganagobie. Disparu.
THORAME-BASSE
. Saint-Pierre au Moustier (513). Première paroisse en milieu ouvert, avant celle du castrum perché, puis celle du village. A transmis sa titulature à deux églises. En état.
. Saint-Thomas (517). Chapelle isolée, en plein désert, accompagnée du cimetière. Peut représenter une première paroisse rurale. Titulaire : apôtre. En état.
. Saint-Michel à la Colle-Saint-Michel (525). Peut représenter la première paroisse avant celle du castrum à qui elle a transmis sa titulature. Disparue.
TURRIERS
. Notre-Dame des Neiges (527). Milieu ouvert, au pied du castrum, première paroisse confirmée en 1095 à Saint-Victor. Etait dans le cimetière. Disparue.
. Saint-Geniez (528). Milieu ouvert. Dépend de Saint-Victor, confirmation en 1095. Prieuré en milieu rural avec cimetière. Disparu.
UBRAYE
. Saint-Martin (532). Prieuré dont on ignore l’origine. Milieu ouvert, au bord d’un chemin. Titulaire : apôtre des Gaules. Disparu.
. Prieuré de Jaussiers (533). Comme le précédent, aucune information. Milieu ouvert. Disparu.
. Notre-Dame de la Rivière (534). En plein champ, près d’une rivière, sur le site d’une condamine. En état.
VACHERES
. Notre-Dame de Bellevue (547). Milieu ouvert. Premier âge roman. Sans doute première paroisse avant l’édification du castrum. Ruinée en partie. Privé.
VALENSOLE
. Saint-Laurent (557). Milieu ouvert, édifice orienté, première paroisse de deux communautés désertées (Le Villard). Titulaire : martyr des origines. Ruine.
VALERNES
. Saint-Marcellin (565). Cité en 1208 comme dépendant d’Aniane, église établie sur un replat de montagne. Un cimetière l’accompagne. Titulaire : premier évêque d’Embrun. Ruine.
VAUMEILH
. Saint-Marcellin (566). Milieu ouvert, en plein champ et isolée, devait constituer la première paroisse avec cimetière avant celle du castrum. Objet d’un pèlerinage annuel. Titulaire : premier évêque d’Embrun. En état.
. Notre-Dame de Chane (567). Fondée par l’abbaye d’Aniane au début du XIe s. Milieu ouvert et centre de domaine. Ruine.
VERDACHES
. Saint-Domnin (570). Première paroisse sur un site dégagé. Tombes en coffres de lauzes. Titulaire : premier évêque de Digne. En mauvais état.
VERGONS
. Notre-Dame de Valvert (572). Qualifiée d’ancienne paroisse en 1702. Devient ensuite simple chapelle avec son cimetière. Procession. En état.
LE VERNET
. Saint-Pancrace (576). Eglise en plein champ, paroisse jusqu’au XVIIe s., remplacée par l’église du Haut-Vernet. Titulaire : martyr de Rome en 304. En état.
VILLEMUS
. Notre-Dame-du-Pont du Largue (582). Sur la voie domitienne et près d’un passage de rivière. Eglise qualifiée de romane avec ermitage. Procession annuelle. En état.
VOLONNE
. Saint-Martin de Cornillon (587). Milieu ouvert. Première paroisse avec le cimetière. Titulaire : apôtre des Gaules. En état.


III. Anciennes églises paroissiales castrales abandonnées,
en ruine ou devenues chapelles

Par églises paroissiales castrales, nous entendons des églises édifiées dans un village fortifié au cours de la période de l’enchâtellement, c’est-à-dire à partir du XIe siècle jusqu’au XIIIe siècle. Ces églises sont le centre spirituel de la communauté avec à la tête un pasteur qui assure les fonctions curiales. Ces églises sont toutes équipées d’un baptistère et d’un cimetière. Ce centre spirituel fait le pendant du centre de commandement temporel représenté par le seigneur du lieu et son château. Les deux pouvoirs sont associés à la communauté d’habitants qui est dotée d’un régime consulaire qui sert d’intermédiaire. Les consuls gèrent les biens de la communauté, édictent les règlements propres au bon fonctionnement de la vie villageoise, imposent chaque foyer pour pourvoir aux impôts seigneuriaux et de la province. Quant aux paroissiens ils se regroupent dans la Fabrique pour participer et répondre aux besoins matériels de l’église et des indigents (entretien des édifices, hôpital). Cette organisation perdurera jusqu’à la Révolution.

Les destructions et abandons ont été provoqués par deux évènements majeurs. C’est d’abord la peste qui, à partir du milieu du XIVe siècle jusqu’à la fin du XVe siècle, va anéantir en Provence quelques 60% de la population. Les guerres de la fin du XVe siècle, les dévastations provoquées par les bandes armées vont achever le travail destructif de l’épidémie. Ce seront ensuite les guerres de Religion qui, durant 50 ans, jusqu’en 1698, vont apporter leur lot de désolation. Durant ce même temps, on assiste au déperchement de l’habitat. Celui-ci descend en contrebas de la butte où s’élevait le castrum. Ce phénomène va s’accentuer au cours des siècles suivants.

Nous avons classé ces églises en trois catégories selon le destin qui les a frappés. Celles qui ont disparu, celles en ruine et les dernières devenues chapelles. Sont exclues les églises paroissiales castrales encore en fonction aujourd’hui


1) Eglises castrales disparues

ALLEMAGNE.
. Notre-Dame de la Colle (3). Eglise d’une motte castrale.
. Eglise du Castellet (7). Abandon XVe s. On ne connaît pas le titulaire ni l’emplacement exact.
ALLOS
. Eglise Saint-Pierre (10). Abandon XIe s. Faisait l’objet d’un pèlerinage avec absoute pour les morts.
AUTHON
. Eglise de Briançon (19). Le village et l’église ont été rasés en 1393.
BARLES
. Eglise Notre-Dame (28). Détruite lors des guerres de Religion.
BARRAS
. Eglise Notre-Dame de Tournefort (31). Abandon au XVe siècle suite à un siège.
BAYONS
. Eglise d’Astoin (44). Abandon au XVe s. par dépopulation.
. Eglise de la Bâtie à Esparron (45). Abandon XVe par dépopulation.
. Eglise Saint-Vincent de Reynier (47). Abandon fin XVIIIe s.
LA BREOLE
. Eglise Saint-Pierre (72). Abandon et destruction fin XVIe s. suite aux guerres de Religion.
CASTELLET (Le)
. Eglise de Villevieille.
CHAMPTERCIER
. Eglise Saint-Etienne d’Oise (100).
CHATEAUREDON
. Saint-Martin de Solia (111). Abandon fin XVe s. par dépopulation.
CHAUDON-NORANTE
. Notre-Dame de Bédejun à Chaudon.
. Saint-André d’Aurent à Norante. Abandon sans doute fin XVe siècle.
CLAMENSANE
. Eglise Saint-Martin (117). Abandon au XVIe s. par déperchement.
CONDAMINE-CHATELARD
. Eglise Notre-Dame du Châtelard. Abandon XIXe s.
ENTREPIERRES
. Eglise Saint-Marc à Entrepierres. Abandon XVIe s. par dépopulation et déperchement.
. Eglise Saint-Saturnin de Mézien (161). Abandon XVIIe s.
. Eglise de Saint-Symphorien (165). Destruction fin XIVe s.
ESCLANGON (La Javie)
. Eglise du Viel Esclangon (213). Abandon sans doute fin XVe s. par dépopulation.
MALIJAI
. Eglise Saint-Pierre de Bezaudun (229). Abandon XVe s.
MELVE
. Eglise Notre-Dame au Serre. Abandon suite aux guerres de Religion.
MONTLAUX
. Eglise Saint-Jacques. Abandon sans doute au XVe s.
NIOZELLES
. Eglise Sainte-Marie (316). Abandon XVe. Inhabité.
ORAISON
. Eglise de Villevieille. Abandon début XVIe s.
LA PALUD-SUR-VERDON
. Eglise Notre-Dame de Maireste (336). Abandon XVe s.
PRADS
. Eglise Saint-Marcel. Abandon sans doute au XVe s. par déperchement.
QUINSON
. Eglise Saint-Michel. Abandon début XVe s. par déperchement.
SAINT-MARTIN-LES-EAUX
. Eglise du Castellas (438). Abandon XIIe s.
SAINT-PIERRE
. Eglise Saint-Etienne (453). Abandon fin XVe s. Dépopulation.
SOLEILHAS
. Eglise Saint-Jean (193). Abandon sans doute XVe s. Dépopulation.
SOURRIBES
. Eglise Saint-Jean de Baudiment. Abandon XVe s.
THORAME-BASSE
. Eglise Saint-Pierre du Chastel (513). Abandon XVe s.
VALBELLE
. Eglise de Valbelle. Abandon fin XVe s.
. Eglise Saint-Michel ( ? ) de Quinson (549). Abandon XVe s. Dépopulation.
VENTEROL
. Eglise de Vière. Abandon XVe s. par déperchement.


