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communes

Faisait partie du diocèse de Gap et de la viguerie de Sisteron, aujourd’hui dans le canton de La Motte-du-Caire. La commune s’étend au nord de celle de Sisteron sur une grande terrasse dominée par la montagne de Gache culminant à 1356 mètres. Elle se prolonge au nord, après avoir traversé la Sasse, par une zone de collines fertiles que surplombe la Montagne de Hongrie. Ces deux entités géographiques offrent à la fois des terres de culture et des pâturages pour les troupeaux d’ovins. Elles ont attiré très tôt les colonisateurs puisque l’on y a décelé des implantations gallo-romaines, mais également plus tard les riches abbayes, Novalaise, Saint-Victor et Aniane. D’une superficie de 2849 hectares, elle accueillait 840 habitants en 1315, maximum jamais dépassé par la suite.

La première mention de Valernes apparaît sous la forme de Valerignaca. C’est en 739, quand le patrice Abbon fait don à l’abbaye de Novalaise de plusieurs domaines, dont la corte Valerignaca 1. Il s’agit d’un domaine de type villa comprenant la ferme domaniale avec tous les bâtiments nécessaires à l’habitation et à l’exploitation des terres, écuries, loge à cochons, pressoir à vin, greniers, cases pour la fabrication du beurre et des fromages, etc. Il est tenu par une famille de régisseurs de condition libre, aidée par des familles de condition servile. Tout autour de la corte s’étendent les terres arables, les vergers et vignes, les pâtures et les bois. Quand le domaine est très vaste, des fermes ou manses réparties sur le territoire assurent l’exploitation des terres éloignées sous le contrôle du régisseur qui perçoit pour le maître une partie des récoltes. Une petite église desservait l’ensemble, construite près de la ferme domaniale. Ce domaine, dont on connaît seulement le nom, n’a pu être localisé sur le terrain, mais a pu être repris au début du XIe siècle au sortir de la période sarrasine. Les moines chassés au cours du Xe siècle, les habitants ont accaparé les biens de l’abbaye et se sont constitué un patrimoine foncier important. On les retrouve en effet le siècle suivant.

 

563. Le prieuré de Saint-Heyriès

En 1069, deux habitants de Valernes, indigene, Isnard et Isoard, donnent à Saint-Victor en 1069 un manse qu’a bien cultivé Pons Ferrand, en entier, avec les vignes, les prés, les champs, les garrigues cultes et incultes, avec les arbres fruitiers et infructueux et également tout ce leur est joint, outre la dîme. En plus, nous donnons ce que Ingelbert a mis en culture, donné en dotation à l’église de saint Heyriès, de même tout ce qui est du susdit manse et en outre la dîme avec l’église (CSV 2, n° 717, p. 62-63). La donation est faite sous l’autorité du vicomte de Gap Isoard de Mison. Les deux frères, non seulement sont propriétaires d’un manse, mais également d’une église, de la dîme et des terres qui en dépendent. Si le manse peut correspondre à l’une des propriétés de l’ancienne corte Valerignaca, l’église pourrait être aussi celle qui se dressait près de la ferme domaniale. Le 4 juillet 1079 le pape confirme la possession aux moines, in episcopatu Vapicensi cellam sancti Asegii de Valerna (CSV I, n° 843, p. 218).

Tenue par Saint-Victor, l’église du prieuré ne restera paroissiale que peu de temps, car le castrum est en train de naître. En 1113 est citée une nouvelle église paroissiale sous le titre de Sainte-Marie alors que celle d’Heyriès garde seulement le statut de prieuré, in episcopatu Vapincensi cellam sancti Erigii de Valerna cum ecclesie parrochiali sancte Marie (CSV 2, n° 848, p. 237-238. Seul le cimetière du prieuré continuera sa fonction. En 1641, l’église et cimetière de saint Arey où estoit autrefois l’église du prioré laquelle est maintenant tout à fait démolie et en 1687 l’évêque constate que le cimetière est très éloigné et il demande d’en construire un plus
commode
2. La distance est en effet de 800 mètres entre la colline où se dressent le village, le château et l’église et le cimetière du prieuré. Depuis, tout a disparu de cette primitive fondation, seul subsiste le nom de Saint-Heyriès.

