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Faisait partie du diocèse de Riez et de la viguerie de Moustiers, aujourd’hui dans le canton de Riez. La commune côtoie à l’ouest celle de Riez et s’étend sur 2604 hectares dans un paysage de coteaux et de collines irrigués par le Colostre. Romulas apparaît vers 1020 quand un prêtre du nom d’Etienne du castrum de Montagnac, donne à Saint-Victor, dans le territoire du castrum appelé Romulas, une modiée de terre culte dans le lieu appelé Sibiliana (CSV I, n° 614, p. 609). On retrouve le dernier terme sous le vocable Sabeyanne en section C du cadastre de 1835, alors qu’il n’apparaît plus sur les cartes modernes. Jusqu’au XVe siècle, le territoire est partagé entre deux communautés, Roumoules et Saint-Martin d’Alignosc. D’après l’abbé Féraud, le village de Saint-Martin avait été détruit par un incendie et a pris alors le nom de Saint-Martin-le Rimé, aujourd’hui Saint-Martin-le-Rimat (p. 146).

 

406. Les prieurés lériniens de Saint-Pierre de Roumoules et de Saint-Martin d’Alignosc ou de Rimat

Les deux communautés échoient à l’abbaye de Lérins dès le XIe siècle. Le 27 septembre 1081 un certain Isnard et ses fils donnent à l’abbaye de nos propriétés qui sont dans le pagus de Riez, dans le territoire de Romulas, deux églises, une en l’honneur de saint Pierre et l’autre en l’honneur de saint Martin, avec la terre qui les entoure (CCXXIII, p. 226-228). Cette terre qui est près de l’église Saint-Martin est appelée par le cartulaire Silva, nom qui va servir à dénommer l’église en 1113. Peu de temps après plusieurs personnages font don de terres, vignes, jardin et champ (CCXXIV, p. 228-229). De nouveaux dons sont accordés à Lérins en 1096, en particulier un manse (CCXXV, p. 229-230). La possession de ces deux églises par l’abbaye est confirmée par l’évêque de Riez en 1113, ecclesias sanctum Petrum de Romulis et sanctum Martinum de Silva (CCXIV, p. 218). La situation se complique quand on apprend en 1259, lors de la confirmation par le pape Alexandre IV, qu’il existe trois églises, in diocesi Regensi, ecclesias Sancti Petri, Sancti Martini, Sanctae Mariae de Romulis (CL 2, n° IV, p. 6).

Par la suite, il n’est plus cité que les deux premières. Les Pouillés du diocèse de Riez nomment en 1274 le prior de Romolis et le vicarius Sancti Martini de Alignosco. Même situation en 1351 avec le prior de Romolis et l’ecclesia Sancti Martini de Alinhosco (p. 106 et 111). Le GCN dénombre deux prieurs, prior de Romolis et prior Sancti Martini de Alignosco (GCN I, Inst. XXV, col. 385). L’abbé Féraud relate que le prieuré de Saint-Martin fut uni à celui de Roumoules (Souvenirs Religieux, p. 43-45). D’après Abbayes et Prieurés ce dernier fut uni à la mense épiscopale à la fin du XVIIe siècle (p. 61). Cela semble vraisemblable puisque les pièces concernant ce prieuré s’arrêtent à la date de 1699 (Série H des ADAM, n° 863 à 872, p. 144-145). L’église Saint-Martin semble avoir disparu assez rapidement, sans doute à la fin du XVe siècle, moment où sa communauté est rattachée à celle de Roumoules. Celle du chef-lieu paraît avoir subi des dégâts importants puisque R. Collier date quelques éléments de l’époque gothique, du XVIe siècle, le restant pouvant remonter sans doute au XVIIe siècle (p.176 et 231). Ce qui voudrait dire qu’elle a été entièrement reconstruite.

 

Synthèse

Deux églises sont citées en 1081, déjà existantes, aux mains l’un laïc qui les donne à l’abbaye de Lérins avec de nombreuses terres. C’est encore l’illustration de la spoliation des biens d’église durant la période du Xe siècle qui se manisfeste ici. On peut raisonablement faire remonter ces deux édifices à la période du haut Moyen Age.

 

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