2) Eglises castrales en ruine

BEVONS
. Saint-Pansier (61). Eglise d’un castrum éphémère abandonnée fin XIIIe. Devient chapelle de pèlerinage.
CASTELLANE
. Eglise Saint-Pons d’Eoulx (83). Abandon en 1606. Procession.
CHATEAUNEUF-VAL-SAINT-DONAT
. Notre-Dame de l’Etoile (108). Abandon fin XVIIIe s.
COLMARS
. Eglise Saint-Martin (126). Abandon XIVe s.
ENTRAGES
. Notre-Dame-du-Barry (158). Abandon sans doute au XVe s.
L’ESCALE
. Eglise Saint-Michel (172). Abandon XVIIe s.
AURIBEAU
. Eglise Saint-Pierre (205). Abandon sans doute fin XVe s. où le lieu a perdu beaucoup d’habitants.
ONGLES
. Eglise Notre-Dame. Abandon milieu XIXe s.
LA PALUD-SUR-VERDON
. Eglise Sainte-Marie. Abandon sans doute au XVe s. Ne subsiste que le clocher.
BLEGIERS
. Eglise Notre-Dame (358). Abandon XIXe s. Ne subsiste qu’une partie de la façade.
REDORTIERS
. Eglise Saint-Michel. Abandon début XXe s.
ROCHEGIRON
. Eglise Saint-Jean de Vière (397). Abandon sans doute début XVIe s.
VACHERES
. Eglise Saint-Christophe. Abandon 1865.


3) Eglises castrales devenues chapelles

AIGLUN
. Eglise Sainte-Madeleine du Viel Aiglun (2). Abandonnée milieu XXe siècle, restaurée depuis.
BARREME
. Eglise Saint-Jean (36). Abandon au XVIe s., restaurée et lieu de pèlerinage.
BEAUVEZER
. Eglise Sainte-Croix (54). Village incendié et abandonné en 1728. Eglise devenue chapelle.
BRAS D’ASSE
. Eglise Saint-Nicolas. Abandon au XVIe s. Devenue chapelle et restaurée.
LE BRUSQUET
. Notre-Dame de Lauzière (76). Abandon fin XVe s. Devient chapelle avec ermitage et pèlerinage.
CASTELLANE
. Eglise Saint-Etienne à Taloire (86). Abandon ?
. Eglise Saint-Jean à Villards-Brandis (87). Abandon lors du déperchement.
CUREL
. Eglise Saint-Martin. Abandon XVIIe s.
DEMANDOLX
. Eglise Saint-Fortunat à (142). Abandon XIXe s.
LA GARDE
. Eglise Saint-Martin (196). Abandon XVIIe-XVIIIe s. Procession.
JAUSIERS
. Eglise de Jausiers. Abandon au XIVe s. Ne subsiste que le clocher.
LA JAVIE
. Eglise Notre-Dame (211). Abandon sans doute début XVIe s. par déperchement. Objet d’un pèlerinage.
LAMBRUISSE
. Eglise Notre-Dame (214). Abandon sans doute au XVe s. Procession.
LES MEES
. Eglise Saint-Sépulcre (247). Abandon sans doute au XVe s. Devient chapelle sous le titre de St-Roch.
MEZEL
. Eglise Notre-Dame du Rosaire (265). Abandon lors de déperchement.
MIRABEAU
. Eglise Saint-Philippe de Villevieille (269). Abandon en 1600.
MONTSALIER
. Eglise Saint-Pierre du Haut Montsalier. Abandon XIXe s.
MORIEZ
. Eglise Saint-Gérard au Castellet de la Robine (293). Réduite en chapelle au XVe s. Détruite.
NOYERS-SUR-JABRON
. Eglise Notre-Dame de Vieux Jabron. Abandon XIXe s.
PEIPIN
. Eglise Saint-Martin. Abandon XVIe s.
PEYROULES
. Eglise Saint-Pons. Abandon XIXe s.
SAINT-JEANNET
. Eglise Saint-Jean (425). Abandon sans doute fin XVe s.
SAINT-MAIME
. Eglise Sainte-Agathe (434). Abandon XVe s.
SALIGNAC
. Eglise Saint-Clément (462).. Abandon XXe s.
THORAME-BASSE
. Notre-Dame de Piégut (514). Abandon XIVe s.
VERDACHES
. Eglise Saint-Domnin (570). Abandon fin XVIIe s. En état.
VILLENEUVE
. Notre-Dame de la Roche (585). Abandon 1443.


IV. Chapelles de protection, d’ermitage et de pèlerinage

Les chapelles de protection ont été élevées principalement après le terrible épisode de la peste, à partir de la fin du XVe siècle. Elles sont placées sur les chemins et à l’entrée des villages pour protéger les habitants des fléaux de la guerre et de la peste. Elles sont dédiées à des saints que l’on qualifie d’antipesteux, le principal étant saint Roch, suivi par saint Sébastien. Saint Christophe, patron des voyageurs, est également bien représenté comme protecteur. Un nouveau, également, saint Joseph, qui va devenir à partir du XVIe siècle l’un des saints les plus invoqués comme protecteur des familles et lors de la mort. Mais on n’oublie pas la Vierge qui tient une bonne place. Les chapelles avec ermitage et lieux de pèlerinage sont plus difficiles à dater, certaines pouvant remonter aux origines du christianisme.