 

564. Chapelle Saint-Didier

Le Château Saint-Didier est situé en limite avec la commune de Sisteron sur la terrasse dominant le cours de la Durance, sur un éperon barré sur trois côtés par des ravins abrupts. Une église, ecclesia Desiderii, est citée en 1208 faisant partie des possessions de l’abbaye de Saint-Guilhem en Languedoc. Elle est mentionnée dans les comptes des décimes en 1274, desservie par un procurator Sancti Desiderii (Pouillés, p. 81). Le château, centre d’un vaste domaine s’étendant sur la terrasse, passera ensuite dans les mains de l’abbaye Sainte-Claire de Sisteron en 1452, puis dans celle des Ursulines de Gap 3. A la Révolution le domaine est vendu en totalité à un seul acquéreur 4. Une chapelle dessert le domaine, élevée près du château. Rebâtie entièrement, mal orientée, il n’est pas sûr qu’elle soit l’église originelle du prieuré. En effet, à 800 mètres au nord du château, en plein champ, s’étale un immense pierrier où l’on découvre des fragments de tegulae, d’imbrices et de dolia. Les cartes modernes indiquent St-Didier à son emplacement, de même le cadastre napoléonien de 1836. Il est probable, faute de témoignage plus fiable, de pouvoir situer le prieuré originel à cet endroit, non défensif, en milieu ouvert et sur un site antique.

 

565. Chapelle Saint-Marcellin

Une autre église est citée en même temps que celle de Saint-Didier et dépendant du même monastère, ecclesia sancti Marcellini; elle est desservie par un capellanus Sancti Marcellini ante Valentiam en 1274. Le prieuré subira le même sort que celui de Saint-Didier, passant dans les mains des mêmes abbayes, aux mêmes dates. Il est situé à 705 m d’altitude sur un replat dans l’ubac de la montagne de Gache, au lieu-dit actuel les Monges que la carte de Cassini dénomme Ste Clere rappelant son ancienne appartenance. Deux bâtiments en ruine et d’autres structures subsistent encore, particulièrement celle d’un édifice qui servit d’église succursale jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. En 1687, l’église ou chapelle St Marcellin est en très méchant état, couverte de tuilles, y ayant au toit une ouverture considérable par où il pleut dans la nef, laquelle n’est ni voûtée ni blanchie, mal pavée. Un petit tableau sans cadre au-dessus de l’autel. Puis en 1707, il y a la chapelle saint Marcellin qui s’est démolie depuis quelques années. On dit qu’autrefois c’était une cure parce qu’il y a encore un cimetière contre ladite chapelle. Enfin, en 1759, érection d’une succursale au lieu de Vallerne, quartier appelé l’ubac, en dela de la rivière de Sasse, où depuis un temps immémorial il y avoit une église paroissiale avec son presbytère, au quartier St-Marcellin, en l’ubac de la montagne de la Gache, lesquels étant tombés en ruines, les habitants dudit quartier de St-Marcellin allèrent et sont allés entendre la messe à la chapelle du domaine de la dame abbesse du monastère de Ste Claire de la ville de Sisteron, en été, mais, en hiver, ils sont privés de tout service religieux à cause de l’éloignement du lieu 5. La Révolution interdira tout office paroissial dans le bâtiment qui deviendra maison d’habitation pour être ensuite abandonné.

L’édifice soulève problème car il est non seulement mal orienté mais présente un mur à l’architecture que l’on peut qualifier de militaire ou d’expression de puissance châtelaine. Il est constitué d’un appareil à bossage remarquable, rare dans nos régions. Le chaînage des deux angles est composé de pierres de taille présentant des modules de 0,50 m de longueur pour 0,19 m de hauteur. Le bossage est de type rustique avec un liséré de 3 cm de largeur, décoré d’une ciselure oblique. Les joints sont fins, sans liant. Chaque pierre d’angle est disposée en alternance et correspond à un lit formé de pierres éclatées au marteau liées au mortier. D’après ces indices de structure, on peut avancer la période fin XIIe-début XIIIe siècle, mais avant 1230, période qui correspondrait à la première mention de 1208 6. Il n’est pas certain qu’il ait été érigé pour faire à l’origine fonction d’église, l’emploi du bossage étant réservé essentiellement aux édifices seigneuriaux, ce décor symbolisant la puissance du comte et des aristocrates, laïcs ou religieux. Par contre, accolé à ce bâtiment, subsiste un mur présentant un appareil lité régulier formé de petits modules de pierres éclatées au marteau qui pourrait dater du XIe siècle et convenir pour le prieuré originel. Un dégagement et une étude des structures permettraient une meilleure appréciation de ces deux architectures avant que tout ne s’écroule, le mur à bossage étant prêt de tomber.

Synthèse

Il n’est pas assuré que le prieuré de Saint-Heyriès donné à Saint-Victor en 1069 soit à l’emplacement de la corte Valerignaca de 739, mais il existait déjà lors du don et était aux mains de laïcs. Quand les moines de la Novalaise héritèrent de la corte, ils y bâtirent certainement un lieu de culte qui a pu subsister jusqu’au XIe siècle. Le prieuré Saint-Didier, en plein champ, sur un site antique, peut lui aussi faire partie des édifices bâtis pour desservir un habitat dispersé. Celui de Saint-Marcellin est plus délicat à dater.

