Faisait partie du diocèse de Senez et de la viguerie de Castellane, aujourd’hui dans le canton de Castellane. La commune est située à 5 km au sud-est de la ville de Castellane, constituée par une vallée étroite, le ravin de Destourbes, dominée par des montagnes culminant au maximum à plus de 1800 mètres. Le territoire de 1663 hectares a accueilli un maximum de population en 1851 avec 250 habitants. En 1315, il en comptait 190 et seulement 40 en 1471 (Atlas, p. 176). La RN 85 ou Route Napoléon emprunte la vallée et d’anciennes voies antiques provenant des Alpes-Maritimes passaient sur son territoire.
Le castrum de Gareda est cité en 1278 et l’ecclesia dicti loci cujus est prior dominus G. Grossus et collatio ipsius ecclesie pertinet ad dominum episcopum Senecensem. Dominus rex est dominus dicti castri (Enquêtes n° 869, p. 436). Les Pouillés de 1300 et 1376 confirment l’existence de l’église, ecclesia de Garda ou Gardia (p. 290 et 292). Cette église paroissiale est sous la titulature de Notre-Dame des Ormeaux et la paroisse a comme patron sainte Anne. Elle est située au sud et à l’écart du village sur un petit mamelon. Elle présente une origine romane avec une voûte en berceau (XIIIe siècle) et des ajouts postérieurs qui la défigurent (Collier, p. 115). Mais il n’est pas sûr qu’elle soit l’église paroissiale originelle.
196. Chapelle Saint-Martin
En effet, quand l’évêque de Senez se rend dans la paroisse le 10 mai 1697, il relate que au lieu de la Garde, église sous le titre de St Martin avec cimetière, puis nous nous sommes portés à la chapelle Ste Anne dud la Garde (2 G 17, f° 48). Cette église Saint-Martin est située au pied d’un rocher à 1000 mètres au NE du village. Au XIXe siècle, ce n’est plus qu’une chapelle où l’on se rend en procession le jour de la fête du saint (1858). En 1870, on signale qu’on y a effectué des réparations. Elle est en bon état.
197. Chapelle Saint-Sébastien
Elle est placée sur la route menant à Castellane, à 600 mètres à l’ouest du village et figure sur la carte de Cassini. En 1858, on signale qu’on y va en procession le dimanche après la fête du saint. Elle est réparée entre 1866 et 1870 et se dresse encore aujourd’hui au bord de la route nationale. Chapelle de protection contre les fléaux et particulièrement contre la peste, elle peut avoir été édifiée au XVIe ou au XVIIe siècle.
Synthèse
Le site de Saint-Martin avec son cimetière et la procession qui s’y rendait témoignent d’une première paroisse, sans doute castrale, avant que l’habitat ne se déplace dans la plaine, au bord de la route. Quand Mgr Soanen s’y rend en 1687, Saint-Martin est encore la paroisse et Sainte-Anne à la Garde n’est qu’une simple chapelle.
La Garde
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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- À propos de l'auteur : Daniel Thiéry