ALLEMAGNE
. Saint-Eloi (5). A l’entrée du village, élevée sans doute au XVIe s. Protection des troupeaux. Disparue.
ANNOT
. Chapelle Sainte-Anne à Rouaine (15). Fondée sans doute au XIXe s. En état.
. Chapelles Saint-Vincent et Saint-Claude (16). Citées au XVe siècle. Disparues.
BARREME
. Notre-Dame du Pont (37). Aurait été élevée suite à une épidémie de peste avant 1593. En état.
BEAUJEU
. Sainte-Anne de Fontfrède (52). Chapelle isolée mais sur un lieu de passage et près d’un Logis. En état.
BEAUVEZER
. Saint-Pierre (59). Chapelle liée à un site des confins et de ressourcement. Peut succéder à un lieu de culte païen. En état.
BEYNES
. Saint-Etienne (64). Site perché qui a pu abriter un ermitage. Pèlerinage.
. Saint-Pierre (65). Chapelle de confrérie au XVIIIe s. Disparue.
BLIEUX
. Saint-Joseph (67). Simple chapelle, signalée en 1703. Ne peut être guère antérieure. Disparue.
LA BREOLE
. Saint-Joseph (73). Disparue.
. Saint-Pancrace (74). Disparue.
. Saint-Roch (74). Saint du XIVe siècle, antipesteux. Disparue.
BRAUX
. Sainte-Madeleine (71).
LE BRUSQUET
. Saint-Joseph (78). Dans le village, construite en 1653-1654. Réappropriée au XIXe s. Disparue.
. Notre-Dame des 7 Douleurs (79). Chapelle privée dans une bastide.
. Saint-Joseph (79). Chapelle privée dans une bastide.
. Saint-Jean-Baptiste du Serre (79). En état.
CERESTE
. Saint-Georges (97). Chapelle de protection placée sur un chemin. En état.
EOULX (Castellane)
. Notre-Dame (84). Chapelle perchée sur une barre rocheuse. En ruine.
. Saint-Antoine (85). Sur un chemin, contre la peste.
CASTELLARD-MELAN
. Chapelle Saint-Vincent (89). Avec grotte ermitage et tradition du séjour de saint Vincent, premier évêque de Digne. Faisait l’objet d’un pèlerinage. Détruite.
CHATEAU-ARNOUX
. Saint-Jean (102). Lieu de pèlerinage sur une montagne dominant la plaine.
CHATEUNEUF-VAL-SAINT-DONAT
. Chapelle Sainte-Madeleine (109). Architecture du XIIe-XIIIe siècle. De fondation inconnue. A servi un temps d’ermitage. En état.
COLMARS
. Saint-Jean du Désert (127). Chapelle isolée, en montagne, près d’un chemin reliant deux vallées. Procession et pèlerinage pour les communautés voisines. Titulaire, saint des origines. En état.
LA CONDAMINE-CHATELARD
. Saint-Roch (129). Chapelle, au bord d’un chemin, élevée en protection contre la peste. En état.
. Sainte-Anne (130). Chapelle de protection sur un chemin de pèlerinage. En état.
CORBIERES
. Notre-Dame de Lorette (132). Chapelle de protection. En état.
CRUIS
. Croix de lumière (133). Elevée en 1682 suite à une apparition. En état.
DIGNE
. Saint-Roch de l’Hôtellerie aux Sièyès (147). Chapelle citée en 1683, saint antipesteux.
. Saint-Sébastien à Gaubert (151). Saint antipesteux.
. Saint-Jean-Baptiste à Gaubert (152).
. Saint-Barthélemy à La Braisse de Gaubert (153). Chapelle signalée en 1683. Disparue. Titulaire : apôtre.
ENTREVAUX
. Saint-Jean du Désert. Sur un site antique, en altitude, en plein désert, source miraculeuse et pèlerinage vivace depuis le XIIIe siècle.
ESPARRON-DE-VERDON
. Sainte-Madeleine (177). Peut-être chapelle de protection, placée au bord d’une voie. En état.
MEAILLES
. Saint-Roch (245). Chapelle de protection contre la peste. Titulaire : saint du XIVe s.
LES MEES
. Saint-Pierre (249). Au bord d’une ancienne voie. La titulature pourrait faire remonter la fondation de la chapelle au haut Moyen Age, mais sans preuve formelle. En ruine.
MELVE
. Notre-Dame de Bellevue (254). Fondée par un laïc au début du XVIe s., devient paroissiale milieu XVIIe s. Titulaire : Marie.
MEYRONNES
. Saint-Ours (263). Lieu de pèlerinage pour toute la contrée avec guérisons miraculeuses. Titulaire : saint ermite d’Aoste, évangélisateur de la région de Digne au VIe s.
MEZEL
. Saint-Sébastien (266). Elevée sans doute au XVIIe s. en protection contre la peste. Disparue.
. Sainte-Barbe (267). Chapelle de protection. Disparue.
MISON
. Saint-Roch (275). Chapelle élevée après la grande peste. En état.
MONTAGNAC-MONTPEZAT
. Saint-Christophe (278). Saint protecteur des voyageurs placé sur une voie importante.
NOYERS-SUR-JABRON
. Saint-Bevons (322). Chapelle de pèlerinage dédiée à un saint local vainqueur des Sarrasins. Ruine.
PEYRUIS
. Saint-Roch (345). Chapelle de protection élevée en 1720 lors de la peste. Procession. En état.
PIERRERUE
. Saint-Clair (348). Chapelle élevée en 1677. Lieu de pèlerinage pour deux communes. Titulaire : plusieurs évêques des origines. Ruine.
PIERREVERT
. Saint-Véran (352). En milieu ouvert. Titulaire : probablement le moine de Lérins devenu évêque de Vence au Ve s. Pas d’indices suffisants. Disparue.
. Notre-Dame des Aires (355). Située au bord d’une route. Disparue.
. Chapelle de la Croix (356). Disparue.
PUIMICHEL
. Saint-Elzéar (368). Chapelle dédiée à deux saints locaux. En état.
. Notre-Dame (371). Sans doute chapelle de dévotion. Ruine.
QUINSON
. Sainte-Maxime (377). Chapelle de pèlerinage dans un désert. Titulaire : sainte de Provence au VIIIe s. En état.
. Saint-Clair (378). Sans doute chapelle de protection. Disparue.
SAINT-ANDRE-LES-ALPES
. Saint-Jean-du-Désert (408). Ne semble pas antérieure au XIXe s. En état.
SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES
. Saint-Joseph (416). Au bord d’une route, chapelle à titulature récente. En état.
. Saint-Sébastien (417). 1855. En état.
SAINT-JULIEN-D’ASSE
. Saint-Sébastien (429). Titulaire : saint protecteur des pèlerins et des voyageurs. Pas d’indices. Disparue.
SAINT-JULIEN-DU-VERDON
. Saint-Roch (431). D’abord chapelle de protection dans le village, devient après réparation et agrandissement paroisse au XIXe, pour être ensuite rendue à sa fonction première. Titulaire : saint du XIVe, antipesteux.
SAINT-PAUL
. Sainte-Madeleine. Sur le chemin du Col de Vars, chapelle faisant suite à un hospice pour les voyageurs. En état.
SAUSSES
. Notre-Dame (465). Chapelle érigée par un particulier en 1892 sur l’emplacement de l’église primitive. En état.
SEYNE
. Sainte-Rose ou la Visitation de Gréyère (474). Chapelle de pèlerinage. Privée. En état.
. Notre-Dame des Neiges à Charcherie (475). Procession. En état.
SIMIAME-LA-ROTONDE
. Notre-Dame de Pitié (485). Pas d’indices antérieurs au XVIe s. A servi d’ermitage pendant un temps. En état.
. Sainte-Victoire (487). Chapelle ermitage élevée, dit-on, au XVe , pour une ermite locale.
SOLEIHAS
. Vauplane (497). Chapelle d’alpage, succursale de Soleihas. Messe des bergers. Disparue.
THOARD
. Sainte-Madeleine (511). Sur une montagne, avec ermitage. En état.
. Saint-Joseph de la Pérusse (512). Sur une montagne, lieu de pèlerinage pour la contrée. Ermitage et ex-voto. Titulature : récente, XVI-XVIIe s. En état.
THORAME-BASSE
. Notre-Dame de Piégut (514). Chapelle de pèlerinage avec ermitage. En état.
THORAME-HAUTE
. Notre-Dame de la Fleur (520). Chapelle élevée suite à une apparition au XVe s. Pèlerinage pour toute la contrée. Ermitage. En état.
. Saint-Roch (521). Chapelle de protection contre la peste. En état.
. Saint-Barthélemy à Peyresq (524). Au bord d’un chemin, chapelle protectrice. Disparue.
UBRAYE
. Notre-Dame des Neiges (536). En pleine montagne et isolée, sur un chemin de pèlerinage. En état.
. Saint-Joseph à Rouainette (538). Chapelle sans doute de protection. Ruine.
VALBELLE
. Saint-Honorat (551). Chapelle-ermitage et de protection. Titulaire : fondateur de Lérins au IVe s. Ruine.
VAL-DE-CHALVAGNE
. Saint-Joseph (553). Chapelle de hameau.
VALENSOLE
. Sainte-Trinité (561). Aurait été bâtie après la peste de 1630, non orientée. Pèlerinage. En état.
. Chapelles de protection (562) : ND-des-Anges, Saint-Claude, Saint-Pierre, Sainte-Anne, Saint-Roch, Saint-Barthélemy.