 


1 Testament rédigé le 5 mai 739 et retranscrit dans une charte de Charlemagne de 805 (MARION Charles, Cartulaire de l’église cathédrale de Grenoble, Paris, 1869, p. 40). Ce patrice Abbon fut d’abord patrice de Maurienne et de Suze vers 726, puis nommé par Charles Martel patrice de la Provence vers 737. Il fut le dernier à porter le titre de patrice, terme romain, remplacé après lui par celui de comte. C’est lui qui fonde l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Novalaise en 726, l’une des plus anciennes des Alpes. Elle est située près de Suse au pied du Mont Cenis.

 

2 ADHA G 784 et 786.

 

3 FERAUD, p. 78 et ADHA G 962. Les lettres patentes de la suppression sont en date du mois de mars 1750 et leur domaine de Valernes est attribué au couvent des Ursulines de Gap : suppression de l’abbaye Sainte-Claire de Sisteron et rattachement au monastère de Sainte-Ursule de Gap. Les prieurés de St Didier et de St Marcellin situés dans la paroisse et terroir de Valernes dont la dixme est actuellement affermée pour la somme totale de 480 livres par an sur laquelle ledit monastère de Gap payera 18 livres à l’hôtellerie de St-Guilhen-du-Désert, et fera dire la messe depuis le 3 mai jusqu’au 4 septembre de chaque année.

4 ADAHP 1 Q 40. Acquéreur Guillaume Michel Jarjaye pour 20 400 livres le 2 février 1791.

5 ADHA G 786, visite pastorale de 1687. AD HA G 1103, état des paroisses, 1707. G 980, succursale, 1786-1787.

6 Sur ce sujet, DURUPT Anne-Marie, Châteaux et enceintes à bossages en Provence occidentale, Revue Châteaux-Forts d’Europe, n° 6, 1998.

 

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Faisait partie du diocèse de Riez et de la viguerie de Moustiers, aujourd’hui chef-lieu de canton. C’est une grande commune de 12777 hectares qui s’étend sur la rive gauche de la Durance sur le plateau du même nom à l’ouest de Riez. On ne connaît pas le nombre d’habitants en 1315, mais il en existait 660 en 1471. La population va atteindre 3117 habitants en 1765, puis 3151 en 1851 (Atlas, p. 205). Elle voisine les 2630 en 2006. Valensole apparaît dès le Xe siècle grâce aux biens possédés par la famille de saint Mayeul dans le territoire. Ils sont énumérés dans deux chartes de 909 du cartulaire de Cluny (CLU, n° 105-106, p. 117-120). C’est vers le milieu du même siècle que saint Mayeul fonde un prieuré clunisien dans sa maison familiale et que l’église Saint-Maxime élévée dans le village dépend des moines 1. En 990, le comte Guillaume donne la villa Valenciola avec toutes ses dépendances tout en reconnaissant que l’église de Valensole est déjà aux mains des moines. Suivent les confronts qui couvrent la totalité du territoire de Valensole (CLU III, n° 1837, p. 80-81). L’église Saint-Maxime va être entièrement reconstruite à partir du XIIe siècle et prendre la titulature de saint Denis, mais devenue trop petite par rapport à la population on y greffa au XIVe siècle une nouvelle église sous le titre de saint Blaise tout en gardant saint Denis comme patron 2. Vu l’étendue du territoire il existe trois paroisses et des chapelles disséminées un peu partout.

 

554. Eglise Sainte-Marie-Madeleine du Bars

Le hameau du Bars est situé tout au NO de la commune près de l’embouchure de l’Asse avec la Durance. Entre 994 et 1032, Eldebert et son épouse Stephania, dans le pagus de Riez, dans le castrum qui est appellé Albarno, donnent un manse au père abbé Odilon, manse exploité par Rainerius (CLU III, n° 2284, p. 413-414). Le Bars forme une communauté et même en castrum cité au début du XIIIe siècle, castrum Albarni (Bouche I, p. 233) 3. Il existe une église citée en 1274, ecclesia de Albardo desservie par un capellanus qui n’est tenu à verser aucun décime, car dépendant des moines de Cluny de Valensole, de même que l’église (Pouillés, p. 108). Le territoire de Bars sera annexé à Valensole à la fin du XVe siècle. Bartel en 1636 cite l’église avec comme titulaire B. Magdalena de Albartio Vallis Assiae (p. 69). L’abbé Féraud la classe parmi les paroisses groupant les hameaux de La Combe, Moustarel, Maragonelle, des bastides du Bars et de la Val-d’Asse. Population : 200 âmes (p. 164). Le PR (n° 16, p. 83-84) date l’édifice du XVIII siècle. Mais il doit s’agir d’une reconstruction totale de l’édifice vu les citations antérieures. Il est en bon état aujourd’hui.

