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Faisait partie du diocèse de Glandèves et de la viguerie d’Annot, aujourd’hui dans le canton d’Annot. La commune est située au nord d’Annot et arrosée par les torrents de la Vaïre et du Coulomp. Dans un milieu très montagneux, le territoire de 2838 hectares est composé de nombreux hameaux et fermes isolées, ce qui a favorisé l’éclosion de plusieurs lieux de culte. Le hameau le plus important est celui d’Argenton qui va former une paroisse à part entière. On a vu dans la monographie consacrée à Annot l’emprise au XIe siècle de la famille de Pons Sylvain sur tout le territoire environnant, puis les nombreuses donations qu’elle fit à l’abbaye de Saint-Victor. Mais au Fugeret, le prieuré dépendant de ce monastère n’apparaît pas avant 1337, prioratus de Folgaireto (CSV II, n° 1331, p. 623). La commanderie de Rigaud (Alpes-Maritimes) possèdait une maison au Fugeret, petit établissement de peu d’importance (1). L’église paroissiale dédiée à saint Pons est citée en 1351 avec le prior de Fougaireto, puis en 1376, ecclesia de Figayreto (Pouillés, p. 262 et 264).

Paroisse du Fugeret

189. La chapelle Saint-Pierre

Si saint Pons est le titulaire de l’église paroissiale, le patron de la paroisse est saint Pierre. Or, il existe à l’est du village une chapelle Saint-Pierre, perdue dans les bois, sur le versant d’un haut relief dominant la clairière de la Rouïe. En ruine, elle comportait une travée voûtée d’arêtes (voûte effondrée) et une abside en appareil de taille assez grossier, XIe siècle. (Collier, p. 58). Elle est signalée par les cartes IGN à l’altitude de 1284 mètres. Elle est citée plusieurs fois lors des visites pastorales du XIXe siècle, à partir de 1858 jusqu’en 1899 où elle est dite chapelle rurale sur la montagne et où l’on dit une messe une fois pas an. C’est ce que relatait déjà l’abbé Féraud, la fête patronale du lieu se célèbre le 29 juin (Saint-Pierre et Paul), avec bravade. On va ce jour en procession à la chapelle de ces saints, bâtie dans un désert à deux lieues de la paroisse (p. 295).

190. Chapelle Notre-Dame de la Salette

De 1858 à 1876, il n’existe que deux chapelles rurales dépendant de la paroisse du Fugeret. Le 15 novembre 1876 on apprend qu’il y a eu une construction depuis la dernière visite : chapelle dédiée à Notre Dame de la Salette et achat d’une station à disposer sur le chemin qui conduit à cette chapelle. L’enquête sur les lieux de culte de 1899 affirme qu’elle a été construite en 1874 et qu’on y dit la messe au gré des fidèles. La date gravée sur le fronton indique 1873. Elle est toujours en état.

191. Chapelle Notre-Dame

Elle est située à quelques pas au nord du village et dédiée à la Vierge selon les visites pastorales. On y dit la messe au gré des fidèles selon l’enquête de 1899. Elle aussi est encore en bon état.

192. Chapelle du hameau de Bontès

Elle n’est citée qu’en 1899 : petite chapelle au hameau des Bontés, une messe par an. Elle est située au sud du village du Fugeret, au bord de la Vaïre, près de la route menant à Annot et dessert les hameaux de Béraud et de Bontès. Elle figure sur les cartes actuelles. Un guide touristique indique que le hameau de Béraud possède les vestiges d’une ancienne chapelle d’époque romane qui fut transformée au XVIIe siècle, époque à laquelle appartiennent les quelques peintures murales que l’on peut encore y voir (p. 283). La fiche Quid ? signale la chapelle en ruine avec des vestiges de fresques.

Paroisse d’Argenton

Cette paroisse est située au  nord du Fugeret sur la rive droite du Coulomp et est composée de petits hameaux et de fermes dispersées à plus de 1300 mètres d’altitude. Encore plus au nord-est du village, au lieu-dit le Villard, subsistent les restes d’une centaine d’éléments épars d’un mausolée romain en grand appareil (CAG, n° 090, p. 207-209). L’église paroissiale est dédiée à Notre-Dame de l’Assomption mais n’est pas citée à la fin du Moyen Age et on ne connaît pas la date de sa fondation. Son architecture remonterait au XVIIe siècle. Ses patrons sont les saints Gervais et Protais.