VI. Eglises et chapelles succursales

Deux causes principales sont à l’origine de ces églises et chapelles succursales. La première est l’augmentation sensible de la population. La création de hameaux autour d’une première ferme, la multiplication des bastides dans les campagnes créent un besoin de vitalisation religieuse. Deux périodes ont été favorables à un tel développement : le XIIe-début XIIIe siècle où la population est dense et nombreuse ; du milieu XVIIe siècle jusqu’en 1850 avec un maximum démographique. La deuxième est le contexte géographique des pays de montagne où les conditions climatiques et les mauvais chemins rendent les communications difficiles, sinon impossibles en hiver. Cela concerne le nord-ouest du département dans les cantons de Seyne, de Barcelonnette du Lauzet-Ubaye et d’Allos.

BARLES
. Saint-Clément. Cité comme prieuré en 1351. Restauré en 1972.
BAYONS
. Saint-Philippe et Saint-Jacques à la Combe Basse (42). Existait comme chapelle depuis le XIIe-XIIIe siècle. Erigée en église succursale entre 1724 et 1740. Hameau abandonné, édifice restauré.
. Sainte-Madeleine à la Combe Haute (42). Le même sort que la précédente, mais détruite.
. Saint-Joseph à Rouinon (43). Simple chapelle avec un titulaire de date récente, XVIIe s. Hameau abandonné début XXe, édifice détruit.
. Notre-Dame de Baudinard à Esparron-la-Bâtie (46). Chapelle élevée en 1866-1870. En état.
. Notre-Dame à Reynier (48). Chapelle seigneuriale dans le village. Disparue.
. Chapelle du hameau de Gaine (Reynier). XIXe. Disparue.
BEAUJEU
. Saint-Joseph à La Sériège (49 bis). Chapelle signalée au XVIIIe siècle. Disparue.
. La Transfiguration au Boulard (51). Simple chapelle avec cimetière citée en 1683, mais guère antérieure. En état.
. Saint-Anne à Fontfrède (52). Chapelle citée au XIXe. En état.
BEAUVEZER
. Saint-Joseph (55). Chapelle des Pénitents, dans le village.
. Saint-Jean au hameau de la Combe (56). Simple chapelle.
. Saints Abdon et Sennen de Champalay (57). Simple chapelle, détruite.
. Notre-Dame du Bon-Secours (58). Pèlerinage le 15 août. Citée en 1654. En état.
BLIEUX
. Sainte-Elisabeth de la Melle (68). Chapelle en 1703, devient paroissiale au XIXe siècle.
CHATEAU-ARNOUX
. Saint-Auban à Château-Arnoux (103). Chapelle de secours. Détruite.
CHATEAUNEUF-MIRAVAIL
. Saint-Mari à Lange. Chapelle de secours.
COLMARS
. La Trinité au Bas Clignon (128). Chapelle succursale de Colmars. Première citation, 1700.
. Sainte-Madeleine au Haut Clignon (128). Eglise succursale antérieure aux guerres de Religion. En état.
. Saint-Roch au Haut-Clignon (128). Chapelle disparue au XVIIIe siècle.
CURBANS
. Saint-Joseph du Col de Blaux (137). Chapelle élevée début XVIIIe s. Détruite.
DRAIX
. Visitation de Notre-Dame à La Rouine (157). Elevée par les habitants en 1647. Remplace sans doute l’église du castrum de La Roche.
ENTRAGES
. Saint-Joseph à Chabrières (159). Titulature récente. Signalée en 1683 avec le cimetière. En état.
. Saint-Pierre aux Courtiers (160). Signalée en 1683. La titulature évoque peut-être une ancienne fondation. En état.
ENTREPIERRES
. Saint-Pierre de Naux (162). D’abord qualifiée d’église en 1602, c’est ensuite une simple chapelle de hameau. Sa titulature évoque une fondation plus ancienne, mais sans preuve formelle. Restaurée, dans un village déserté.
. Saint-Jean aux Andrieux (164). Chapelle détruite lors des guerres de Religion, puis réparée. Disparue.
ENTREVENNES
. Notre-Dame au hameau d’Ajonc 171). Simple chapelle signalée au XIXe s., mais la titulature soulève question.
L’ESCALE
. L’Immaculée Conception au hameau des Cléments (174). Fondée en 1870. Désaffectée. En état. Titulature : dogme de 1854.
. Sainte-Anne au Coulayès (175). Mention milieu XIXe. Restaurée.
ESTOUBLON
. Saint-Joseph à Bellegarde (185). Chapelle de secours dans un hameau, citée au XIXe s. En état.
FONTIENNE
. Sainte-Anne (187). Chapelle de secours signalée par Cassini.
LE FUGERET
. Notre-Dame de la Salette (190). Construite fin XIXe s. En état.
. Notre-Dame (191).
. Chapelle des Bontès (192). Lieu de culte de hameau. Ruine.
. Chapelle Notre-Dame du Perpétuel Secours au hameau de la Béouge (193). Fin XIXe s. En état.
. Chapelle Saint-Jean-Baptiste à Chabrières (194). Signalée par Cassini. Disparue.
. Chapelle Saint-Joseph (195). Mentionnée en 1899. Disparue.
LA GARDE
. Saint-Sébastien (197). Au bord d’un chemin, saint antipesteux.
GREOUX
. Saint-Sébastien (202). Chapelle de protection, saint antipesteux.
HAUTES DUYES
. Notre-Dame à Saint-Estève (207). Chapelle fondée par un particulier au XVIe siècle. Restaurée.
JAUSIERS
. Paroisse de Jausiers : 5 chapelles en 1858.
. Paroisse de Sanières : 3 chapelles en 1876.
. Paroisse du Lans : 2 chapelles en 1876.
LA JAVIE
. Notre-Dame de la Visitation à la Bouisse (212). Chapelle de hameau avec cimetière. Disparue.
LE LAUZET-UBAYE
. Ubaye : 3 chapelles milieu XIXe s.
. Le Lauzet : 7 chapelles milieu XIXe s.
MALLEMOISSON
. Saint-Pons (234). Chapelle de hameau. Disparue.
. Saint-Clément (235). Chapelle de hameau. Disparue.
MEAILLE
. Saint-Joseph (244). Chapelle de secours. Titulature récente.
LES MEES
. Saint-Pierre à Bel-Air (253). Chapelle succursale de hameau au XVIIIe s.. Peut recouvrir une fondation antérieure à cause de sa titulature. Disparue.
MEOLANS REVEL
. Rioclar (255) avec 6 chapelles
. Revel (256) avec 5 chapelles
. Méolans (257) avec 3 chapelles
. Saint-Barthélemy (259). D’abord succursale de Méolans, devient paroisse en 1746.
. Lavercq (260) avec 3 chapelles
MISON
Saint-Pierre de la Silve (276). A peut être repris la titulature de l’église Saint-Pierre qui aurait été alors la première paroisse.
MONTCLAR
. Paroisse de Serre Nauzet : 4 chapelles succursales.
MORIEZ
. Saint-Claude d’Hyèges (295). D’abord paroisse, puis simple chapelle. En état.
. Saint-Jacques aux Chaillans (295). Succursale de la précédente. En état.
. Saint-Firmin (297). Chapelle de hameau. Disparue.
MOUSTIERS-SAINTE-MARIE
. Chapelle de la Miséricorde d’Averrès (305). Chapelle de secours pour les hameaux voisins. Ruine.
LA MURE-ARGENS
. Saint-Joseph à la Mure (309). Chapelle des Pénitents avec une titulature récente.
. A Argens, quatre chapelles de protection (311 à 314).
LA PALUD-SUR-VERDON
. Saint-Jean-Baptiste à Chauvet (335). Mentionnée comme chapelle rurale en 1835. Titulaire : saint des origines. Disparue.
PIEGUT
. Chapelle de Neyrac. Chapelle de domaine élevée au XIXe siècle. En état.
PRADS-HAUTE-BLEONE
. Saint-Roch à Hyère (359). Chapelle succursale. Titulaire : saint du XIVe s., antipesteux.
. Chapelles succursales de Mariaud (362).
. Notre-Dame à Tercier (364). Signalée en 1683 comme récemment construite. En état.
. Saint-Sauveur à la Favière (365). Signalée en 1683 comme chapelle, puis comme église succursale. En état.
. Sainte-Madeleine aux Eaux Chaudes (366). Chapelle succursale de la précédente. Détruite.
PUIMICHEL
. Saint-Joseph aux Brouzets (370). XVIIIe s. Titulaire : saint protecteur récent.
LA ROBINE-SUR-GALABRE
. Chapelle de Combasse à Tanaron (393). Disparue.
. Chapelle de Pudayen (394). Disparue.
LA ROCHETTE
. Chapelle d’Avenos. Mentionnée à partir du XIXe s. En état.
SAINT-GENIEZ
. Notre-Dame d’Abros (418). Eglise, puis simple chapelle de hameau. Le patronage à Notre-Dame, la titulature aux saint Philippe et Jacques, l’orientation vers l’est pourraient orienter vers une fondation des XIIe-XIIIe siècles. En état.
. Notre-Dame de la Pitié à La Forest (419). Même cas que la précédente. Ruine.
. Chapelle de la Roubine (420). Citée seulement au XIXe. Détruite.
SAINT-PAUL
. Chapelle des Prats (445). Chapelle de hameau.
. Notre-Dame à Lestresch ((45). Chapelle de hameaux. En état.
. Saint-Michel à Serenne.
. Saint-Roch à Serenne.
SAINT-PONS
. Les 4 chapelles de hameaux (456).
SAINT-VINCENT-LES-FORTS
. Paroisse du Lautaret (459). Chapelle de l’Assomption du Lautaret érigée en paroisse début XIXe.
. Paroisse Saint-Vincent (459). 4 chapelles succursales.
SELONNET
. Notre-Dame des Champs (470). Chapelle érigée en 1902. En état.
. Sainte-Thérèse d’Avila (471). Chapelle édifiée en 1844. En état.
SEYNE
. Sainte-Marthe à Chardavon (476). Chapelle, puis paroisse et enfin chapelle. En état.
. Sainte-Anne à Pompiéry. Succursale.
. Saint-Pierre aux Savournins (477). En état.
. Saint-Jacques aux Savoyes (477). En état.
. Chapelles rurales du hameau de Saint-Pons (478). 4 chapelles rurales et domestiques. En état.
. Saint-Gervais de Maure (479). Annexe de la paroisse de Couloubroux.
SIMIANE-LA-ROTONDE
. Saint-Joseph à Cheyran (486). Chapelle de hameau. Titulature récente. En état.
SOURRIBES
. Saint-Roman (498). Chapelle succursale et de hameau. Disparue.
TARTONNE
. Sainte-Anne du Thouron (503). Chapelle rurale bâtie milieu XVIIe. Titulaire : mère de la Vierge. En état.
. Saint-Jean au Plan-de-Chaude (504). En état.
. Saint-Sébastien (505). Chapelle de hameau.
THOARD
. Chapelle des Bourres (509). Disparue.
THORAME-BASSE
. Saint-Matthieu à Château-Garnier (515). D’abord chapelle, puis paroisse, remplacée par une nouvelle église en 1859. Titulaire : apôtre et évangéliste. En état.
. Sainte-Agathe à la Bâtie (516). Chapelle rurale citée en 1697. En état.
. Saint-Sauveur à la Valette (518). Chapelle/église avec cimetière. En état.
THORAME-HAUTE
. Saint-Laurent d’Ondres (522). Chapelle succursale de hameau. Titulaire : martyr au IIIe s.
. Chapelle de la Ribière (523). Disparue.
LES THUILES
. Succursale et chapelles (526). En état.
TURRIERS
. Saint-Pierre de Gière (529). Chapelle de hameau. Disparue.
. Chapelle du Forest-Loin (530). Ruine.
UBRAYE
. Saint-Pons du Touyet (535). Chapelle de hameaux. En état.
. Saint-Sébastien de Rouainette (537). Eglise succursale. En état.
. Saint-Barthélemy à Laval (539). Chapelle de hameau. En état.
UVERNET-FOURS
. Paroisse de Bayasse à Fours (541). En plus de l’église, on dénombre 5 chapelles rurales.
. Paroisse des Agneliers à Uvernet (544). 3 chapelles rurales.
. Paroisse de la Maure à Uvernet (546). Une église et 3 chapelles rurales.
VALENSOLE
. Saint-Bonaventure (555). Chapelle annexe. Titulaire : franciscain théologien du XIIIe s. Ruine.
VERDACHES
. Chapelle de la Routte (571). Chapelle de hameau bâtie au XVIIe s. Disparue.
VERGONS
. Sainte-Anne de l’Iscle (574). Paroisse succursale. En état.
LE VERNET
. Saint-Joseph de Roussimal (578). Chapelle de hameau. Disparue.
VILLARS-COLMAR
. Saint-Blaise ou la Visitation (579). Chapelle de hameau. En état.
. Saint-Raphaël à Chasse (580). Chapelle de hameau mentionnée en 1697.
. Saint-Pierre (581). Une citation au XIXe.