 

555. Chapelle Saint-Bonaventure

C’est un édifice aujourd’hui en ruine situé près du hameau de Maragonelle et qui était une annexe de la paroisse du Bars. L’abbé Féraud nous fait connaître le titulaire, saint Bonaventure. Elle est figurée par le cadastre napoléonien de 1826 en section B 3, parcelle 882. En 1860, 1866 et 1894, la chapelle rurale saint Bonaventure est convenable (2 V 92 et 93). Les restes décrits pas PR (n° 16, p. 88) présentent encore les murs, mais sans toiture. La chapelle est mentionnée lors d’une visite de 1763.

 

556. Chapelle Sainte-Marie-Madeleine de Villedieu

Le hameau de Villedieu est situé à l’ouest de la commune côtoyant la rive gauche de la Durance. Son territoire formait le castrum de Villadei cité en même temps que celui de Bars avec également une église mentionnée en 1274 desservie par un chapelain, ecclesie et capellanus de Villa Dei. L’ensemble était sous l’autorité des moines clunisiens de Valensole. Villedieu est déjà nommé le 26 mai 1037 sous la forme de Diliada, quand Guillaume, comte de Provence, donne et même rend à Cluny ce qui était de la possession de saint Mayeul, dans le diocèse de Riez. Ce sont les villa Diliada et de Septem Fontes (CLU IV, n° 2916 et 2917, p. 116-117). Si Diliada correspond à Villedieu, Sept Fonts pourrait être représenté par le toponyme l’Ubac de la Font Sainte, quartier situé à proximité du hameau de Bauquière signalé par la carte IGN 4. Il est mentionné par Cassini sous sa forme originelle Font Sant. Le territoire de Villedieu sera annexé à Valensole à la fin du XVe siècle. Le territoire de Sept Font avant d’être donné à Cluny dépendait depuis 1018 de l’abbaye Saint-Victor. C’est la comtesse de Provence Adelaïs qui fait don aux moines de la villa Septem Fontes dans le comté de Riez. Les confronts ne laissent aucun doute sur sa localisation (CSV I, n° 631, p. 626-627).

L’église paroissiale de Villedieu est sous la même titulature que celle de Bars, B. M. Magdalenae de Villa Dia comme le mentionne Bartel (p. 69). Elle dessert les hameaux du Rousset, de la Fuste, de Ville-Dieu, des Chabrans, de Saint-Laurent, des Borels et des Bessons (Féraud, p. 164) ; le Rousset abrite un château et se trouve sur la commune de Gréoux-les-Bains. L’église, aujourd’hui chapelle, est décrite par plusieurs auteurs qui la datent du XIe siècle, du premier âge roman 5. C’est un très bel édifice, situé en plein champ, accompagné du cimetière.

 

557. Chapelle Saint-Laurent

Saint-Laurent était un hameau situé entre les deux Villard et dont la chapelle, dédiée à saint Laurent, dépendait de la paroisse de Villedieu. Elle est citée lors des visites pastorales de 1860, 1866 et 1894 comme étant en bon état. Elle figure sur Cassini et le cadastre de 1826 (section H 4, parcelle 1013). Aujourd’hui, elle est en ruine, signalée par la carte IGN St Laurent. PR en fournit une description : d’assez grandes dimensions (13,60 m x 4,65 m dans œuvre), elle est construite en moellons et galets. La toiture est complètement effondrée… Une nef de trois travées retombant sur des pilastres rectangulaires à impostes moulurées, et terminée en cul-de-four, dont l’arc d’ouverture en cintre surbaissé… est appareillée en briques posées de chant. La porte d’entrée, à l’ouest, est appareillée en pierre de taille. Elle a été visitée en 1763 par l’évêque de Riez (PR n° 16, p. 90). D’après cette description, porte à l’ouest et position sur le cadastre, l’édifice est orienté le chevet vers l’est. Il est situé en plein champ près de deux hameaux appelés le Villard et sous la titulature d’un saint dont le nom était particulièrement honoré à partir du Xe siècle. On pourrait se trouver en présence d’un lieu de culte précastral, élevé pour desservir un habitat dispersé, que l’on peut situer vers le XIe siècle.

 

558. Chapelle Saint-Jean

Le quartier de Saint-Jean est situé au SE de Valensole et a donné son nom à la section D du cadastre napoléonien. Il enferme plusieurs fermes dont celles du Grand St Jean et du Petit St Jean. Auprès d’elles et près de la chapelle ont été repérées des occupations allant du néolithique au Haut Empire. Les murs de la chapelle renferment des fragments de dolia et de tegulae (CAG, p. 491). L’édifice est en plein champ et isolé. Il est mentionné par Cassini et par le cadastre napoléonien (section D 1, parcelle 316), figuré avec une abside en hémicycle orientée vers l’est. La chapelle n’est citée qu’une seule fois lors des visites pastorales du XIXe siècle, le 17 mars 1860, où l’on doute que la chapelle Saint Jean appartienne à la Fabrique (2 V 92).