A la fin du XIXe siècle, il existe trois chapelles rurales dépendant de la paroisse dont une a été construite durant cette période.

193. Chapelle Notre-Dame du Perpétuel Secours au hameau de la Béouge

C’est le 25 août 1884 que l’on apprend la construction d’une chapelle au quartier de la Bauge. Le hameau de la Béouge est situé au sud du village d’Argenton près du chemin conduisant au Fugeret. En 1899 on connaît sa dédicace : chapelle de Notre Dame du Perpétuel Secours au hameau de  Briauge. Elle figure sur les cartes modernes.

194. Chapelle Saint-Jean-Baptiste au hameau de Chabrières

Elle n’est citée qu’en 1899 sous ce titre. Le hameau est situé au sud d’Argenton et de la Béouge, en bordure et sur la rive droite du Coulomp. Elle figure sur la carte de Cassini.

195. Chapelle Saint-Joseph

Elle n’est citée qu’en 1899 sur la paroisse d’Argenton, chapelle Saint-Joseph à une demi heure, sur le chemin d’Aurent. Il semble que cette chapelle ait complètement disparu et qu’il n’en reste aucune trace.

Synthèse

Il semble qu’il y ait eu aux alentours des XIe et XIIe siècles deux lieux de culte contemporains, l’église du village qui présente un chevet de la fin du XIe siècle et l’église Saint-Pierre que l’on date de la même époque (Collier, p. 58 et 139). Faut-il en déduire que l’église paroissiale était celle de Saint-Pierre et celle du village la cella des moines de Saint-Victor ? La procession votive à la chapelle et le patronage de saint Pierre abonderaient dans cette voie. Pour les autres édifices, ce sont des créations modernes, dues à l’étendue du terroir, à un habitat dispersé dans un milieu montagneux et peu commode d’accès. Deux d’entre eux ont été construits à la fin du XIXe siècle. La seule chapelle qui pose un doute, c’est celle du hameau de Bontès, qui pourrait être de l’époque romane.

 


(1) R. Collier, s’inspirant de Durbec, « les Templiers en Haute-Provence », Bul. SSL, T XXXVI, 1960, p. 194-196. 

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Faisait partie du diocèse de Sisteron et était chef-lieu de viguerie, aujourd’hui chef-lieu de canton. Nous ne pouvons nous étendre ici sur l’histoire de cette commune qui est dense et riche, mais seulement apporter quelques précisions sur une des églises rurales et mettre en évidence quelques points remarquables propres à servir notre étude (220) .

188. Saint-Promasse

C’est le site le plus ancien puisque cité en 814 par le polyptique de Wadalde. La villa Betorrida est la sixième possession de l’abbaye de Saint-Victor comprenant 35 exploitations dont plusieurs ont pu être localisées aux alentours proches de Forcalquier (CSV II, F, p. 637-639). Parmi celles-ci, les collongues in Carmillo Sancto Promacio, presbiterado (n° 11) et in Massimiana Sancto Promacio, de illo presbiterato (n° 25). Le terme presbiteratus désigne une église, ici sous le titre de saint Promasse, qui perçoit les revenus de deux collongues pour son entretien. Le toponyme Carmillo se retrouve aujourd’hui dans le ravin des Charmets qui passe au nord de Saint-Promasse et avec une bastide Charmet avec le cadastre napoléonien de 1813, section D 3. La carte de Cassini mentionne une chapelle à Chaumelle.

Les évènements du Xe siècle ont dû causer la perte de l’église, car en 1030 l’évêque de Sisteron Frodon encourage Aribert et sa femme Lautilde à construire une église, sous le castrum Furnocalcario, en l’honneur de saint Promasse et saint Maurice, soit saint Romain. L’évêque donne dans le même temps, de son alleu, la moitié d’une modiée de vigne et une autre de terre (CSV II, n° 678, p. 18-19). Puis en 1044 le comte de Provence Guillaume Bertrand rend et donne (reddo et dono) à l’abbaye de Saint-Victor le lieu de Saint-Promasse que les moines avaient perdu autrefois et qui avait été ruiné de fond en comble (antiquitate jam perdiderat ac funditus amiserat). La restitution est accompagnée de manses, de vignes, de terres, et de toutes les choses qui se trouvent aux alentours. Sont témoins une grande partie des évêques de Provence et en conclusion sont répétés les termes de donation et de restitution, donum sive redditionem (CSV II, n° 659, p. 3-6).

