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Situé sur un petit mamelon parmi les pins et les chênes qui ont colonisé cet espace depuis l'abandon des culture.

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Historique et description

Fouillé en 1948 par le Dr Gérard, ce dernier a remis le mobilier archéologique à Georges Berard qui a entrepris de fouiller les déblais de fouille ainsi qu'une couche en place sous la couverture écroulée.
Edifié au centre d'un tumulus de 16m de diamètre, coupé par une restanque, le dolmen dispose d'une chambre composée de quatre grandes dalles dressées et d'un muret de pierres sèches latéral. De forme carré, la cella est divisée en son milieu, selon un axe nord-sud, par une dalle verticale, qui délimite du côté du couloir une sorte d'antichambre (voir également dolmen des Muraires 1). Le couloir, de 1,60 m de long s'ouvrant à l'ouest est bordé
Lors de sa découverte, la dalle de chevet formant le pilier principal était inclinée vers l'est à l'extérieur de la chambre, ainsi que les piliers ouest inclinés sur la sépulture. La partie supérieure du pilier droit a été arraché lors du déplacement accidentel d'origine sismique comme il a été décrit sur d'autres sépultures mégalithiques du centre var (voir également dolmen de l'Amarron, Brignoles). par deux dalles dressées.
dolmen_gastee(Topographie G. Berard)
La dalle de couverture s'est brisée en deux en tombant dans l'antichambre, tout en restant appuyée d'un côté sur la dalle de chevet, condamnant l'entrée du dolmen. Le propriétaire des lieux brisa un morceau de la dalle dans les années 40 afin d'installer sous la dalle un poste de chasse.

Les matériaux ayant servi à la construction du mégalithe ont été prélevés dans l'environnement immédiat.

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dolmen_gastee_2 Les vestiges archéologiques

Trés tôt remarqué du fait de son architecture imposante, le dolmen a été pillé maintes fois et ce depuis l'antiquité (col de balsamaire en verre, petit récipient utilisé pour des rites funéraires romains). Ces perturbations ont rendu impossible un étude sérieuse des niveaux en place. Toutefois, une bande de 40 cm de large sur 1 m de longueur, préservée par la dalle de couverture a pu être étudiée après un tamissage des des remaniements des fouilleurs clandestins et des déblais laissés par le Dr Gérard.



(figure 3 :
dessin G. Berard)
Le lambeau préservé, d'une épaisseur de 60 cm, était composé de deux couches. Une supérieure de 10 à 35 cm de profondeur qui contenait des fragments d'os humains sans connexion, et quelques fragments calcinés. Une couche inférieure de 35 à 60 cm de profondeur contenant de nombreux fragments d'os, certains présentant des traces d'ustion. Cette couche ne semble pas avoir été remaniée anciennement. Une perle biconique en calcite, une perle en calcaire blanc en forme de tonnelet, une armature de flèche sublosangique avec amorce de pédoncule à retouches couvrantes bifaciales ont été également recueillies.

Le mobilier remanié comprend :

Industries lithiques : 2 armatures de flèches à retouches couvrantes bifaciales (14 & 19 fig. 3), 1 fragment de lamelle de section trapézoïdale (12, fig. 3), 1 bitroncature segmentiforme sur lamelle (13, fig. 3).
Parure : 2 valves de pétoncle percées à la charnière (20 & 21, fig. 3), 3 pendeloques arciformes (16 17 & 18, fig. 3), 1 pendeloque en forme de virgule en stéatite (11, fig. 3), 6 perles en forme de tonnelet en serpentine verte (1 à 6, fig. 3), 2 perles en calcaire blanc.
Céramique : 12 tessons sans forme ni décor à pâtes grossières et variées. Les dégraissants employés sont fait de calcaire, de stalgatites, de végétaux (sciure de bois), de quartzite concassée.
Faune : 1 canine de chien, ovicaprinés 6 molaires et prémolaires, 7 incisives, lapin 1 molaire et 1 phalange, 2 os dentaire de lézard, des vertèbres de couleuvre, et cyclostomax élégans et divers hélix pour la malacologie.

Les 30 kg d'ossements humains recueuillis par le Dr Gérard sont tous brisés, soit par crémation soit par piétinement lors des violations. 1600 dents ont été recueillis correspondant à au moins 70 à 80 individus.

Soulignons que le monument a été restauré par G. Berard suite à sa fouille. Trop souvent les opérations de fouilles sont dissociées de la notion de préservation et de la protection durable de ces monuments et les condamnent à disparaître à plus ou moins brêve échéance, phénomène accentué par une nature qui reprend peu à peu ses droits sur le terrain.

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