 


Conclusion

Dans l’introduction nous émettions un doute sur l’étude envisagée, à savoir tenter de retrouver les origines des édifices ruraux religieux du département des Alpes-de-Haute-Provence. Le patient travail de fourmis pour collecter le moindre indice a permis d’apporter une réponse relativement satisfaisante. Il se découvre en effet un nombre important d’édifices relevant du premier millénaire. Il est sûr que la fourchette de datation est très large et qu’il est difficile d’affiner certaines propositions. Quand on connaît l’explosion de constructions religieuses durant la période carolingienne, il fallait s’attendre à en rencontrer un nombre important. Encore fallait-il les reconnaître malgré les destructions, reconstructions et abandons.

Durant la première période, celle qui va des origines au IXe siècle, nous avons relevé 168 édifices pouvant avoir été édifié durant ce temps. La deuxième période qui suit jusqu’au début du XIIe siècle, que nous avons nommée « le renouveau des monastères », présente 121 édifices. Soit un total de 289 constructions qui datent d’avant les paroisses castrales. Ces dernières ne rentrant pas dans le cadre de notre étude, nous examinons les chapelles rurales construites après cette période, soit au cours du IIe millénaire. Ce sont des chapelles succursales ou d’ermitage ou de protection. Nous en avons recensé 217. Les édifices du premier millénaire réprésentent 58 %, les autres 42 %.

Tous ces édifices n’ont pas survécu au temps. Les plus anciens sont ceux qui ont disparu le plus vite. Pour la première période du premier millénaire, on en décompte 84 dont il reste seulement l’emplacement, 25 sont en ruine. Il en subsiste 59 en état. Pour la deuxième période 46 ont disparu, 49 sont en état et 26 sont en ruine. C'est-à-dire que sur les 289 constructions recensées, il n’en subsiste que 107, soit seulement 36 %. Il est évident qu’on ne peut se baser sur l’architecture pour les reconnaître. Durant un si long laps de temps, les reconstructions ont été nombreuses et il ne reste rien de l’édifice originel. La grande période de construction et de reconstruction des XIIe et XIIIe siècles a bien souvent effacé totalement les traces des précédentes.