Il ne reste rien de l’église primitive ni de celle construite au XIe siècle, celle qui subsiste date du début du XIIIe siècle et sert de hangar agricole et de grange.

Synthèse

Sur un site antique la villa Bettorida était desservie par une église dédiée à saint Promasse. Aujourd’hui dans la banlieue est de la ville, elle était alors en pleine campagne. L’abondance des documents permet d’affirmer avec certitude la présence d’une église à l’époque carolingienne, puis sa complète destruction au cours du Xe siècle, mais encore dans les mémoires au début du XIe siècle. Revitalisée par des dons et le service des moines au XIe siècle, elle surgit de nouveau pour connaître encore une fois une triste fin.


(1) Bibliographie succincte :  C. Bernard, Essai historique sur la ville de Forcalquier, Forcalquier, 1905. Provence Romane 2, p. 234-235, sur Notre-Dame et Saint-Mary, Notre-Dame du Marché, Saint-Jean, Saint-Promasse. PR, n° 20, 1997, Les Chapelles de Forcalquier. PR, Sanctuaires, pèlerinages et romérages au diocèse de Digne, 2009, p. 108-118, sur Notre-Dame de Fougères, Chapelle Saint-Marc, Chapelle Saint-Pancrace, Notre-Dame de Provence.  R. Collier, p. 92, 152, 164-165, 170, 186-187, 218, 234-235. Elliot 1, p. 124-151. Sur les nombreuses découvertes archéologiques, CAG, n° 088, p. 201-207.

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Faisait partie du diocèse de Sisteron et de la viguerie de Forcalquier, aujourd’hui dans le canton de Saint-Etienne-les-Orgues. Cette petite commune de 818 hectares est située au nord de Forcalquier et au sud de Saint-Etienne-les-Orgues. Elle n’a jamais dépassé les 186 habitants (en 1851). Le toponyme ne signifie pas la fontaine de Diane, comme certains l’affirment, mais provient d’un gentilice latin Fonteius, avec le suffixe -ana, désignant un domaine gallo-romain, le domaine de Fonteius (Rostaing, p. 402-403). On a également situé les deux colonicae in Fontelaigas du polyptique de Wadalde de 814 à Fontienne, alors que l’ager Sinica auquel elles appartiennent est placé à Castellane (1). En fait, le toponyme n’apparaît qu’aux alentours de 970, villa Fonte Jana (CSV I p, 591, n° 598). Le site garde encore son appellation de villa en 1055 où l’église sous le titre de Saint-Pierre, prince des apôtres, édifiée dans la villa appelée Fontelana avec son cimetière est donnée et rendue par Gérard évêque de Sisteron à St-Victor (CSV II, p. 20-21, n° 680). Le texte dit bien reddo et dono, ce qui laisse entendre qu’il s’agit d’une ancienne possession victorine spoliée lors des troubles du Xe siècle. L’église est ensuite citée par les pouillés en 1274, ecclesia de Fontiana (p. 115). Il est probable qu’elle soit d’origine carolingienne, son existence étant déjà assurée au milieu du XIe siècle et sans doute fondée par Saint-Victor lors de sa première occupation. En outre, une nécropole à sarcophages a été signalée aux abords de l’église (CAG, p. 199-200). D’après R. Collier, les survivances de cette église peuvent être attribuées au XIIIe siècle avancé (p. 139).

187. Chapelle Sainte-Anne

Curieusement, en 1859, 1863 et 1868, les visites pastorales annoncent qu’il n’existe aucune chapelle rurale, puis le 11 juin 1888 apparaît la chapelle rurale dédiée à sainte Anne. Elle figure pourtant sur la carte de Cassini de 1788 à peu de distance au nord du village. Sur les cartes actuelles, elle est située à l’est du village.

Synthèse

Il semble que le site de Fontienne puisse remonter à l’époque du haut Moyen Age. La survivance du titre de villa, la titulature à saint Pierre, la restitution faite à Saint-Victor au milieu du XIe, les tombes à sarcophages siècle plaident pour cette hypothèse.


(1) E. SAUZE, « Le polyptique de Wadalde : Problèmes de toponymie et de topographie provençales au IXe siècle », Provence Historique, 1984, p. 16. J.-P. POLY, op. cité, p. 83.