Le PR la date du XVIIe siècle et la décrit comme une petite chapelle, son toit de tuiles rondes est en partie effondré, mais de dimensions modestes (7 m x 3 m dans œuvre), l’édifice pourrait encore être sauvé. C’est un bel exemple de petite chapelle du XVIIe siècle, à nef unique terminée par une abside en hémicycle et construite en moellons et galets de la Durance. Sa porte d’entrée à l’ouest, ainsi que les deux petites baies en plein cintre, hautes et étroites, qui percent ses murs nord et sud, et celle, rectangulaire, au-dessus de la porte d’entrée, sont appareillées de pierres de taille. Elle est mentionnée dans le procès-verbal de visite de 1763 … Chaque année, autrefois, les Valensolais se rendaient en procession à cette chapelle le jour de la Saint-Jean (n° 16, p. 89).

La datation proposée, XVIIe siècle, nous paraît beaucoup trop tardive. L’édifice est parfaitement orienté, ce qui est inhabituel pour cette période. Il présente une abside en cul-de-four, se trouve en plein champ, isolé, sur un site antique, avec un titulaire des origines du christianisme et objet d’une procession annuelle. La photo de l’abside proposée par le PR montre un appareil de petits modules disposés en lits assez réguliers. Ce sont toutes les caractéristiques d’une fondation précastrale, petit lieu de culte de proximité servant à desservir un habitat dispersé aux alentours. Le nef a perdu sa couverture.

 

559. Chapelle Notre-Dame des Blaches ou d’Aubanet

C’est une chapelle en ruine citée par les cartes modernes près du hameau lui aussi ruiné d’Aubanet. Sur le cadastre napoléonien, il faut la placer à Jaubert situé immédiatement à l’ouest d’Aubanel. L’édifice est anciennement cité en 909 sous la forme d’une villa nomine Abia (ou Abiacum) cum ecclesia in honore Sanctae Mariae (CLU I, n° 105-106, p. 118 et 119). JP Poly interprète Abia, Abiacum comme étant situé à Aubanet (p. 88, note 84). L’église prend ensuite de nom de la B. Mariae de Blachiis, citée par Bartel (p. 69). L’édifice est signalé en état par la carte de Cassini dans le Canton de Notre Dame. Déjà détruit en 1836 sur le cadastre napoléonien, il n’en reste que quelques pierres.

 

560. L’église Saint-Etienne, puis Saint-Grégoire

Parmi les biens de la famille de saint Mayeul dénombrés sur le territoire de Valensole en 909, figure une villa nomine Marigas (n° 105, p. 118) ou une villa nomine Margis cum ecclesia Sancti Stephani (n° 106, p. 110). JP. Poly, dans les mêmes textes cités plus haut, assimile cette villa aux Grandes et Petites Marges, situés au SO de Valensole et l’église Saint-Etienne aurait subsisté sous la titulature de saint Grégoire, hameau situé immédiatement au sud des Marges. Le hameau avec son édifice sacré est cité par Bartel, S. Gregorii. Mais il n’apparaît pas sur Cassini et encore moins sur le cadastre napoléonien de 1836, il a totalement disparu. Le site des Grandes Marges a révélé un établissement rural isolé avec de nombreux fragments de tegulae et de dolia (CAG, p. 492).

 

561. Chapelle de la Sainte-Trinité

Elle est située entre les Marges et Saint-Grégoire, à l’est. D’ailleurs Bartel la cite en même temps que celle de Saint-Grégoire. Elle figure sur Cassini sous l’appellation la Trinité et en section F 4, parcelle 1565 du cadastre de 1836 avec une abside en hémicycle orientée vers le nord. PR indique qu’elle fut bâtie vers 1631, après la peste. Les petites dimensions de la chapelle (9,30 m x 4 m dans oeuvre), expliqueraient l’ouverture de la grande baie du sud, en plein cintre, qui devait permettre à la foule qui se pressait, sans pouvoir entrer, le jour du pèlerinage, de suivre la messe de l’extérieur. La chapelle est mentionnée en 1763 lors d’une visite pastorale (n° 16, p. 85).

 

562. Les chapelles de protection

Elles étaient situées aux abords de la ville et signalées par la carte de Cassini. A l’est, Notre-Dame des Anges, Saint-Claude et Saint-Pierre ; au nord Sainte-Anne ; à l’ouest Saint-Roch et Saint-Barthélemy. Le cadastre de 1836 en signale une autre, au sud-ouest, Saint-Elzéar dont le toponyme figure encore sur les cartes actuelles.

 

Synthèse

Le territoire de Valensole se révèle particulièrement riche, surtout grâce à la documentation fournie par le cartulaire de Cluny. Au début du Xe siècle, sont recensées plusieurs églises : Saint-Maxime à Valensole même, Notre-Dame des Blaches à Aubanet et l’église Saint-Etienne des Marges. Au début du XIe siècle c’est l’église de Bars et qui au début du XIIIe siècle est mentionnée comme église d’un castrum ; de même pour celle de Villedieu. Sans citations formelles, nous attribuons cependant une fondation antérieure aux castra aux chapelles Saint-Jean et Saint-Laurent. Pour les autres, le doute subsiste.

