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gaoutabry
(Dolmen de Gaoutabry, topographie G. Berard)

Découvert par le Baron de Bonstetten en 1876 et identifié par ce dernier comme étant 3 petits dolmens accolés. Cotte en 1924 détermina qu'il s'agissait bien d'un grand dolmen.

Description

D'orientation classique avec un couloir ouvert vers l'ouest / sud-ouest, le dolmen présente toutefois une architecture inhabituelle en comparaison de ceux du département.
La chambre est rectangulaire et allongée, l'antichambre plus courte se prolonge par un couloir se rétrécissant vers l'entrée. La dalle de chevet est séparée des 2 côtés par 2 petits murets de pierres sèches.
Le dolmen, fait de pierres dréssées sur le chant en phyllade prélevées sur le substratum, est le plus long du département du Var (+ 6m de longueur). Le tumulus bien dégradé est difficile a déterminer. Au sommet de certaines dalles on observe des encoches dont il est difficile de préciser l'origine et la fonction.
Berard (1981) y voit la possibilité de vestiges d'une structure en bois couvrant le monument ou/et servant de base à une couverture en lauzes. L'absence de dalles de couverture a proximité va dans le sens de cette hypothèse.
(crédit photo R.Esclair.)
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dolmen de gaoutabry dolmen de gaoutabry

Le matériel archéologique

De Bonstetten aurait trouvé des couteaux en silex et des hâches polies. Des ossements brûlés, une lame en silex brun à lustré de faucille et des tessons à pâte micassée ont été reccueillis par Courtin dans des déblais de fouille clandestine.

En 1975, Brandi et Sauzade ont tamisé les déblais des précedentes fouilles et ont trouvé des armatures de flèches foliacées à retouches bifaciales et bords crénelés, un poignard à soie, et des éléments de parure :
"La tombe collective de Gauttobry fait partie du groupe des dolmens à chambre allongée de Provence occidentale, apparenté aux hypogées de Fontvieille, Bouches-du-Rhône. C'est le dolmen de ce groupe situé le plus à l'est. Il marque ainsi les limites actuellement connues de l'extension orientale de ce type d'architecture funéraire. Bien que presque entièrement remanié lors de fouilles anciennes, son contenu recélait encore de nombreux ossements humains brûlés ayant appartenu à au moins 34 individus et un important mobilier lithique. Les types d'armatures de flèches rencontrés dans cette tombe attestent deux périodes d'utilisation : Néolithique final ou Chalcolithique ancien et Chalcolithique récent"

Ce monument peut-être comparé à celui des Antiquailles par son architecture ou plus lointainement à ceux de Coutignargues, Maurely et du Fraix à Orgon (Coiffard 1975).
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dolmen de gaoutabry dolmen de gaoutabry

Bibliographie
Le dolmen de Gauttobry - Commune de La Londe-Les-Maures (Var), Gérard Sauzade
Bulletin archéologique de Provence, 1989 N°18



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Coordonnées du dolmen :
Latitude : 43.545773
Longitude : 6.453212


Description et historique

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dolmen pierre de la fée dolmen pierre de la fée

Ce superbe mégalithe dont la dalle de couverture avoisine les 20 tonnes est connu depuis fort longtemps ce qui lui a vallu de nomnreuses fouilles clandestines. Les premières études sérieuses remontent à la fin du XIX ème s. début du XX ème siècle. Doublier et Fournier en 1856, Barbe et 1858 et 1867, Mortillet en 1904, Audiffred et Coste en 1907, Cotte en 1924 et plus recemment Courtin en 1974.

Restauré en 1951 par les monuments historiques, la terre extraite lors ce ces travaux a été tamisée et du matériel archéologique a été récolté :
Une douzaine de perle en rondelles (callaïs et jadéïte), 2 perles en rondelle en calcaire amorphe blanchâtre, 9 perles vraisemblablement en lignite, 1 crache de cerf perforée à la racine, 2 perles en tonnelet en serpentine à perforation biconique et 3 opercules de "cyclostomas elegans" à perforation naturelle. Des restes humains fragmentaires révèlent la présence d'un sujet âgé.

Des fouilles de Léon Compagnon en 1844 (Cotte) ne subsistent qu'une pointe de flèche en silex, 2 boutons en os et une perle en plomb.

La datation proposée est le néolithique final / chalcolithique

Il est étonnant de voir ce mégalithe encore debout après  toutes les agressions qu'il a subi, jusqu'à un dynamitage en 1975.