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Faisait partie du diocèse d’Embrun et de la viguerie de Sisteron, aujourd’hui dans le canton de Turriers. La commune s’étire le long du Grand Vallon au nord de celle du Caire et au sud de celle de Gigors. Le vallon encaissé est entouré de montagnes abruptes, mais offre cependant quelques espaces plus larges favorables aux cultures vivrières, principalement au nord du chef-lieu, dans le quartier actuel de Saint-Barthélemy. C’est là qu’apparaît pour la première fois Faucon. Le territoire est particulièrement lié à partir du XIe siècle à la villa Jugurnis, siège d’une possession des moines de Saint-Victor depuis la période carolingienne (voir Gigors).

186. La chapelle Saint-Barthélemy

Après la restitution de la villa Jugurnis aux moines de Saint-Victor en 1045, ceux-ci reçoivent plusieurs donations dont quatre sont situées à Faucon (1). La dernière, en 1062, la plus importante, est faite par le vicomte de Gap Isoard qui offre à l’abbaye la moitié de la condamine qu’il possède in castello Falcone. Les limites de cette condamine sont indiquées au moyen des quatre points cardinaux et permettent de la situer dans le quartier de Saint-Barthélemy actuel, dit également La Clastre au XIXe siècle (2). Ce n’est qu’à la fin du XIe siècle que nous apprenons qu’elle est dotée d’une église sous le titre de Sainte-Marie (3). Elle apparaît ensuite en 1113 et 1135 en même temps que celle de Faucon dédiée à saint Pons (4). C’est au cours de cette même période que se construit le castrum Falcone avec une tour élevée sur la colline dite le Château qui surplombe le village.

Il est probable que l’église Sainte-Marie a été élevée au moment où les moines ont pris possession de la condamine, Isoard n’aurait pas manqué de la citer si elle existait déjà. Son statut de paroissiale a été vite détrôné par l’église du castrum. Mais les moines possédaient toujours les terres qui leur rapportaient en 1698 quelque 5000 kilos de céréales (5). Au fil du temps, des guerres et de la peste, Sainte-Marie est ruinée et abandonnée. Réparée plusieurs fois, le curé de Faucon devait y célébrer une messe une fois par an, cérémonie qui donnait l’occasion aux habitants de s’y rendre en procession (6). C’est ce que relate le coutumier de 1835 : il n’y a dans cette paroisse qu’un seul usage particulier, c’est une procession faite la seconde fête de la Pentecôte sur le chemin de Faucon à deux stades de Gigors. Réparée une dernière fois suite au legs testamentaire d’un habitant de Faucon en 1895, le pèlerinage survivra jusqu’en 1914 (7). Elle avait changé de titulaire, sans doute suite à la peste, adoptant saint Barthélemy, jugé sans doute plus efficace pour conjurer les fléaux.

L’édifice subsiste encore sous la forme de quatre murs ne dépassant pas 1,70 m de hauteur avec un chevet plat orienté à 80 °. L’appareil est en tout-venant lié au mortier de chaux. Seule, la base des murs présente un appareil plus soigné, lité, en pierres équarries de moyen module. L’entrée, à l’ouest, ne présente plus qu’un seul piédroit encore en place composé à la base de pierres calcaires, puis de pierres de tuf. Il subsiste la trace d’une ouverture bouchée dans le mur de chevet. Les murs sont peu épais, 0,50 m, et il est probable qu’il n’y eut jamais de voûte, seulement une charpente en bois. Un mur contrefort cependant a été adossé contre le mur sud, côté pente, pour le renforcer. La surface intérieure offre une contenance de 24 m². Aux alentours, des ossements sortent de terre lors des cultures.

Synthèse

C’est l’un des rares cas où l’on peut avancer relativement sûrement une date d’édification, fin XIe siècle. L’édifice a été construit peu d’années avant l’église du castrum, au moment où celui-ci va transformer radicalement l’organisation de la société, passant d’un habitat dispersé en fermes et petits hameaux au village groupé réunissant l’autorité seigneuriale et religieuse. Elle est élevée en plein champ, près d’un ruisseau et des terres arables, le chevet orienté vers l’est et d’une faible superficie, avec un cimetière, caractéristiques tout à fait conformes aux premières églises rurales. Ici encore, une procession votive attirait les paroissiens vers l’église originelle.


(1) Vers 1050, deux pièces de vignes ; en 1054 une autre vigne ; en 1058 la moitié d’un manse in castello Falcone (CVS n°  696, T II, p. 37-38 ; n° 693, T II, p. 35-36 ; 694, T II, p. 36-37).