 


1 Pour plus de détails et de renseignements consulter, Saint Mayeul et son temps. Actes du Congrès International, Valensole 12-14 mai 1994, SSL, Digne, 1997, 332 pages.

2 Une courte description en est donnée par R. Collier, p. 178. Une autre, beaucoup plus longue et documentée, est parue dans PR, n° 16, 1993, p. 13-75.

3 Il est probable que le castrum était établi sur la colline de la Moutte où a été repérée une motte castrale médiévale (CA, p. 493-493).

4 JP Poly fait provenir Diliada d’une cacographie de Biladia, peut-être du nom d’homme Velledius, plus tard entendue comme -la ville Dieu- (in Saint Mayeul et son temps, p. 181 (115).

5 Alpes Romanes, p. 64. Collier, p. 57. PR, n° 16, p. 81-82.

 

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Faisait partie du diocèse de Glandèves et de la viguerie d’Annot, aujourd’hui dans le canton d’Entrevaux. Le territoire de 3257 hectares est situé au sud d’Entrevaux et limitrophe avec le département des Alpes-Maritimes. Très accidenté, l’habitat est principalement établi le long des quelques torrents à l’altitude moyenne de 1000 mètres. En 1974, la commune a pris ce nom lors de la fusion de trois communes, Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille.

 

CASTELLET-SAINT-CASSIEN

D’une petite superficie, 457 hectares, la population n’a jamais dépassé les 83 habitants, maximum atteint en 1851. En 1471, le terroir est déclaré inhabité (Atlas, p. 169). La première mention a lieu en décembre 1043 quand Aldebert et son épouse Ermengarde, en compagnie de leurs fils, font don à l’abbaye Saint-Victor de quelque chose de notre héritage, dans le comté de Glandèves, sous le castrum appelé Amirat, à savoir l’église de Saint-Cassien, avec tout ce qui en dépend. Suivent les confronts, dont le Col d’Avènes, colle Avena, le torrent Chalvagne, Calvaniam aquam et le moulin. Sont donnés encore deux manses (CSV II, n° 781, p. 139-130). Les moines prennent possesion du domaine et créent un prieuré qui est cité en 1079, 1113 et 1135, cella sancti Cassiani (CSV II n° 843, 848, 844). Peu de temps après les Glandevès élèvent un château qui est cité au début du XIIIe siècle, castelletum sancti Cassiani et qui, associé à saint Cassien, va former le nom de la commune (Bouche I, p. 281). C’est ainsi qu’est citée en 1376 l’ecclesia de casteleto Sancti Cassiani (Pouillés, p. 265). Elle est sous la titulature de saint Laurent et, rapporte l’abbé Féraud : l’église, dédiée à saint Laurent, n’a été construite que depuis une vingtaine d’années. Avant, l’église était contigue au cimetière. Elle a été démolie vu qu’elle menaçait d’écraser les habitants. La fête patronale se célèbre avec bravade le 10 août (p. 312). R. Collier confirme cette assertion : l’église, datée de 1830, présente trois travées voûtées d’arêtes, séparées par des doubleaux retombant sur des pilastres ; à la naissance de la voûte, forte moulure avec méplat et doucine ; choeur en simili cul-de-four, avec arc triomphal brisé (p. 377-378). Il n’existe pas de chapelle rurale.

 

MONTBLANC

Le castrum de Monteblanco est cité au début du XIIIe siècle (Bouche I, p. 281) et l’église apparaît en 1376, ecclesia de Monte Albo (Pouillés, p. 265). Elle est sous le patronage et la titulature de l’Annonciation de la Vierge. Il ne subsiste que 5 foyers en 1471 et le maximum sera atteint en 1851 avec 163 habitants, plus que 5 en 1962 (Atlas, p. 185). Il nexiste pas de chapelle rurale.

 

VIILEVIEILLE

Le castrum de Villa Veteri est cité au début du XIIIe siècle (Bouche I, p. 281) et l’église en 1351 et 1376, ecclesia de Villa Veteri (Pouillés, p. 262 et 265). Villevieille tire son nom d’un habitat perché sur une crête dominant le village actuel au NE et où se dresse la chapelle Saint-Nicolas. Le site a été étudié en 1988 par deux membres de l’IPAAM de Nice qui concluent à une occupation protohistorique et une réoccupation au Moyen Age 1. Entre temps, à l’époque gallo-romaine, l’habitat se serait installé à Fontantige, 500 m au NE, où ont été obervés de nombreux débris de tegulae. A la fin du Moyen Age, l’habitat descend dans la vallée et se crée un nouveau village avec un château et une église. Collier date celle-ci du XVIe-XVIIe siècle, rectangulaire, voûtée en berceau, sans moulure, rejoignant progressivement l’aplomb du mur. Le vrai chœur semble celui qui est situé derrière l’actuel et présentement la sacristie étroite, voûtée en berceau, chevet plat. Clocher-Arcade (p. 218). Quant au château, il daterait du premier tiers du XVIIe siècle (Collier, p. 257). Elle est sous la titulature de saint Nicolas, ayant repris celle de la première paroisse.