L’autre enseignement de cette étude concerne les titulatures attribuées durant la première période. La Vierge Marie tient largement la première place avec 43 consécrations, soit un total de 25 %. Viennent ensuite saint Pierre avec 22 titulatures, Jean-Baptiste avec 14 et Martin avec 11 titulatures. On rencontre ensuite une cinquantaine de saints, tous des premièrs siècles, apôtres, martyrs ou évêques et saints locaux. Durant le deuxième millénaire, avec les chapelles de protection, on rencontre les saints antipesteux, ceux qui protègent des fléaux, ceux qui accompagnent les voyageurs. Saint Joseph apparaît alors et devient incontournable.

On constate une perennité dans le choix des lieux qui sont réinvestis suite aux abandons et destructions. Ce sont des lieux sacrés où l’on se rend régulièrement en pèlerinage. Certains, abandonnés depuis des decennies, renaissent grâce à une mémoire collective encore vivace. C’est le cas depuis une vingtaine d’années où l’on réhabilite des vieilles chapelles et que l’on recommence à s’y rendre en procession.

 


Abréviations

Abbayes et Prieurés Abbayes et prieurés de l’ancienne France.
Achard Description historique, géographique et topographique …
ADHA Archives départementales des Hautes-Alpes
ADAHP Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provnece
ADAM Archives départementales des Alpes-Maritimes
Albert Histoire géographique, naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d’Embrun
Atlas Atlas historique, Provence, Comtat, Orange, Nice, Monaco
Bailly Chapelles de Provence
Bartel Historia et chronologica praesulum sanctae Regiensi ecclesiae nomenclatura
Bouche Chorographie ou description de la Provence
CAG Carte archéologique de la Gaule
Cassini Cartes de Cassini
CL Cartulaire de Lérins, Tome 1.
CL 2 Cartulaire de Lérins, Tome 2.
CLU Cartulaire de Cluny
Collier La Haute-Provence monumentale et artistique
CSHG Cartulaire de Saint-Hugues de Grenoble
CSV Cartulaire de Saint-Victor
Elliot 1 Pays de Lure, Forcalquier, Manosque
Elliot 2 Terres de Sault, d’Albion et de Banon
Enquêtes Enquêtes sur les revenus du Comte Charles Ier d’Anjou en Provence
Féraud. Les Alpes-de-Haute-Provence.
Ganagobie Ganagobie, mille ans d’un monastère en Provence
GC Gallia christiana. La France pontificale.
GCN Gallia christiana novissima
Isnard Essai historique sur le chapitre cathédral de Digne
Isnard MZ Etat documentaire et féodal de la Haute-Provence
Laplane Histoire de Sisteron
Manteyer La Provence du Ier au XIIe siècle
Obituaire Obituaire du chapitre de Saint-Mary de Forcalquier
Papon Histoire générale de la Provence
Poli Cartulaire de l’église d’Apt
Poly 1 La Provence et la société féodale
Poly 2 La petite Valence
Pouillés Pouillés des provinces d’Aix, Arles et Embrun
PR Patrimoine religieux de la Haute-Provence
RACP Recueil des Actes des Comtes de Provence
Rostaing Toponymie de la Provence
Ruffi Histoire des Comtes de Provence
SAV Saint-André-de-Villeneuve (abbaye)

 


