archeoprovence

Le tumulus ou tholos de la Colette à Escragnolles, se trouve près du hameau de la Colette à une altitude de 1000 m.
Localisation : carte de l'inventaire des sites


Description


Cette structure funéraire se présentait sous la forme d'un tumulus de pierre (plates) de 10 m de diamètre et 1,5 m de hauteur. Selon Marcellin Chiris, qui fouilla la tombe en 1880, le sommet présentait un cercle de pierres régulier de 5 m de diamètre dont il est délicat de préciser la datation. La place de la « couche à ossements » de 3,5 m de diamètre et 25-30 cm d’épaisseur par rapport à la chambre évoquée n’est pas précisée.
J. Courtin évoque la possibilité d’une tholos pour ce monument bien que les descritpion de Chiris sur lesquelles il se fonde soient relativement imprécises. Il s'agirait alors d'une tombe à chambre ronde, pourvue d'une voute en encorbellement, dont la structure se serait effondrée.


Le mobilier archéologique


Il comprend 3 tessons correspondant à 3 vases distincts. Un tesson est décoré de lignes incisées horizontales et d’une bande en fermeture éclair incisée (phase 3 / Lemercier 2002). Un tesson présente 3 lignes horizontales réalisées au peigne et le troisième présente une bande croisillonnée au peigne encadrée de deux bandes réservées.
Ces éléments sont rattachable à la période Campaniforme.
De nombreux tessons non décorés ont été mis également au jour.

La sépulture contenait les restes d'une trentaine de squelettes adultes et enfants selopn Chiris. Parmi ceux-ci ont été découvertes des rondelles osseuses découpées dans des os crâniens. Leur interprétation reste problématique

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Fouille Chiris 1885 - restes humains (D.R. Barbiero - Musée d'Histoire de Provence - Grasse)


L’industrie lithique taillée comprend quatre lames en silex dont une de 10 cm à section trapézoïdale, une armature biface foliacée allongée et épaisse et un fragment de poignard à retouches « en pelures » et face inférieure plane polie.

La parure comprend des fragments d’un brassard d’archer en grès fin probablement à quatre trous. Et des petites perles irrégulières en « callais » (variscite ?), minéral voisin de la turquoise de provenance lointaine.



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Fouille Chiris 1885 -  (D.R. Barbiero - Musée d'Histoire de Provence - Grasse)


 

Les objets métalliques : une alêne bipointe à section carrée en cuivre de 115 mm dont l'analyse a donné : arsenic 0,61, argent 0,03, nickel 0,03, bismuth 0,022, traces d’antimoine et de fer. (Dr Schröder Landesmuseum de Stuttgart).

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Le matériel archéologique d'après Jean Courtin


Bibliographie

CHIRIS M. – Mémoire sur un tumulus de l’époque néolithique situé à la Collette, Escragnoles (Alpes-
Maritimes), Draguignan, 1889.

COTTE V. – Documents sur la préhistoire de Provence, Aix-en-Provence : Editions A. Dragon, 4
volumes, 1924.

COURTIN J. – Les dolmens à couloir de Provence orientale, L’Anthropologie, LXVI, 3-4, 1962, p. 269-
278. 1962.

COURTIN J. – Le Néolithique de la Provence, Paris : Klincksieck, 1974, 355 p. (Mémoire de la Société
Préhistorique Française, 11). 1974

GASSIN B. – Atlas préhistorique du Midi méditerranéen, feuille de Cannes, Paris : CNRS, 1986.

GOBY P.  – Coup d’oeil d’ensemble sur le préhistorique de l’arrondissement de Grasse, et notamment
sur ses dolmens, tumulus et sépultures, Congrès Préhistorique de France, Vannes, 1906, p. 382-410.

TREINEN F. – Les poteries campaniformes en France, Gallia Préhistoire, Tome XIII, 1970, 1 p. 53-107,
2 p. 263-332. 1970

LEMERCIER O. - Le Campaniforme dans le sud-est de la France. De l’Archéologie à l’Histoire du troisième millénaire avant notre ère. Thèse de doctorat. Aix, 2002.

 

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