 

552. Chapelle Saint-Nicolas

C’est l’église primitive de l’habitat perché créée lors de la réoccupation au XIIe siècle. C’est elle qui est citée au XIVe siècle et sert de paroisse. R. Collier en dit quelques mots : chapelle Saint-Nicolas à Villevieille. Bien modeste édifice rectangulaire, à clocher à arcade, dominant le village. Un appareil de taille dans le chevet permet d’assigner une origine romane à cette chapelle qui a été restaurée en 1978 (p. 149).

 

553. Chapelle Saint-Joseph

Elle fait partie des deux chapelles rurales recensées au XIXe siècle, avec celle de Saint-Nicolas. Elle est située dans le hameau Le Champ au nord de Villevieille au bord de la D 610. Toujours en état.

 

Synthèse

Au Castellet-Saint-Cassien, la citation de 1043 indique une église déjà existante et aux mains de laïcs. On peut donc la considérer comme la paroisse originelle pouvant remonter au haut Moyen Age, à la période carolingienne. Saint-Victor en hérite et fonde un prieuré. A Villevieille, l’habitat se révèle en deux endroits, perchement durant la protohistoire, déperchement avec les gallo-romains, puis reperchement sur le même premier site au Moyen Age. La chapelle Saint-Nicolas représente la paroisse castrale.

 


1 P. BODARD et G. BRETAUDEAU, « Le site médiéval de Villevieille à Val-de-Chalvagne », Mém. IPAAM, T. XXXI, 1989, p. 113-116. Un autre site a été repéré au quartier du Villars révélant de nombreux fragments de tegulae et de céramique indigène (T. XXV, 1983, p. 63-64).

 

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Faisait partie du diocèse et de la viguerie de Sisteron, aujourd’hui dans le canton de Noyers-sur-Jabron. La commune s’étend sur 3299 hectares sur la rive droite du Jabron. De la rive du torrent à l’altitude de 510 mètres, le territoire occupe les pentes nord de la Montagne de Lure jusqu’à l’altitude de 1650 mètres. Le ravin de Baisse irrigue la partie basse où se sont installés les principaux hameaux et l’habitat, ainsi que non loin de la rive du Jabron. Jusqu’en 1687, la commune s’appelait La-Tour-de-Bevons, Turris Beoncii en 1419 (Atlas, p. 205). Le castrum était situé à l’est du village actuel sur une colline où se dressent encore les ruines de deux tours. Le village fortifié se trouvait là avec une église recensée en 1274 desservie par un prior de Turre (Pouillés, p. 117). C’est ce que suggère l’abbé Féraud : l’ancien village paraît avoir existé sur les collines voisines. Les débris qu’on y voit semblent l’attester et bien mieux encore l’usage où l’on est d’y aller, chaque année, en procession, chanter l’hymne du saint Patron et le libera pour les morts. On trouve les débris de deux tours bâties sur les côteaux qui sont à l’entrée de la vallée. Des boulets en fer découverts dans ces ruines annoncent qu’elles ont soutenu un siège, probablement pendant les troubles de la Ligue, peut-être aussi lors des démêlés entre les habitants de Noyers et le seigneur de Ribiers (p. 491). La nouvelle église est bâtie dans la vallée, elle est dédiée au Saint-Sauveur avec comme patron saint Pons. Elle date du XVIe-XVIIe siècle selon R. Collier avec une nef et un chœur qui forment un ensemble rectangulaire de quatre travées voûtées d’un berceau en arc très brisé. Des arcades en plein cintre, à piliers de section rectangulaire, séparent la nef de bas-côtés également voûtés d’un berceau sans cordon (p. 215-216). L’inventaire de 1906 est plus précis : l’église paroissiale a été construite au XVe pour la nef, au XVIe pour la chapelle de droite, au XVIIe pour celle de gauche (1 V 68).

 

549. La communauté et l’église de Quinson

C’est une communauté disparue au cours du XVe siècle, qui comprenait 11 foyers en 1319 et dont le territoire est rattaché à Valbelle pour cause de dépopulation (Atlas, p. 205). L’ecclesia de Quinsone est signalée en même temps que celle de Valbelle en 1274. On ne connaît pas sa titulature, mais il s’agit probablement de saint Michel qui a donné son nom à la section B du cadastre napoléonien de 1831. En section B 1, est signalé un lieu-dit St Michel. La carte de Cassini n° 153 signale une chapelle en ruine au quartier Cheylanne de Quincon qui pourrait correspondre sur les cartes actuelles au quartier de Chapage, au sud du Jas au nord de la commune.