Bibliographie

ACHARD, Cl.-Fr., Description historique, géographique et topographique des Villes, Bourgs, Villages et Hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté-Venaissin, de la Principauté d’Orange, du Comté de Nice … Aix, 1787-1788. 2 volumes, le 3e, manuscrit, est consultable sur Internet.
AILLAUD A. abbé, Histoire de Pierrevert, 1928. Réédition par Le livre d’Histoire, 2003.
ALBANES abbé J.H., CHEVALIER U., Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêchés et abbayes de France, I. Province d’Aix, Montbéliard, 1899.
ALBERT Abbé, Histoire naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d’Embrun, 1783, 2 vol. Réédition de 1959, ronéotypée par l’Association des Hauts Alpins de Toulon et du Var.
ALLIEZ abbé, Les îles de Lérins, Cannes et les rivages environnants, Paris, 1860.
AMARGIER P., Chartes inédites (XIe siècle) du fonds Saint-Victor de Marseille, Thèse 3e cycle, Aix, 1967
ANDRIEU A., Les ermites de Saint-Jérôme de Curbans, BSSL des BA, T. XX, 1924-1925, p. 66-69 et 140-144.
ARBAUD D. « Etude sur le polyptique de Wadalde (de l’an 814) ou dénombrement des possessions de l’Eglise de Marseille », Bull. de la Sté Sc. et Lit. des BA, 1903.
ARNOUX J., « Les fiefs du monastère de Saint-Martin de l’Ile Barbe », Bull. SSL des BA, T XI.
AUBRUN M., La paroisse en France des origines au XVe siècle, Picard, Paris, 1986,2008.
BAILLY R., Chapelles de Provence, Horvath, 1988.
BARATIER Edouard. Enquêtes sur les droits et revenus de Charles 1er d’Anjou en Provence (1252 et 1278).BN, Paris, 1966.
BARATIER E., DUBY G., HILDESHEIMER E., Atlas historique, Provence, Comtat, Orange, Nice, Monaco, Paris, 1969.
BARRUOL G., Les peuples préromains du sud-est de la Gaule, Paris, 1975.
BARRUOL G., Provence Romane 2, la Haute-Provence, Zodiaque, 1977.
BARRUOL G. « Deux citées de la Province des Alpes-Maritimes, Glandève et Briançonnet », Hommage à Fernand Benoît, Institut international d’études ligures, Bordighera, 1972, T. III, p. 231-243.
BARTEL S., Historia et chronologica praesulum sanctae Regiensi ecclesiae nomenclatura, Aix, 1636.
BEAUCAGE, Visites générales des commanderies de l’ordre des Hospitaliers dépendantes du grand prieuré de Saint-Gilles (1138), Aix-en-Provence, 1982.
BEAUNIER et BESSE, Abbayes et prieurés de l’ancienne France. Tome 2, Paris, 1909.
BENOIT F., Recueil des actes des Comtes de Provence appartenant à la maison de Barcelone (1196-1245), Monaco, 1925.
BENOIT F., La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Aubanel, 1975-1992.
BERARD G. Carte Archéologique de la Gaule. Les Alpes-de-Haute-Provence, Paris, 1997.
BERTRAND R., « Un sanctuaire de la fécondité en Haute-Provence : Notre-Dame des Oeufs », Religion populaire. Le monde alpin et rhodanien, n° 1-4, 1977, p. 173-181.
BOUCHE H. Chorographie ou description de la Provence, Aix, 1664.
BERNARD C., BRUEL A., Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, Paris, 1876, 1903, 6 vol.
CAIS DE PIERLAS E., Chartier de l’abbaye Saint-Pons de Nice, Monaco, 1903.
CLOUZOT. Pouillés des Provinces d’Aix, d’Arles et d’Embrun. 1938.
COLLECTIF, La Montagne de Lure, Alpes-de-Lumière, n° 145/146, 2004.
COLLECTIF, Ganagobie, mille ans d’un monastère en Provence, Alpes de Lumière, 120/121, 1996.
COLLECTIF, Le patrimoine religieux de la Haute Provence, Bulletins de l’Association pour l’étude et la sauvegarde du patrimoine religieux de la Haute Provence, Digne.
COLLECTIF (Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard), L'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon n° 4, Mane, 2001.
COLLECTIF, Saint-André-de-Rosans, Actes du colloque de 1988. St. d’Etudes des HA, 1989.
COLLECTIF, Abbayes sœurs de l’Ordre de Chalais, Zodiaque, 1975, 1980.
COLLECTIF, La Paroisse, Médiévales n° 49, 2005, Presses Universitaires de Vincennes, 2006.
COLLECTIF (Sous la direction de C. Delaplace), Aux origines de la paroisse rurale en Gaule méridionale (IVe-IXe siècles), Ed. Errance, 2005.
COLLECTIF, L’église, le terroir, CNRS, CRA n° 1, 1989.
COLLIER R., La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986.
COLLIER R., « les Templiers en Haute-Provence », Bul. SSL, T XXXVI, 1960, p. 194-196.
COLOMB, abbé, Notice sur la commune de Clamensane, manuscrit de 1861 conservé à la mairie.
CORRIOL, J., abbé, Essai de monographie. Le Brusquet, Lauzière, Le Mousteiret, Sisteron, 1909.
COTTINEAU L.-H. Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, Macon, 1935.
CRU J., Histoire des Gorges du Verdon, Edisud, 2001.
DAUZAT A. et ROSTAING C., Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Guénégaud, 1963.
DUCHESNE L., Fastes épiscopaux de l’ancienne Gaule, T I, Paris, 1907.
DURBEC, « Les Templiers en Provence », Provence Historique, fasc. 35 et 37 du tome IX, 1959-1960.
ESMIEU J.-J., Notice historique et statistique de la ville des Mées, Digne, 1805.
FERAUD J.J.M., Les Alpes-de-Haute-Provence. Géographie historique et biographique du département des Basses-Alpes, Digne, 1849. Réédition par le Livre d’Histoire.
FERAUD J.J.M., Souvenirs religieux des Eglises de la Haute Provence, Digne, 1879.
FILLET L. abbé, L’ile Barbe et ses colonies du Dauphiné, Valence, 1895-1905.
FISQUET, H., La France pontificale (Gallia christiana), diocèses de Digne et de Gap (3 volumes), Paris, ca 1868.
FLAMMARE E. de, Cartulaire de l’abbaye de Lérins, Nice, 1883 et 1885.
GUERARD M. Cartulaire de l’abbaye de Saint-Victor, Paris, 1857, 2 vol.
GUICHARD F., Essai historique sur le cominalat dans la ville de Digne, Digne, 1846.
GUIGUE E., Cartulaire de l’abbaye de l’Ile Barbe de Lyon, Montbrison, 1923-1924.
ISNARD Emile, « Essai historique sur le chapitre cathédral de Digne (1177-1790) », SSSL,T. XVI, 1913-1914.
ISNARD M.Z. Etat documentaire et féodal de la Haute-Provence, Digne, Vial, 1913.
LAPLANE E. de, Histoire de Sisteron tirée de ses archives, Digne, 1843, 2 vol.
LAPLANE E., Essai sur l’histoire municipale de la ville de Sisteron, 1840.
LAUWERS M., « Paroisse, paroissiens et territoire. Remarques sur parochia dans les textes latins du Moyen Age », La paroisse. Genèse d'une forme territoriale, PU de Vincennes, 2006.
LAUWERS M. Naissance du cimetière. Lieux sacrés et terre des morts dans l’Occident médiéval, Aubier, 2005.
LOMBARD A., Banon. Souvenirs religieux. Un héritage, A.P.R.H.P., Digne, 2005
MANTEYER G. de, La Provence du Ier au XIIe siècle, Paris 1905.
MARION J., Cartulaire de Saint-Hugues de Grenoble, Paris, 1869.
MAUREL J.M. abbé, Histoire de l’Escale, Forcalquier, 1893.
MAUREL J.M. abbé, Monographie de Château-Arnoux, Forcalquier, 1889. Réédition par Le Livre d’histoire, 2005.
MORRIS H., BLANC, Ed., Cartulaire de l’abbaye S. Honorat de Lérins, Paris, 1883 et 1805. 2 vol.
MOUTON D., « Les fortifications de terre de la Provence médiévale : l’exemple du bassin de la Durance moyenne », Bastides, bories, hameaux. L’habitat dispersé en Provence, Mouans-Sartoux, 1986.
OLLIVIER-ELLIOTT P., Pays de Lure, Forcalquier, Manosque, Edisud, 2007.
OLLIVIER-ELLIOTT P., Terres de Sault, d’Albion et de Banon, Edisud, 2007.
PAPON J.P., Histoire générale de la Provence dédiée aux états, Paris, 1777-1786, 4 vol.
PELISSIER Abbé J.-E. Histoire d’Allos, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Digne, 1901.
PELLOUX L., Notices géographique et historique sur les communes du canton de St-Etienne-les-Orgues, Forcalquier, 1887.
POLI O. de, Cartulaire de l’église d’Apt, Paris, 1900.
POLY J.P., La Provence et la société féodale, 879-1166. Paris, 1976.
POLY J.P., « La petite Valence. Les avatars domaniaux de la noblesse romane en Provence », Saint Mayeul et son temps, Digne, 1997, p. 137-181.
POTEUR J.-C et SALCH Ch.-L., « Les villages à nom de saint, en Provence Orientale au Moyen-Age », Le village en Provence, Mouans-Sartoux, 1985.
POTEUR J.C., Les grands donjons romans de Provence Orientale, Centre d’Etude des Châteaux-Forts, 1995.
POTEUR J.C., « Les ordres militaires et la stratégie comtale en Provence Orientale (XIIe-XIIIe siècle) », Guerres et fortifications en Provence, CRDO, Mouans-Sartoux, 1995, p. 11-29.
PROU M., CLOUZOT E., Pouillés des provinces d’Aix, Arles et Embrun, Paris, 1923.
RIPERT-MONCLAR De, Cartulaire de la Commanderie de Richerenches, de l’ordre du Temple, Paris, 1907.
ROMAN J. Obituaire du chapitre de Saint-Mary de Forcalquier (1074-1593), Digne, 1887.
ROSTAING C., Essai sur la toponymie de la Provence, Paris, 1950.
RUFFI A. de, Histoire des Comtes de Provence, Aix, 1655 (Réédition par les éditions du Bastion en 1999).
SALCH Ch. L., Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Age en France, Strasbourg, 1979.
SAUZE E., « Le polyptique de Wadalde. Problèmes de toponymie et de topographie provençale au IXe siècle », Provence Historique, janv-mars 1984.
THEVENON L., « Où prier ? Qui prier dans la montagne ? », Territoire, seigneuries, communes, Mouans-Sartoux, 1987.
THIRION Jacques, Alpes Romanes, Zodiaque, 1980.
THIRION J., VIRE M.M., « L’église romane de Bayons et ses travaux aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’après des documents inédits », Bulletin archéologique du C.T.H.S., Paris, 1983, p. 95-122.
TROUCHE F., Ephémérides des saints de Provence, M. Petit, 1992.
VILLARD A., BARATIER E., Catalogue des chartes antérieures au XIIe siècle (687-1112), AD BdR, Marseille, 1998.

 


Archives

Archives Départementales des Alpes-Maritimes.
. MORIS H. Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1792. Archives ecclésiastiques, Série H, Nice, 1893.

Archives Départementales des Alpes-de-Haute-Provence.
Affouagements : C 18, 21, 25, 40
Visites pastorales de l’Ancien Régime : 1 G 5
Visites pastorales du XIXe siècle : 2 V 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95
Lieux de culte 1899 : 2 V 73
Coutumier 1835 : 2 V 73
Pouillés du diocèse de Riez dressés en 1730 : 5 G 4
Inventaire de 1906 : 1 V 67
Insinuations du diocèse de Glandèves : 3 G 1
Etat des églises en 1817 : 2 V 73


Index géographique

Ne figurent pas dans cet index le nom des communes, seulement les lieux-dits, les anciennes communes et paroisses. Les numéros renvoient à ceux des Notices communales.

