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Faisait partie du diocèse de Gap et de la viguerie de Sisteron, aujourd’hui dans le canton de Turriers. Située au nord du canton de Turriers, bordée par la Durance et les Hautes-Alpes, la commune est essentiellement un territoire de montagnes. Le village et les hameaux sont perchés à plus de 1000 mètres d’altitude. Seule, une petite partie du terroir longe le fleuve à une altitude moyenne de 650 mètres, présentant un espace favorable aux cultures. Piégut n’apparaît pas avant 1237 sous la forme du castrum de Podio Acuto (RACP, n° 275, p. 363). C’est à la même époque, 1274, qu’est cité le prior de Podio Acuto (Pouillés, p. 76). Ce prieur est un chanoine régulier augustin de la prévôté de Chardavon. Il dessert l’église paroissiale dédiée à saint Colomban. Une seule chapelle rurale est signalée au XIXe siècle.

 

346. Chapelle de Neyrac

 

Aucune mention n’est donnée sur une possible implantation pré-castrale. Seul un toponyme apporte une lueur, situé sur la rive de la Durance, Neyrac. Le vocable est issu d’un nom d’homme gaulois Nerius auquel a été ajouté le suffixe latin -acum, évoquant un domaine gallo-romain, le domaine de Nerius 1. L’abbé Féraud rapporte qu’une mine de plomb sulfurée située au-dessus du hameau de Neyrac était exploitée il y a une cinquantaine d’années. Connaissant les Romains pour exploiter le moindre filon il est probable que ce Nerius en ait tiré profit. A l’entrée du petit hameau se dresse une chapelle encore en état que l’enquête sur les lieux de culte de 1899 date de 1882 : chapelle rurale à 6 kilomètres bâtie en 1882. Cette affirmation semble exacte puisque la chapelle ne figure pas sur Cassini ni sur le cadastre de 1837.

1 DAUZAT A. et ROSTAING C., Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Guénégaud, 1963, p. 491. ROSTAING C., Essai sur la toponymie de la Provence, Paris, 1950, p.352.

 

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