 

550. Chapelle Saint-Pons

C’est une chapelle accrochée à une falaise sur un petit rebord, très difficile d’accès. Provence Romane la décrit : la chapelle est un oratoire de style roman, humble mais attachant du fait de son environnement et des traditions hagiographiques qui s’attachent à ce lieu sacré. L’édifice se réduit à une simple nef rectangulaire, que prolonge une abside voûtée en cul-de-four et couverte de lauses (p. 246). R. Collier date l’abside en cul-de-four et le chevet à cause du petit appareil régulier de la fin du XIe siècle (p. 402). Le bénitier est une ancienne stèle que l’on date de la période préromane ou un cippe de la période antique (CAG p. 488). Une tradition érémitique entoure cet édifice que certains font remonter à l’époque paléo-chrétienne. La chapelle est régulièrement citée lors des visites pastorales du XIXe siècle et le coutumier de 1835 relate que le jour de saint Pons, procession à la chapelle dédiée à ce saint (2 V 73).

 

551. Chapelle Saint-Honorat

La chapelle est située en amont de l’église paroissiale, près de l’ancien chemin remontant la vallée. Elle est qualifiée de petite chapelle d’un style roman du XVIIe siècle sur l’ancienne route de Lurs et dédiée à saint Honorat de Lérins. Sa nef est terminée par une abside en cul-de-four. Un ermite vivait près de cette chapelle dans la première moitié du XVIIIe siècle (PR, n° 23, p. 76). Restaurée.

 

Synthèse

Une tradition veut faire de Saint-Pons un site paléochrétien, il est attesté en tout cas dès le XIe siècle grâce à son architecture. L’église du castrum a disparu, remplacée par une autre dans la vallée au XVIe siècle. Saint-Honorat semble une chapelle de protection élevée sur un vieux chemin.

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Faisait partie du diocèse de Gap et de la viguerie de Sisteron, aujourd’hui dans le canton de La Motte-du-Caire. La commune s’étend sur 1681 hectares et domine la rive gauche du torrent Sasse. En partant de cette rivière, on a d’abord une zone de collines et de petits plateaux s’étageant entre 800 et 900 mètres d’altitude. Puis, la pente s’accentue pour aboutir à des montagnes culminant à1800 mètres. C’est dans cette deuxième zone qu’est installé le village à 1150 mètres d’altitude. La première zone a favorisé la culture des céréales et des plantes vivrières, la deuxième celle de l’élevage des ovins et des bœufs (1500 moutons et agneaux, 70 bœufs en 1836). L’habitat est constitué par le village perché et par plusieurs bastides réparties dans les collines. La population comptait 185 habitants en 1315, réduits à 65 en 1471 pour monter à 229 en 1765, période la plus prospère. Puis ce sera le déclin pour se stabilier à une trentaine en 2006.

Valadoria est cité vers 1030 lors de dons de terres faits par des personnages importants de Châteaufort à l’abbaye de Saint-Victor installée à Saint-Geniez (CSV II, n° 714, p. 60-61). Ils semblent établir leur autorité non seulement sur le territoire de Châteaufort, mais également sur ceux de Valavoire et de La Penne. L’un d’eux va prendre position à Châteaufort et y construire une fortification. Le chevalier de Valavoire part pour la première croisade (1096-1099) et Guillaume de Valavoire rend hommage au comte de Provence en 1188. Saint-Victor est en possession de l’ecclesia sancti Petri de Valle Doira, mentionnée en 1113 et en 1135 (CSV II, n° 848 et 844), mais il n’est pas assuré qu’il s’agisse de l’église paroissiale. En effet, aux confins de la commune, limitrophe avec celle de Châteaufort existait un prieuré dans le castrum d’Entraix sous le titre de saint Pierre.

Il semble que l’église de Valavoire dépendait de l’évêque de Gap, c’est ce qui ressort des collations du prieuré faites par l’évêque au XVIe siècle. A cette époque l’église est sous le titre, non pas de saint Pierre, mais de Notre-Dame de Bethléem. Elle va s’adjoindre saint Pancrace comme patron qui va finir par devenir le titulaire au XVIIIe siècle. L’église présente une architecture caractéristique du XIIIe siècle. Bien orientée vers l’est, elle est composée d’une nef en arc brisé de deux travées, séparées par un arc doubleau reposant sur deux pilastres. Une corniche en quart-de-rond fait séparation avec la voûte. Un arc triomphal à deux rouleaux sépare la nef du chœur, celui-ci plus bas et à chevet plat. Deux chapelles latérales ont été ajoutées par la suite, une seule est signalée en 1641, dédiée à saint Antoine et appartenant au seigneur de Valavoire. Il n’existe pas de chapelle rurale sur la commune.

 

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