(2) CSV n° 692, T II, p. 34-35. Terminatur vero ipsa terra : ab oriente, rivo de Cumba Fera ; ab occidente, medietas de ipsa condamina ; a meridie, supradicto rivulo ; ab aquilone, monte Solemiaco. Le ravin de Combe Fère porte encore ce nom.

(3) CSV n° 699, T II, p. 42. Cette charte non datée est établie par l’archevêque d’Embrun Lantelme (1080-1105).

(4) CSV n° 844, confirmation par Innocent II et n° 848, par Pascal II.

(5) Affouagement de 1698, ADAHP C 41.

(6) Renseignements fournis par les affouagements de 1698 et de 1775 (AD AHP C 41 et 26).

(7) Le 2 avril 1895, Joseph Isnard de Faucon, rédige son testament où il lègue à la Fabrique la somme de 300 francs pour être affectés à la réparation et à l’ameublement de la chapelle votive rurale dite de Saint-Barthélemy (Délibérations du conseil municipal, archives communales, mairie).

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Faisait partie de la Vallée de Barcelonnette et du diocèse d’Embrun, aujourd’hui dans le canton de Barcelonnette. La commune de 1742 hectares est établie sur la rive droite de l’Ubaye et jouxte la ville de Barcelonnette à l’ouest. L’habitat est essentiellement réparti sur la rive de la rivière avoisinant les 1200 mètres. Au nord la montagne s’étage en pentes rapides culminant à près de 3000 mètres. Jusqu’en 1790, la commune n’était qu’un quartier de Barcelonnette, mais constituait cependant une paroisse indépendante. La période antique est bien représentée avec une ville à l’emplacement de l’actuelle. Sur la place de la mairie et de l’église, ont été découvert des sépultures se rapportant à quatre états compris entre la période antique et l’époque médiévale. Il pourrait y avoir eu une église pré-médiévale. Dans les fondations de l’église paroissiale, petit appareil romain et dans les murs des tegulae. Couvercle de sarcophage en marbre blanc, ainsi que de nombreux autres sites (CAG, p. 194-196).

L’église paroissiale dédiée à saint Etienne offre plusieurs restes archaïques datant du XIe siècle, selon R. Collier : à l’extérieur les parties visibles des murs de la nef laissent voir un appareil mi-pierres de taille mi-moellons, qui évoque tout à fait le XIe siècle ; et le mur nord est percé de quatre fenêtres, genres meurtrières, qui, avec leur minuscule linteau fermé par une pierre échancrée, sont typiques de cette époque (p. 62). Comme pour toutes les paroisses de montagne, l’autorité ecclésiastique a élevé des chapelles succursales dans les campagnes.

C’est d’abord l’abbé Albert qui nous informe qu’une paroisse succursale a été érigée en 1780 au hameau de Saint-Flavi et que l’église est dédiée à saint Jean l’Evangéliste (I, p. 216, II, p. 226). Puis les visites pastorales du XIXe siècle nous apprennent en 1860 qu’il existe quatre chapelles rurales en bon état, une en ruine et une chapelle domestique en bon état. Le 17 juillet 1867 nous en avons le détail : 6 chapelles rurales : à Villard, Bougoulières, Granges, Maisonelles, les 2 dernières interdites, 1 à la Conchette. 1 chapelle domestique au Chastellaret chez M. Robion, ancien domaine Cornille. Enfin en 1876, une autre liste : chapelle des pénitents, propre. 5 chapelles, 3 très propres et spacieuses, les 2 autres à peine supportables. 2 chapelles domestiques : 1 de M. Robion au Chastellaret et l’autre à M Cornille aux Granges. La messe ne s’y dit pas (2 V 86).

Parmi ces chapelles sus-nommées, il faut éliminer celles du Villard et de la Conchette qui se trouvent sur la commune d’Enchastrayes mais qui dépendaient de la paroisse de Faucon (voir Enchastrayes). Actuellement, il subsiste quatre chapelles signalées par la carte IGN :
. au Bourget, chapelle Sainte-Anne, signalée par Cassini
. à Saint-Flavi, dédiée à saint Jean, signalée par Cassini
. au Châtellaret qui est dite domestique et qui figure sur Cassini
. à Bouzoulières, qui figure sur Cassini

Cassini signale une chapelle à Maisonnettes qui n’existe plus actuellement.
Au Plan la Croix, une chapelle est signalée par Cassini, non inventoriée au XIXe siècle, et qui n’existe plus.
Aux Granges, chapelle qualifiée de domestique, n’apparaît ni sur Cassini, ni sur IGN.

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