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dolmen pierre de la fée (début XXème) dolmen pierre de la fée (début XXème)

(Le dolmen de la Pierre de la Fée au début du XXième siècle)

La légende locale de la Péiro de la Fado : Il était une fois une fée qui aimait à se déguiser en bergère. Ainsi travestie, elle s'en allait, sous les bosquets d'orangers et de grenadiers, et jouait de la mandoline. La fausse bergère, gràce à sa beauté et, peut-être, à quelque mélodie magique, parvint à inspirer une grande passion à un jeune génie du voisinage qui finit par lui demander sa main. La fée consentit à la lui accorder, s'il acceptait , de son côté, que le mariage fût celebré sur une table formée de trois pierres dont elle lui fit un portrait minutieux. Le jeune homme reconnut dans la description de sa bien-aimée les pierres qui, depuis dix siècles avaient dévalé la montagne de Fréjus pour s'entasser au bas de la gorge voisine. Réunissant toutes ses forces physiques et surnaturelles, il parvint à dresser les deux premières pierres, mais fut incapable de déplacer la troisième. Accablé, il crut avoir perdu la main de la bergère. Mais la fée, à qui il n'était pas indifférent le prit de pitié. La nuit suivante, elle s'approcha de la pierre récalcitrante et traça autour d'elle un cercle magique. Sur le champ, une immense flamme s'éleva et la lourde dalle fut transportée sur les deux autres. A l'aube, la bergère magicienne surveilla son amant pour partager sa joie au moment où il découvrait le prodige. Mais le jeune homme comprit seulement qu'il était un bien modeste génie et qu'il était condamné à mourir parce qu'il aimait une fée plus habile que lui. Il mourut donc, bientôt suivi par la fée folle de désespoir.


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Mentionné par Meissonier et le Commandant Laflotte en 1925 (bull des Amis du vieux Toulon). Ce dernier affirme que le dolmen aurait subi les assauts des fouilleurs clandestins depuis tous temps. La dalle de couverture et le pilier nord-est s'étaient d'ailleurs affaissés suite à ces pillages.

Coordonnées = Latitude :
Plein écran43.613889 - Longitude : 6.383056

(crédits photos M.R.)

Le dolmen est doté d'une couverture constituée d'une dalle volumineuse reposant sur la dalle de chevet et les deux piliers séparant la cella du couloir. Une restauration effectuée par Jean Courtin a permis de redonner son architecture d'origine au monument.

Le commandant Laflotte ne précise pas s'il a découvert des vestiges lors de la fouille.


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Du type dolmen à couloir et à chambre carrée ou sub-carrée de Provence orientale, cette tombe renfermait les restes incinérés d'une trentaine d'individus. Le mobilier mis au jour se compose d'armatures de flèche, de poteries et d'éléments de parure (...). Ont été mis en évidence : le caractère de dépôt secondaire des restes humains incinérés et leur recouvrement volontaire par une couche de terre et de pierres, l'utilisation de la tombe au Néolithique final et sa réutilisation au Chalcolithique récent, la non-utilisation du couloir comme accès à la chambre lors des funérailles ainsi que la double utilisation du tumulus, selon les secteurs, à la fois comme lieu de dépôts d'offrandes isolées et comme lieu de dépôts funéraires avec restes osseux humains.

CF article extrait d'un bulletin de la SPF consacré au dolmen de Haute Suane dans la rubrique préhistoriens locaux

Bibliographie

Le dolmen de la Haute Suane (Grimaud-Sainte-Maxime, Var) et la tombe circulaire en blocs de l'Amourié (Grimaud) - SAUZADE G. ; COURTIN J. ; CHABAUD G. ; DIETRICH J. E. (Collaborateur) ; PERINET G. (Collaborateur)  - BSPF - 1988, vol. 85, no5, pp. 148-160

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Localisation et accès

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Carte 3445 OT - top 25 - pli D2 – à la borne 212 dans le 333 du sommet de la Bouisse (270m) à 670m. l'Oppidum (camp pré-romain est intéressant à visiter). (infos Régis Esclair)

Au lieu-dit "les Antiquailles" se trouvent 2 tumulus et un dolmen. Le dolmen se situe à 250 m au sud du second tumulus.
L'autre tumulus est à 50 m au sud du dolmen, sur un sommet, à l'altitude 244 m.

Coordonnées du dolmen :
Latitude : 43.224722
Longitude : 6.098333

Ci-dessous : localisation du camp pré-romain

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Description et historique

dolmen des ...
dolmen des antiquailles dolmen des antiquailles


Le tumulus du monument, de forme circulaire, mesure 10m de diamètre. Il est bordé de gros blocs de granit. La sépulture se compose d'une chambre longue et étroite de plus de 7 m, limitée par des dalles dressées jointives. La porte d'entrée est délimitée par 2 pierres dressées de chant de 0,85 m de longueur, distantes de 1 m et hautes de 0,40 m. A gauche de la cella, quelques pierres levées pourraient être le parement de la cella ou une sépulture adventice. (croquis Berard)
cuers_antiquailles1


Fouillé par Jaubert en 1878, le dolmen a été visité de nombreuses fois par des fouilleurs clandestins. La propriétaire des lieux avait pu recueillir quelques éléments : une alène bipointe très oxydée probablement en cuivre, 1 armature de flèche foliacée à retouches bifaciales envahissantes, un fragment mésial d'armature de flèche crénelée, la partie mésiale d'une armature de flèche sublosangique, 1 soie de poignard à retouches bifaciales envahissantes, un cristal de roche, 2 tessons atypiques, 7 éclats de silex, 2 éclat de silex noir, 1 percuteur en grès, 1 percuteur en quartz et 2 galets plats en phyllade.

cuers_antiquailles
(Le mobilier archéologique / Berard)

 

Datation proposée : Chalcolithique

 

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