Abros Saint-Geniez (418)
Agneliers (Les) Uvernet-Fours (544)
Aigremont Noyers-sur-Jabron (318)
Ainac La Robine-sur-Galabre (391)
Ajonc Entrevennes (173)
Albiosc Esparron-de-Verdon (Intro + 179)
Andrieux (Les) Entrepierres (164)
Argenton Le Fugeret (195)
Astoin Bayons (44)
Aubanet Valensole (559)
Auches (Les) Claret (120)
Aurafrède Gréoux-les-Bains (200)
Auribeau Hautes-Duyes (205-206)
Avenos La Rochette (403)
Averrès Moustiers-Sainte-Marie (305)

Bars Valensole (554)
Bâtie (La) Peyroules (340)
Bâtie (La) Thorame-Basse (516)
Baudinard Bayons (46)
Bayasse Uvernet-Fours (541)
Beaudiment Sourribes (499-500)
Bédejun Chaudon-Norante
Bégude (La) Bras d’Asse (69)
Bellegarde Estoublon (185)
Béouge Le Fugeret (193)
Bertranet Saumane (464)
Bézaudun Malijai (229)
Blégiers Prads-Haute-Bléone (358)
Bontès Le Fugeret (192)
Boulard Beaujeu (51)
Blaux Curbans (137)
Boades Senez
Bouirond Ongles (327)
Bouisse La Javie (212)
Bourres (Les) Thoard (509)
Bronzets (Les) Puimichel (370)
Briançon Authon (19)

Carluc Céreste (96).
Carniol Simiane-la-Rotonde
Castellet (Le) Allemagne-en-Provence (7)
Castellet-Saint-Cassien Val-de-Chalvagne
Chabrières Entrages (159)
Chabrières Le Fugeret (194)
Chaillans Moriez (295)
Chamberlay Dauphin (139)
Champourcin Prads-Haute-Bléone (360)
Chanolles Prads-Haute-Bléone
Charcherie Seyne (475)
Chardavon Saint-Geniez (422)
Chardavon Seyne (476)
Chasse Villars-Colmars (580-581)
Château Garnier Thorame-Basse (515)
Châteauneuf Mane (238)
Châteauneuf La Palud-sur-Verdon (Intro + 333 à 335)
Chaudol La Javie (210)
Chavailles Prads-Haute-Bléone (361)
Chénerilles Malijai (232)
Cheyran Simiane-la-Rotonde (486)
Cléments (Les) L’Escale (174)
Cligon Colmars (128)
Clucheret (Le) Beaujeu (49)
Colle (La) Allemagne-en-Provence (3)
Colle St-Michel Thorame-Haute (525)
Combasse La Robine-sur-Galabre (393)
Combe (La) Bayons (42)
Costebelle La Bréole (74)
Coulayès L’Escale (175)
Couloubroux Seyne
Courbons Digne (Intro + 145)
Courchons Moriez (294)
Courchons Saint-André-les-Alpes
Courtiers (Les) Entrages (160)
Cousson Châteauredon (113)
Cresset Beynes (64).

Dourbes (Les) Digne (154)
Dromon Saint-Geniez (421)

Eaux-Chaudes Prads-Haute-Bléone (366)
Entraix Châteaufort (104)
Esparron-la-Bâtie Bayons (45)
Esclangon La Javie (213)
Eoulx Castellane (83 à 85)

Faillefeu Prads-Haute-Bléone (363)
Favière (La) Prads-Haute-Bléone (365)
Feissal Authon (21)
Fontfrède Beaujeu (52)
Forest (La) Saint-Geniez (419)
Forest (Le) Aubignosc (18)
Forest-Lacour Bayons (41)
Forest-Loin Turriers (530)
Foux (La) Peyroules (341)
Frache (La) Prads-Haute-Bléone (367)
Freyssinie (La) Bellaffaire (60)

Gaubert. Digne (148 à 153)
Gévaudan Barrême (39)
Gière Turriers (529)
Girons (Les) L’Hospitalet (208)
Greyère Seyne (474)

Hospitalet (L’) Puimichel (372)
Hyèges Moriez (295)
Hyère Prads-Haute-Bléone (359)
Iscle (L’) Vergons (574)

Jansiac Châteauneuf-Miravail (106)
Jarjayes Noyers-sur-Jabron
Jaussiers Ubraye (533)

Labaut Clumanc.
Lagremuse Le Chaffaut (99).
Lambert La Robine-sur-Galabre
Lange Châteauneuf-Miravail (107)
Lautaret Saint-Vincent-les-Forts (459)
Laval Ubraye (539)
Lavercq Méolans-Revel (260-261)
Liberne (La) Selonnet (471)

Maireste La Palud-sur-Verdon (336-337)
Majargues Limans (219)
Malcor Lardiers (216)
Mariaud Prads-Haute-Bléone (362)
Maure Seyne (479)
Melle (La). Blieux (68)
Méouilles Saint-André-les-Alpes
Mézien Entrepierres (161)
Molanès Uvernet-Fours (545)
Montblanc Val-de-Chalvagne
Mousteiret Le Brusquet (77 et 79)
Mousteiret Castellet-les-Sausses (94)
Mousteiret Peyroules (342)
Moustier Thorame-Basse (513)

Naux Entrepierres (162)
Neyrac Piégut (346)

Oise Champtercier (100)
Ondres Thorame-Haute (522)
Ourbès Moustiers-Sainte-Marie (304)

Paillerol Les Mées (251-252)
Pène (La) Saint-Geniez (423)
Penne (La) Tartonne (501)
Pérusse (La) Thoard (512)
Peyrescq Thorame-Haute (524)
Piégut Thorame-Basse (514)
Pin (Le) Curbans (135)
Plan de Chaude Tartonne (504)
Poil (Le) Senez (Intro + 472-473)
Pompiéry Seyne (477)
Pudayen La Robine-sur-Galabre (394)

Quinson Valbelle (549)

Reynier Bayons (47-48)
Rioclar Méolans-Revel (255)
Rivière (La) Thorame-Haute (523)
Robine (La) Moriez (293)
Robion Castellane (81-82)
Rochebrune La Robine-sur-Galabre (396)
Rocherousse La Robine-sur-Galabre (392)
Roches (Les) Claret (121)
Rouaine Annot (15)
Rouainette Ubraye (538-528)
Roubine (La) Saint-Geniez (420)
Rouine (La) Draix (157)
Rouinon Bayons (43)
Rourebelle Malijai (230)
Rousset Gréoux-les-Bains (201)
Roussimal Le Vernet (578)
Routte (La) Verdaches (571)

Saint-Auban Château-Arnoux (103)
Saint-Clément Barles (30)
Saint-Didier Valernes (564)
Saint-Estève Hautes-Duyes (Intro + 207)
Saint-Jurson Le Chaffaut (98)
Saint-Marcellin Valernes (565)
Saint-Pons Seyne (478)
Saint-Puech Entrepierres (163)
Saint-Quentin Oppedette (330)
Saint-Symphorien Entrepierres (165)
Saint-Véran Châteaufort (105)
Ségriès Limans (220)
Sériège Beaujeu (49 bis)
Sieyès (Les) Digne (146)
Silve (La) Mison (276)
Suyès Châteauredon (111)

Taillas Le Castellet (91-92)
Taloire Castellane (86)
Tanaron La Robine-sur-Galabre
Taravon Volonne (588)
Taulane Castellane
Tercier Prads-Haute-Bléone (364)
Tournefort Barras (31)
Tourniaires (Les) Venterol (569)
Touyet (Le) Ubraye (535)
Trévans Estoublon (180)
Troins Saint-André-les-Alpes (407)

Ubage Dauphin (140)
Urtis Venterol (568)

Valette (La) Thorame-Basse (518)
Valsaintes Simiane-la-Rotonde (489)
Vauclause Allons
Vauplane Soleilhas (497)
Vauvanès Thoard
Vilhosc Entrepierres (166)
Villars-Brandis Castellane (87).
Villaudemard Selonnet (469)
Ville d’Abas Uvernet-Fours (542)
Villedieu Valensole (556)
Villesèche Les Omergues
Ville Vieille Mirabeau (269)
Ville Vieille Val-de-Chalvagne (552-553)
Ybourgues (Les) Lardiers (221)

  • À propos de l'auteur : Daniel Thiery